Nous avions évoqué en septembre l’interdiction émise par le préfet de l’Ain de l’ouverture d’une école de filles. Nous avons interrogé la direction de cette école :
Qu’est ce que la Maison d’éducation Pauline Marie Jaricot ?
La maison d’éducation Pauline Marie Jaricot est un établissement scolaire libre catholique au service de l’éducation intégrale des jeunes filles.
Notre maison a deux objectifs :
- Conduire chaque jeune fille à donner le meilleur d’elle-même, grâce à nos cadres éducatifs formés et engagés dans l’éducation intégrale.
- Permettre l’accueil d’enfants porteurs de handicap au sein d’une classe spécialisée : La classe Bethléem.
Notre maison d’éducation souhaite, à la suite des grandes éducatrices comme Madame de Maintenon, Madame Campan, première surintendante de la prestigieuse maison d’éducation de la Légion d’honneur ou encore Madeleine Daniélou, permettre aux jeunes filles de se réaliser pleinement dans leur féminité et de recevoir un enseignement qui leur ouvre les portes vers un avenir conforme à leur mission féminine sociale et individuelle.
Dans sa pédagogie de l’éducation intégrale, la maison d’éducation souhaite apporter à chaque élève une formation artistique complète.
Fidèles à la tradition éducative équilibrée des arts libéraux, nous dispensons des activités artistiques qui allient la créativité de l’imagination, l’éducation de la sensibilité, le souci de l’esthétique, l’intelligence structurée et la fortification du caractère.
Conséquemment, l’enseignement des arts plastiques, de la musique, de la couture et du théâtre occupent une place de choix.
Le 13 septembre le préfet de l’Ain a interdit l’ouverture de cette nouvelle école. Pour quelles raisons ?
Les raisons étaient très succinctes. Le courrier faisait trois – quatre lignes. Je cite :
« En application de l’article t.441-1 du Code de l’éducation, je souhaite vous informer que je m’oppose à l’ouverture de cet établissement, dans l’intérêt de l’ordre public et de la protection de l’enfance et de la jeunesse. »
Ces raisons sont extrêmement floues et ne veulent rien dire.
Recevoir un tel courrier, alors que nous avions reçu toutes les autorisations nécessaires pour l’ouverture (Mairie, DDT, SDIS, rectorat), n’avait aucun sens.
Ce courrier, reçu l’avant-veille (en jours ouvrés) de la rentrée scolaire, a eu l’effet d’un coup de massue. Ce n’est pas uniquement personnellement que cela a été violent mais j’ai pensé à mes professeurs qui se retrouvaient au chômage, aux diverses contrats signés avec des prestataires : le bail signé avec la mairie, la piscine de la ville, une école de musique, un metteur en scène (pour les cours de théâtre), un architecte d’intérieur (pour les cours d’art plastique), une couturière (pour les cours de couture). Tous ces contrats que je n’aurai pas pu pas honorer et qui mettaient pour certains leur petite entreprise en péril.
Et puis il y avait les parents qui sont pris en otage. Ils se voient refusés un choix éducatif pour leurs enfants.
Qu’avez-vous fait ? Avez-vous pu recourir contre cette décision ?
Nous avons rapidement réagi afin de sauver l’établissement, permettre à nos élèves d’être scolarisées, garder nos professeurs, honorer nos contrats. Nous avons fait un référé-liberté et nous sommes passés en audience le mercredi 18 septembre pour une décision reçue le 20 septembre. Nous avons obtenu gain de cause au tribunal administratif et avons pu organiser notre rentrée scolaire le lundi suivant. La décision du juge nous a été favorable en tout point, notre victoire n’étant pas dû à un vice de procédure ou autre mais a une réelle restriction de libertés.
Aujourd’hui votre établissement est ouvert vous pouvez donc travailler sereinement ?
Nous sommes heureux que notre établissement ait pu ouvrir ses portes. Nous avons fait en sorte que cela n’impacte pas la sérénité de nos élèves et qu’elles puissent travailler et évoluer en toute sécurité. Notre école a un véritable désir de s’insérer dans la localité pour lui apporter de belles choses.
En revanche nous avons appris que des syndicats de gauche et des associations de gauche se sont liguées contre nous et essayent par tous les moyens de nous empêcher d’exister. (Lettre ouverte – courriers aux diverses institutions publiques du département de l’Ain, courrier au rectorat…)
Ce qu’il faut comprendre, c’est que c’est l’idéologie féministe de gauche qui réagit fortement contre notre école. Ces idéologues nient la nature féminine au point d’interdire à des jeunes filles de désirer d’être des femmes !
Aussi la question que nous pourrions nous poser est : La féminité, est-elle devenue un sujet tabou ?
Aujourd’hui le « no-child » prend le pas sur le bon sens et on estime que si nous voulons sauver le monde il ne faut plus faire d’enfants : idéologie mortifère et pessimiste. Aussi toute initiative souhaitant redorer la féminité dans tout ce qu’elle a de plus beau est forcément à abattre, à dénoncer et à persécuter. C’est ce qu’on appelle la libération féminine : interdire les femme d’être des femmes !
Comment pouvons-nous vous aider ?
La maison d’éducation Pauline Marie Jaricot n’a pas d’autre souhait que de conduire chaque jeune fille à donner le meilleur d’elle-même grâce à une éducation intégrale. Il faut travailler à promouvoir cette éducation intégrale en milieu scolaire, redéfinir ce qu’est un enseignement masculin et un enseignement féminin, lister les attentes éducatives des jeunes filles et des jeunes garçons en vue de leur mission propre.
Promouvoir le projet éducatif de la maison d’éducation Pauline Marie Jaricot est une avancée pour la cause de l’éducation intégrale en milieu scolaire. Nous avons besoin d’écoles pleinement féminines dans toute leur intégralité. « Si nous voulons sauver le monde disait Gertrude Von le Fort, il faut voir en la femme la mère de demain. »
Notre maison ne vivant que de prières et de dons, vos lecteurs peuvent s’ils le souhaitent soutenir notre maison d’éducation en :
- Priant pour notre œuvre en espérant que si Dieu le veut elle puisse faire mûrir de nouvelles initiatives
- Faisant un don via notre site internet : mepmj.fr
- Nous écrivant leur soutien à [email protected]