La Croix évoque le jugement d’un tribunal de Médenine dans le Sud tunisien, qui a donné raison à une famille noire qui bataillait pour que la mention « affranchi » ou « esclave » soit supprimée de ses documents d’identité. L’article de La Croix ne mentionne pas la responsabilité des mâles blancs européens quinqua dans ces trafics d’esclaves… Et pour cause !
De nombreux Tunisiens de la minorité noire ont encore officiellement les termes atig ou chouchane («esclave») accolés à leur nom, près de deux siècles après l’abolition, en 1846, de l’esclavage en Tunisie. «Aujourd’ hui encore des enfants naissent avec le nom atig», s’ indigne Saadia Mosbah, qui a fondé, en 2013, l’ association de défense des minorités M’ nemty («mon rêve») et a soutenu la famille Dali dans sa démarche. Un nom très lourd à porter. «Sur une copie d’ examen, sur un CV pour chercher un emploi, etc., il fait d’emblée chuter la considération envers la personne», commente-t-elle. «Il y a eu aussi des esclaves non noirs en Tunisie, mais ces appellations sont restées uniquement pour la minorité noire», ajoute-t-elle.
[…] La présence historique des Noirs en Tunisie, indépendamment de la traite des esclaves, est un fait ignoré des Tunisiens, avait souligné l’ethnologue Inès Mrad-Dali, auteure d’ une thèse sur les Noirs tunisiens. Tout comme l’est l’ histoire de l’ esclavage et de l’implication des Arabes dans la traite trans-saharienne. « Cette histoire tunisienne reste à écrire et à exorciser», estime l’ anthropologue Stéphanie Pouessel qui a dirigé une étude «Noirs au Maghreb.
Enjeux identitaires».
philippe paternot
jamais cette mention n’a été dénoncée par les bienpensants !