Un adjoint au maire UMP s'oppose à cette commémoration d'une action terroriste :
"Le 17 octobre 1961, le FLN Métropolitain appelle les Français d’Algérie résidant à Paris et en banlieue parisienne à rompre le couvre-feu imposé par la préfecture de police de Paris et à venir manifester en soirée. Ce couvre-feu avait été imposé par le Premier Ministre Michel Debré et exécuté par le Préfet de Police de Paris, Maurice Papon, il faisait suite à une vague d’assassinat de policiers parisiens par des commandos du FLN, alors même que le pouvoir gaulliste poursuivait des négociations avec le FLN d’Algérie pour l’indépendance du territoire.
Des dissensions entre les militants du FLN Métropolitain et le FLN d’Algérie seraient à l’origine de cette décision de passer outre le couvre-feu et de manifester alors que la police parisienne est à cran.
La répression mené par la police est sanglante et brutale tout comme elle le sera contre les « pieds-noirs » lors de la fusillade de la rue d’Isly le 26 Mars 1962.
La guerre qui ne voulait pas dire son nom en était bien une avec son lot de manipulations, de crimes et d’exactions.
De nombreux Français d’Algérie périrent noyés dans la Seine, jetés des ponts situés dans l’Ouest parisien, dont celui de Clichy. La Préfecture de Police fit état d’un bilan officiel de deux morts. Les historiens, suite à l’ouverture des archives, estiment aujourd’hui le nombre de victimes à plusieurs dizaines. De multiples arrestations eurent lieu les jours suivants.
Estimant devoir associer la ville d’Asnières à la mémoire de cette nuit terrible, l’ex-maire (PS) d’Asnières, Sébastien Pietrasanta, a fait le choix lors de sa mandature de commémorer avec l’Ambassadeur d’Algérie en France et le Consulat d’Algérie la date du 17 octobre et d’y associer les anciens combattants comme lors d’une cérémonie patriotique.
Conseiller Municipal d’opposition, j’avais dénoncé l’année dernière l’organisation de cette commémoration par la ville et mis en évidence la volonté de manipulation de l’électorat de Français d’origine maghrébine à des fins communautaires.
Devenu Maire-adjoint d’Asnières je ne peux que regretter vivement que notre nouveau Maire, Manuel Aeschlimann (UMP) et son adjoint aux cérémonies patriotiques, Alexandre Brugère, perpétuent cette initiative toujours en collaboration avec l’Ambassade et le Consulat d’Algérie, mais aussi avec l’association ACELA, l’association culturelle de la Mosquée d’Asnières…
Aucune municipalité de droite n’a pour l’instant annoncé son intention de commémorer cette date, préférant bâtir l’avenir avec les populations de Français d’origine maghrébine plutôt que de verser dans une repentance à caractère politicienne voulu par un parti socialiste qui cherche désespérément des électeurs.
La commémoration du 17 octobre ne peut que contribuer à perpétuer un climat de haine et de défiance à l’égard de la France alors même que, plus que jamais, la communauté nationale a besoin d’unité et de solidarité.
Je demande à Manuel Aeschlimann de renoncer à cette commémoration, conformément aux engagements que nous avions pris auprès des Asnièrois lors de la campagne pour les élections municipales en Mars dernier.
Je sollicite les associations d’anciens combattants d’Asnières afin qu’il s’associe à ma demande pour que ne soit pas considéré comme « cérémonie patriotique » la commémoration d’un évènement aux conséquences tragiques qui fut déclenché à l’époque par le FLN alors en guerre contre les soldats Français."