Par décision préfectorale (voir fichier joint), la manifestation de dimanche sur le parvis Notre-Dame de Grenoble est interdite.
Parmi les motifs invoqués :
1. La prière, interdite dans les lieux publics… « mais justement, nous n’avons pas le droit de prier dans l’Eglise et nous manifestions pour ce droit… ! »
2. Une incitation à des attentats islamistes, contre-manifestation et appels à porter atteinte aux intérêts de citoyens français en provenance d’autres pays
Voilà un préfet qui a sans doute voulu comprendre les propos de son ministre…
Toutes les manifestations, mentionnées dans cet article, ont été déclarées et sont donc légales. Henri de Beauregard, avocat au barreau de Paris, déclare dans Le Figaro :
Les propos du ministre de l’Intérieur sont difficiles à comprendre. Ignore-t-il que, pour ce que j’en sais, les rassemblements auxquels faisaient allusion les journalistes font l’objet d’une déclaration en préfecture? Gérald Darmanin a évoqué «un acte répété et qui est manifestement contraire aux lois de la République» mais ce n’est pas le cas des rassemblements que certains croyants projettent d’organiser ce week-end, s’ils sont déclarés. En définitive, c’est tout le contraire, en déclarant ces rassemblements, ceux qui en ont l’initiative montrent un respect scrupuleux de la loi. Plus généralement, les catholiques, pourtant blessés par l’interdiction des cultes au moment où ils pansent les plaies de Nice, font preuve d’une volonté de conciliation et d’un respect scrupuleux des règles qui devrait leur valoir autre chose que du mépris ou des rodomontades.
Ces rassemblements sont donc autorisés?
Le décret du 29 octobre 2020 autorise en effet sous certaines conditions la tenue de manifestations pendant le confinement, en précisant notamment le protocole sanitaire qui doit être respecté par les organisateurs (port du masque, distanciation sociale, distribution de gel hydroalcoolique…). Le code de la Sécurité Intérieure inclut dans les «manifestations» toutes sortes de «regroupements de personnes».
Pourtant il semble qu’en plusieurs lieux les préfectures aient opposé qu’une manifestation ne pouvait se tenir qu’à la condition d’être «revendicative», ce qui exclurait les rassemblements incluant une ou plusieurs prières. En résumé, les croyants auraient le droit de réclamer la reprise des messes sur la voie publique, mais pas en sortant un chapelet de leur poche. C’est politiquement paradoxal: le pouvoir préfère-t-il vraiment des rassemblements plus contestataires? plus hostiles? C’est surtout juridiquement fragile pour ne pas dire franchement discriminatoire: on peut donc sortir manifester dans la rue pour dire «à bas Macron», mais pas «vive Dieu»? Et surtout, de la part d’une République qui ne reconnaît pas les cultes, c’est surréaliste: comment les policiers vont-ils s’assurer du respect de cette injonction préfectorale? Si les croyants se mettent à genoux ou chantent ensemble des prières, cela se voit, mais s’ils prient en silence, «in pectore» comme on dit, chaque policier ira-t-il interroger les manifestants un à un pour leur demander les yeux dans les yeux si par hasard ils ne seraient pas en train de réciter une prière au fond de leur conscience? C’est grotesque.
Une première manifestation s’est bien déroulée ce soir à Paris, devant Saint-Sulpice, avec quelques centaines de participants.
Rendez-nous la messe ! Les catholiques manifestent en ce moment place Saint Sulpice à Paris pour la liberté du culte #NousVoulonsLaMesse pic.twitter.com/tc1CSuHYHx
— Elisabeth Caillemer (@Babcaillemer) November 13, 2020
Jean-Fredrick Poisson, présent place Saint-Sulpice.
” Oui, la vie spirituelle est un élément fondamentale de notre existence et il faut être ignorant pour imaginer que seuls les croyants vont à l’église.” pic.twitter.com/nu5Fi0jFCF— L’Incorrect (@MagLincorrect) November 13, 2020
Guillaume Bernard prend la parole : ” Un Etat qui porte atteinte à nos liberté est un État tyrannique. Il faut que les ministres cessent d’étaler sur la place publique leur méconnaissance du culte catholique. ” pic.twitter.com/2o4jbizmww
— L’Incorrect (@MagLincorrect) November 13, 2020
🔴 Le chant du Salve Regina s’élève devant l’église Saint-Sulpice à #Paris ! 😍🙏🏻⛪️ #PourLaMesse #NousVoulonsLaMesse ⤵️ pic.twitter.com/uk5CEceKx7
— Notre-Dame de Chrétienté ⚜️ (@ndchretiente) November 13, 2020
“A qui va t on faire croire qu’on est + contaminateur à l’église qu’au supermarché?” Devant StSulpice, des 100aines de catholiques clament #Rendeznouslamesse! Le rassemblement a été autorisé par la préfecture, qui “a juste interdit chapelets et prières”, explique un organisateur pic.twitter.com/60OnB77KOk
— Stéphane Kovacs (@KovacsSt) November 13, 2020
A noter la nouvelle religion officielle : si les messes publiques sont interdites, les gens peuvent venir à Saint-Sulpice pour faire un test COVID :
Pitch
Est-ce que l’évêque de Grenoble (Mgr de Kerimel ?) soutient ses ouailles lorsqu’ils veulent manifester le désir de retrouver la messe ?
A Nantes, ce n’est malheureusement pas le cas : http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2020/11/13/a-nantes-6276864.html
Gael B
Non, à Grenoble non plus, Mgr de Kerimel ne soutient pas la manifestation, au grand désarroi des manifestants
BMN
lorsque les AFC de grenoble ont annoncé le dépot en préfecture de la manifestation, Mgr a refusé de s’associer à la démarche
Prout
“Juste un test” peut-on lire sur la tente covid paniquarde des tests mensongers, totalement bidons
Ben oui autant mal parler le français !
Ces gens sont vraiment de toutes les bêtises , lâchetés, ignorances…..
DUPORT
Peut être qu’ils préfèreraient que tous les catholiques de France viennent manifester devant l’Élysée…
F. JACQUEL
Et toutes les semaines, le vendredi, les musulmans ont le droit de bloquer des rues en criant “ٱللَّٰهُ أَكْبَرُ” (“Allāhu ʾakbar”, en bon français). Preuve donc qu’il s’agit bien d’une revendication et non d’une prière. Sinon,depuis longtemps, Mousse-à Dard-malin enverrait ses forces de l’ordre non pour les protéger, mais pour les disperser (sans brutalité ni amende, faut quand même pas exagérer)…
😇😇😇
F. JACQUEL
Il est intéressant de noter les points suivants dans l’arrêté préfectoral :
– Monsieur le Préfet est officier de l’ONM : c’est vrai qu’en prenant de tels arrêtés, il aura bien mérité de la République ;
– pris à la date du 12 novembre, l’arrêté précise bien que le délai de recours gracieux ou hiérarchique est de 2 mois et que, en cas de rejet implicite par non réponse de l’autorité saisie, il peut faire alors l’objet d’un recours contentieux dans les 2 mois : ça tombe bien, la manifestation visée par cet arrêté doit se tenir 3 jours après la date de publication…
Mais non, le bon roi UBU n’est pas mort et Alfred Jarry doit danser dans sa tombe.
😁😅😂🤣
chat blanc
combien de chrétiens ont voté pour Macron ?