Communiqué de Nicolas Tardy-Joubert, président de la Marche pour la vie :
Le Président de la République a annoncé qu’un projet de loi constitutionnelle sera envoyé au Conseil d’Etat et présenté en Conseil des ministres d’ici la fin de l’année, pour que la liberté des femmes de recourir à l’IVG soit « irréversible ».
Cette proposition est indécente : 2022 est une triste année record avec 234.300 avortements enregistrés, après une nouvelle extension de 12 à 14 semaines du délai autorisé pour avorter.
D’éminents juristes constitutionnels dénoncent l’incohérence de l’inscription de l’avortement dans notre Constitution. Reconnaître le droit de faire mourir un être humain est contraire à l’article 16 du Code civil qui « assure la primauté de la personne, interdit toute atteinte à la dignité de celle-ci et garantit le respect de l’être humain dès le commencement de sa vie », et de l’article 66.1 de la Constitution qui prévoit que « nul ne peut être condamné à la peine de mort ».
Cette modification de la Constitution entrainerait de grands risques de remettre en cause la clause de conscience, ou d’ouvrir à des avortements à la demande, jusqu’au terme de la grossesse.
Pour toutes ces raisons, nous condamnons vivement ce projet inutile et dangereux.
Alors que la situation démographique, sanitaire, sécuritaire et l’endettement majeur que nous connaissons, traduisent la terrible fragilisation de notre pays, le gouvernement devrait plutôt s’attaquer aux vrais problèmes de la Nation.
75% des avortements sont subis à la suite de contraintes sociales ou économiques (Source : Gunmacher/ECLJ). Nous préconisons pour éviter ces violences faites aux femmes et aux enfants à naître, la mise en place de politiques de prévention de l’avortement et d’accompagnement financier et familial, seules priorités dignes de ce nom, pour réduire le drame des avortements.
Le Gouvernement envisage par ailleurs de faire passer une loi légalisant l’euthanasie et le suicide assisté, alors que l’interdit de tuer est un fondement de notre civilisation, et doit le rester !
La Marche pour la Vie, donne donc un grand rendez-vous le dimanche 21 janvier 2024 à Paris aux Français pour manifester leur vive opposition à ces projets et demander au contraire, que la protection de la vie devienne une grande cause nationale, tel que nous le portons avec nos dix propositions.
Nicolas Tardy-Joubert, président