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Homosexualité : revendication du lobby gay / Valeurs chrétiennes : Famille

La Manif Pour Tous n’a pas besoin de la caution de la gauche

Ludovine de La Rochère est interrogée sur France catholique. Extraits :

Ludovine1-6c497"Avant de parler des régionales, je voudrais rappeler que LMPT vise deux objectifs  : d’une part, empêcher le saccage de la famille par la majorité au pouvoir  ; d’autre part, préparer la mise en œuvre d’une politique ambitieuse pour la famille et pour l’enfant. Au cœur de cette politique, il y a bien entendu le retour au mariage homme-femme et au respect de la filiation père-mère-enfant. Ce sont des enjeux d’humanité et de civilisation puisqu’il s’agit aussi bien de tenir compte du fait que l’humanité est homme et femme que de la nécessité de protéger le plus vulnérable, l’enfant, cette réalité et ce principe étant fondamentaux pour notre civilisation. C’est par la famille que se transmettent de génération en génération culture et valeurs. En bref, promouvoir la famille est essentiel pour l’avenir de la civilisation.

Les élections régionales s’inscrivaient dans le calendrier électoral qui emmène la France vers la présidentielle, les législatives et les sénatoriales (partielles), échéances qui pourraient constituer le moment d’obtenir une nouvelle politique pour la famille. Ces régionales étaient une étape avant des élections nationales. Telle est la première raison de l’intérêt accordé à cette échéance par La Manif pour tous, mouvement social incontournable dans la vie publique, voulant obtenir que les politiques se positionnent dans le sens de l’intérêt général.

La deuxième raison est le rôle puissant des régions. Elles ont des compétences très larges et le budget correspondant. Les régions peuvent promouvoir une culture individualiste et familiphobe ou au contraire une culture respectueuse de la famille, de l’intérêt supérieur de l’enfant. La plupart des régions financent, depuis des années, les actions LGBT, les gay-prides, des expositions pro-genre ou encore des campagnes de communication subversive, violant la conscience des enfants et la responsabilité éducative des parents. Cela doit cesser  !

J’ajoute que les décisions prises par les régions ont un impact concret sur la vie des familles, même si la famille, en tant que telle, ne fait pas partie des compétences régionales. La région intervient dans la gestion des lycées (subventions diverses, événements, transports, une partie du personnel, bâtiments…), la formation, l’emploi, l’apprentissage, la sécurité, etc.

La Manif pour tous est donc intervenue dans cette campagne pour y imposer l’enjeu de la famille. Et, alors que personne ne l’y attendait, cet enjeu a bien été présent et ce, aux deux tours.

Si cela s’explique par la mobilisation des militants de La Manif pour tous depuis trois ans, l’organisation de meetings dans presque toutes les capitales des nouvelles régions à l’occasion des régionales en a été le vecteur. Pour ces meetings — intitulés «   Questions pour un Président de région  » — nous avons invité tous les candidats têtes de liste régionale. Ces meetings ont été lancés à Bordeaux le 30  octobre et les derniers ont eu lieu à Paris et à Nantes le 28 novembre, soit une semaine avant le premier tour des régionales. […]

Le refus de participer des candidats de gauche ne vous a-t-il pas cantonnés dans un rôle particulier, celui d’un espace où des candidats du Front national et des candidats de la droite classique se retrouvaient sur des sujets communs, et presque en accord…

[…] En ce qui concerne La Manif pour tous, au contraire de presque toutes les institutions, partis, intellectuels, etc., nous n’avons pas besoin de la caution de la gauche pour faire la preuve de notre large audience et de notre crédibilité. Je pense que c’était surtout regrettable pour les candidats de gauche et pour notre démocratie. Les candidats de gauche ont, une fois de plus, «  oublié  » qu’une bonne partie de leur électorat est attaché à la famille et considère même que celle-ci ne peut être fondée que sur le couple homme-femme et la filiation père-mère-enfant. Je pense en particulier à l’électorat populaire et issu de l’immigration qui, jusqu’en 2012, votait systématiquement à gauche. Aujourd’hui, la gauche a perdu ce vote, précisément à cause de la loi Taubira, de l’idéologie du genre et de toutes les autres attaques contre la famille.

Plus généralement, les candidats de gauche ont «  oublié  » que les Français plébiscitent largement la famille, et encore davantage les jeunes.

Néanmoins, je sais que plusieurs candidats de gauche étaient tentés de venir, mais ils n’ont pas osé. La gauche qui gouverne actuellement est en effet très idéologue et intolérante  : elle ne supporte pas le dialogue avec ceux qui ne sont pas d’accord avec elle et qui, en outre, la renvoient à la réalité de notre humanité, réalité dont elle ne veut pas entendre parler. Dans ce contexte, ces candidats n’ont pas assumé de répondre aux «  Questions pour un président de région  », sauf deux d’entre eux — l’un PS, l’autre écologiste — qui l’ont fait par écrit. Les lignes commencent donc à bouger. Il faut être patient  !

