Mais alors le foetus est donc bien un être humain… :
La médecine fœtale fait l’objet de plus en plus d’attention dans le domaine des maladies malformatives et des pathologies congénitales rares. Le caractère très particulier et les contraintes techniques de ce type d’intervention imposent de repenser l’approche de l’expérimentation clinique.
Entre 2000 et 2008, chaque année, 40 à 80 articles ayant pour thème un essai clinique de chirurgie fœtale sont référencés. Depuis 2009, ce nombre s’est envolé pour atteindre plus de 120 par an. Cette statistique simple donne un aperçu de l’intérêt croissant pour ces nouvelles approches.
Traiter lors de la vie fœtale des maladies qui exposent à une malformation irrécupérable après la naissance, l’idée semble aller de soi mais est difficile à mettre en application. Même si l’intervention se borne à administrer un médicament directement dans le fœtus, via la veine ombilicale, la galénique pose déjà d’immenses problèmes. « La plupart du temps, en l’absence de développement spécifique pour ce stade de la vie, on va adapter au fœtus ce qui existe déjà chez le nouveau-né », explique le Pr Julien Stirnemann, gynécologue-obstétricien au service d’obstétrique et de médecine fœtale à l’hôpital universitaire Necker-Enfants malades (AP-HP).