Des milliers de manifestants rassemblés à Stuttgart par Demo Für Alle (traduction allemande de La Manif Pour Tous) contre l’idéologie du gender, la PMA pour les femmes et la GPA, pratiques indignes et intolérables.
Après l’avoir annoncé le 8 mars au Palais Brongniart (Paris) en clôture du Forum International pour l’abolition universelle de la GPA, La Manif Pour Tous a ouvert ce samedi son Tour d’Europe qui va se prolonger pendant plusieurs mois. Objectif : mobiliser les citoyens européens et renforcer les liens avec ses partenaires dans les pays d’Europe pour faire entendre avec force la voix des familles et défendre les droits de l’enfant.
Prochaine étape dès la semaine prochaine à Helsinki avec le soutien de La Manif Pour Tous Finlande (meeting, rencontre avec les élus…).
Ludovine de La Rochère, Présidente de La Manif Pour Tous, a déclaré :
« L'Allemagne et la France, comme beaucoup d'autres pays en Europe et sur les autres continents, sont aujourd'hui confrontés à une idéologie qui remet en cause notre humanité homme/femme et tout ce qu'elle implique, à commencer par la filiation père-mère-enfant.
Cette idéologie du genre, ou idéologie de l'indifférenciation sexuelle, qui se met en place depuis des années, nous a paru tellement aberrante que nous n'y croyions pas. Pourtant, ce discours qui prétend que les identités sexuelles homme/femme ne sont que des constructions socio-culturelles et qu'il faut les déconstruire, s'installe aujourd'hui à l'école et dans tous les secteurs de la société. Certains cherchent à imposer dans le langage courant « l’identité de genre », comme si elle pouvait remplacer les identités sexuelles.
Mais, vous le savez, l'identité de genre n'a aucun fondement, ni réel, ni objectif, ni scientifique. Cette construction de toute pièce ne repose que sur du ressenti, du subjectif, de l'impression. Seule l'identité sexuelle est objective, fondé, constructive et, j'allais dire, fondement de paix : en effet, comment les êtres humains pourront-ils vivre demain avec eux-mêmes et avec les autres s'ils ne savent plus qui ils sont, si leur personnalité est déchirée entre le biologique, le psychologique, le social, le culturel… ? Oui, vraiment, savoir qui l'on est et qui sont les autres est essentiel au vivre ensemble, aux relations sociales et à toute la société. Oui, vraiment, l'être humain a besoin d'être en harmonie avec lui-même : l'être humain est nature ET culture, et cette double composante, nature ET culture, doit être cohérence. C'est bien l'objectif de l'éducation : que la fille s'assume pleinement comme femme et le garçon comme homme. D'ailleurs, quand ce n'est pas le cas, on voit bien la souffrance qui en résulte. Pour toutes ces raisons, nous devons empêcher que l'école remette en cause auprès de nos enfants leur identité de garçon et de fille.
J'ajoute que l'idéologie du genre, qui considère que le fait d'être homme ou femme est sans importance, sans conséquence, est bien-sûr l’origine de toutes ces revendications qui se développent en ce moment : le mariage entre personnes de même sexe, qui conduit à la PMA pour les couples de femmes et à la GPA, cette pratique intolérable et indigne qui asservit la femme et conduit à la marchandisation de l’enfant, à la chosificiation de la personne humaine en la privant délibérément de toute dignité. L'idéologie du genre, en fait, nous emmène vers le transhumanisme.
En utilisant la technique, en utilisant d'autres personnes – les médecins et les mères porteuses par exemple – ceux qui défendent l'idéologie du genre veulent en réalité transformer notre humanité : ils veulent un humain qui ne soit ni homme ni femme. Ils rêvent d’une procréation qui ne repose que sur la technique. Ils trichent avec la réalité de notre humanité. Plus grave encore, ils trichent avec nous car ils imaginent des êtres humains "hors sol", sans père ou mère, sans filiation, sans repère ! Et ils croient ou veulent nous faire croire que cela ne créera pas de grands manques et de grandes souffrances ! Ces mensonges doivent cesser !
Mais je voudrais vous annoncer aussi une bonne nouvelle : en nous mobilisant contre cette utopie, en y mettant notre énergie, nous finirons par gagner. En France, vous le savez, nous luttons beaucoup. C'est difficile. Nous avons connu des échecs, mais aussi des victoires : nous avons beaucoup freiné la diffusion de l'idéologie du genre, que nos ministres voulaient inculquer à nos enfants. Ils ont été obligés de de reculer. Certes leur recul n est pas encore suffisant, mais il est bien réel.
Il ne faut donc surtout pas se décourager, il faut continuer coûte que coûte. Je sais que vous avez été nombreux à signer une pétition et qu'elle a été rejetée. En France, aussi, nous avons été 700 000 à signer une pétition. Elle avait été rejetée. Mais, un an après, la justice française a annulé la décision de rejet en reconnaissant que notre pétition devait être prise en compte ! En somme, nous sommes confrontés à une utopie. Mais toute utopie a une fin : notre responsabilité, c'est d'accélérer cette fin pour qu'il y ait le moins possible de victimes !
Ne lâchons rien ! Tous ensemble, unis, et en particulier Allemands et Français, nous qui partageons une histoire commune forte, nous y arriverons !».