A propos des positions exprimées par les uns et les autres – Debout la France, Front national, Les Républicains et quelques partis régionaux —, je ne dirai pas que les partis se sont retrouvés proches les uns des autres en termes de positions, tout simplement parce que c’est plutôt une question de personnes  : en effet, au sein de chaque parti, il y a des différences notables d’un candidat à un autre. Si vous prenez les propos de Dominique Reynié et de Laurent Wauquiez sur le mariage, ils sont littéralement opposés, ou encore ceux de Marion Maréchal Le Pen et de Wallerand de Saint-Just sur le planning familial, idem. […]

Cependant, Valérie Pécresse, par exemple, à peine élue, n’a eu de cesse de minimiser le rôle de ses colistiers PCD et d’insister sur l’impossibilité, selon elle, d’abroger la loi Taubira…

De fait, Valérie Pécresse est ambiguë et contradictoire et ce, depuis longtemps. Dès le début de sa campagne pour la région Île-de-France, elle souhaitait intégrer des candidats «  LMPT-compatibles  » sur sa liste, malheureusement pas par conviction semble-t-il, mais parce qu’elle était convaincue que c’était stratégiquement nécessaire. C’est pourquoi elle a intégré aussi bien des candidats PCD que Sens commun et d’autres de la société civile identifiés comme «  LMPT-compatibles  », ou «  Family-friendly  » si vous préférez…

Je me réjouis qu’elle nous considère comme incontournables, c’est un début, mais on est très loin du compte évidemment  ! Comme beaucoup de politiques, elle est impressionnée par le lobby LGBT et ses amis journalistes. Elle n’assume donc pas ses choix, alors même qu’ils sont encore minimalistes. Elle se dit opposée à la PMA «  sans père  » et à la GPA, mais n’a pas le courage d’aller contre la loi Taubira. Notre mobilisation, précisément, doit faire sortir les politiques et plus généralement les leaders d’opinion de cette domination culturelle de la gauche libertariste.[…]"

A propos de l'union civile, défendue par certains pour, croient-ils, satisfaire le lobby LGBT, Ludovine de La Rochère répond :

"Quant à l’union civile, que certains voient comme une alternative à la loi Taubira quand celle-ci sera abrogée (tôt ou tard  !), c’est un sujet complexe à double titre. D’abord parce que le terme est en réalité flou. Est-ce une institution (comme le mariage) ou un contrat (de droit privé donc)  ? Devant qui est-elle célébrée (tribunal, notaire ou maire  : ce n’est pas du tout la même chose)  ? Quels droits et devoirs ouvre-t-elle  ? etc. D’autre part, selon la définition juridique qui serait celle de ladite union, le risque est que la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) considère qu’il y a discrimination et qu’elle n’oblige à la considérer comme l’équivalent du mariage, donc ouvrant droit à l’adoption et à la PMA «  sans père  ». Dans ce cas, ce serait un retour à la case départ  ! J’ajoute, enfin, que selon la définition donnée à cette union, on peut, ou non, retomber dans le piège de l’idéologie du genre. Il est donc déraisonnable de lancer le sujet n’importe comment  !

En tout cas, pour le moment, nous vivons «  sous le régime  » de la loi Taubira et ce n’est pas avant 2017 que la question de l’alternative se posera. C’est pourquoi La Manif pour tous met toute son énergie à dénoncer la loi Taubira et ses conséquences  : c’est incontournable pour revenir au mariage homme-femme, c’est-à-dire pour obtenir l’abrogation de la loi.

Quant à l’alternative envisageable le moment venu, c’est-à-dire quand l’abrogation de la loi Taubira deviendra possible, le collectif de juristes Famille et République, partenaire de La Manif pour tous, y travaille. De son côté, La Manif pour tous – au cours de ses deux dernières Conventions nationales – a défini les critères qui lui permettront de se positionner, le moment venu, par rapport aux alternatives proposées. Autrement dit, chaque chose en son temps  !"

A propos de Sens Commun :

"Sens commun me paraît être une excellente initiative, quoiqu’elle soit à l’évidence difficile à mener. Mon regret, à vrai dire, c’est qu’il n’y ait pas encore des «  Sens commun  » dans tous les partis politiques. Il y a eu une tentative de «  Front commun  » au sein du FN, mais elle a été refusée puisqu’il n’y a pas, officiellement, de courants au sein du FN. «  Debout les familles  », en revanche, vient d’être créé au sein du parti Debout la France. Au-delà des partis, je milite tant que je peux pour que, dans toutes les composantes de la société, les défenseurs de la famille deviennent actifs. L’éducation, la formation, les universités et les grandes écoles, les médias, les syndicats… sont autant de lieux stratégiques dans lesquels il faut agir  ! […]"

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