Dans l'ouvrage de Marc Baudriller, Les Réseaux cathos, on trouve une intéressante citation issue d'un livre de l'historien Michel Rouche, Les Origines du christianisme :
"Dans un contexte à rapprocher de l'époque contemporaine, cette minorité chrétienne doit gérer le décalage avec une majorité qui ne la comprend pas. Les chrétiens respectent alors l'autorité politique […]. Mais ils refusent certains aspects de la religion d'Etat, comme le culte rendu à l'empereur, le politiquement correct de l'époque. Et mettent ainsi en péril l'équilibre politique et religieux de l'Empire, rappelle Michel Rouche. Le parallèle est frappant aujourd'hui entre les combats des chrétiens, dans le domaine de l'éthique notamment, et l'opinion d'une majorité qui ne comprend plus les fondamentaux moraux d'une société de culture et d'histoire chrétiennes, fondamentaux encore évidents voilà trente ans. Dans l'Empire romain, où le contraceptif et l'avortement sont courants, les chrétiens les refusent. Déjà, ils prônent le respect de l'enfant, le refus de l'infanticide, s'élèvent contre l'exposition de ces bébés jetés sur des tas d'ordures : "Tu ne tueras pas l'enfant par avortement et tu ne l'assassineras pas une fois né", commande à la fin du Ier siècle la Didache des douze apôtres, un des premiers textes chrétiens."
Clément
Tout ceci est vrai mais il faut dire que l’ordre politique (Cesar) luttait contre l’exposition des enfants et que ce sont de mauvaises meours issues des difficultés de la vie de certaines femmes ou familles qui dérivaient vers ces abandons.
Et puis toute chrétienne que fut la société française avant les années 70, l’avortement, l’infanticide et l’abandon existaient aussi.
Quant au culte rendu à l’empereur ce fut la prolongation de celui rendu à Rome en tant que divinité qui scellait les liens des peuples de l’empire et des citoyens entre eux.
J’ai connu des cérémonies nationales dans mon enfance où l’adoration de la France était palpable.
Par contre, en effet, les chrétiens furent un danger politique dans la Rome des premiers siècles et le furent jusqu’aux invasions puisqu’il pronaient de devoir “s’agenouiller sur le limes pour accueillir le frère qui voulait entrer dans l’empire”.
LB
“Le parallèle est frappant aujourd’hui entre les combats des chrétiens, dans le domaine de l’éthique notamment,…” avec à leur tête leurs bons évêques, mais le combat spécifique, qui va être bientôt d’actualité, c’est le martyr, le témoignage de la foi opposé à celui des faux dieux et des idoles.