Après le Dakota du Nord, l’Indiana et l’Oklahoma, le Sénat de Louisiane a voté par 29 votes contre 6 une loi visant à empêcher tout avortement pour cause de malformation génétique.
La loi nécessite encore l’accord du gouverneur de Louisiane John Bel Edwards, qui a signé le jour même, une loi empêchant le financement des cliniques pratiquant l’avortement.
Selon le Guttmacher Institute, organisme de recherche favorable à l'avortement, ces cinq dernières années concentrent 27% des quelque 1 000 restrictions à l'avortement enregistrées en quatre décennies. Ces restrictions prennent de multiples formes: interdiction des méthodes médicales les plus courantes, délais d'attente rallongés imposés aux mères, réduction de la période autorisée pour avorter, complications administratives visant les médecins avortueurs, informations émanant de centres d'avortement, octroi de la personnalité juridique à un foetus dès sa conception, etc.
Au Texas, une loi impose aux cliniques pratiquant des avortements de posséder un plateau chirurgical digne d'un milieu hospitalier. Ce texte oblige par ailleurs les médecins avorteurs à disposer d'un droit d'admission de leurs patientes dans un hôpital local. Ces exigences ont causé la fermeture de plus de la moitié des centres texans.
On commence à évoquer un « désert de l'avortement » dans le grand Sud américain, de la Floride au Nouveau-Mexique, ainsi que dans le Midwest.