Laurent Bouvet déclare dans le Figarovox :
"[…] François Hollande avait en effet placé sa candidature à la présidentielle sous le signe du rassemblement des Français, autour de l'idée qu'il ne fallait pas, sans cesse, comme il le reprochait à son prédécesseur, «cliver» et mettre en tension la société. Sa personnalité, son parcours et sa «méthode» en politique apparaissaient d'ailleurs comme les garanties d'une rupture avec ceux de son prédécesseur de ce point de vue. Trois ans après, on constate que la société française n'est pas apaisée. Et que sur certains sujets, des tensions nouvelles sont même apparues. […]
On a en effet le sentiment que selon les projets défendus (mariage pour tous, accords interprofessionnels en matière sociale, «loi Macron», réforme du collège, enjeux environnementaux…), le président et le gouvernement adoptent des méthodes à chaque fois différentes. Parfois la concertation l'emporte jusqu'à vider de leur contenu les réformes; parfois la manière désordonnée de défendre celles-ci conduit les opposants à s'organiser et à occuper largement la scène du débat public; parfois l'exécutif semble imposer son point de vue quasiment de force à sa majorité ou à une partie de son électorat; parfois le gouvernement recule devant les contestations venues de son camp ou même de la droite… Et le tout, sans que ce soit clairement indexé sur la mise en œuvre ou non des propositions du programme du candidat Hollande.
Si bien que l'on ne comprend pas sur quelle logique repose la détermination ou non de l'exécutif à propos de tel ou tel enjeu, de telle ou telle réforme. […]"
La virulence idéologique du coeur de ce gouvernement (Valls-Najat-Taubira) est du jamais-vu sous la Ve République, sauf quelques mois en 81. Nous avons un gouvernements composé de frustrés des années 80, quand Mitterrand a du reculer sur les nationalisations, l'école… C'est un gouvernement de vengeance, et non dans le modèle habituel d'un gouvernement essayant mollement de satisfaire son électorat. Ils sont mus par une volonté idéologique farouche, prêts à sacrifier l'ensemble de leur tissu d'élus pour des victoires structurelles. Prêts à risquer leur électorat musulman pour redéfinir le mariage; à perdre les profs (les profs!) pour idéologiser les programmes. Les clefs de ces choix, c'est qu'ils pensent que 1) musulmans et profs reviendront; 2) la droite n'abrogera pas leurs mesures. Ces deux paris ne sont pas déraisonnables, au regard du comportement passé des uns et des autres.
moskva
Il n’y a pas de question à se poser : Mollasson est un poulet sans tête qui saute sur toutes les poulettes qu’il trouve. Totalement incompétent.
Ses ministres sont des gogos dont le QI doit avoisiner 30 et le sectarisme 150.
Des brêles.
Raison pour laquelle ces réformes sont faites n’importe comment au gré du vent mauvais.
Nullissimes ils sont tous.
2017 sera leur effacement, mais c’est long deux ans. Ils ont encore le temps de ridiculiser et de détruire la France aux yeux du monde entier.
Il suffit de voir l’air goguenard de Poutine, Merkel ou Obama quand Mollasson se présente.
Topaze
L’UMP est forte en gueule mais elle ne supprimera aucune des mesures prises par Hollande dans quelque domaine que ce soit.
de l'Epinois Christelle
En effet : depuis 40 ans, TOUTES les lois contribuant au “suicide français” ont été initiées par la droite, aggravées par la gauche et inversement …. L’évolution de l’UMP ne laisse pas présager une amélioration à cet égard, malgré quelques “coups de gueule” électoralistes et maladroits dans l’excès (Buisson n’est plus là!)
Eloi
Je cite : “Les clefs de ces choix, c’est qu’ils pensent que 1) musulmans et profs reviendront; 2) la droite n’abrogera pas leurs mesures.”
Choix particulièrement bien étayé, donc.
1) Musulmans et profs reviendront. Les premiers parce qu’ils ont intérêt à soutenir une force politique dénuée de colonne vertébrale doctrinale et qui, au moment opportun, sera entièrement incapable de s’opposer à des revendications et à des menaces qui sont inévitables.
Les seconds gardent majoritairement le coeur à gauche, et même si les désillusions vont croissant dans ce milieu que je connais très bien, ils céderont toujours, en dernier ressort, aux vieilles lunes du politiquement correct.
Donc oui, musulmans et profs reviendront.
2) Il faut être particulièrement idiot, malhonnête ou candide pour oser imaginer que les gens qui sont actuellement à la tête de l’UMP et qui, dans neuf cas sur dix, sont complètement et intimement d’accord avec les options de la gauche -dont ils font à l’évidence partie intellectuellement parlant- iront, une fois au pouvoir, démanteler des lois et des réformes initiées certes par la gauche, mais qui, dans l’intimité de leur conscience, ne les heurtent pas le moins du monde.
Pour l’instant la gauche, bien que minoritaire, détestée par une frange croissante de la population et de plus en plus discréditée tant par son incompétence que par sa morgue, a donc gagné.
Et surtout à cause de la lâcheté et du cynisme de la soi-disant droite.
Jean Theis
Bien que nullissimes, ils savent imposer leur pouvoir. Nous, les intelligents, on se laisse faire depuis des décennies…
Jean-Claude
“la droite n’abrogera pas leurs mesures”
c’est exactement ce que dit Bruno Le Maire dans l’interview donné à Valeurs actuelles n°4095 — 21 mai 2015 à propos du mariage pour tous!
René le Taxi
En plus, ils savent que c’est cuit pour 2017, donc ils n’ont plus rien à perdre !
Toussurlapnyx
Pas d’accord. Les profs ne reviendront pas. La rupture avec le PS qui vient de les humilier, est profonde. Ils iront à l’extrême gauche, quelques-uns au chez NDA ou au FN ou s’abstiendront. Voir le forum néoprofs pour mesurer l’ampleur du dégoût.