Lu dans Islam Confidentiel :
"Le torchon brûle, à la Grande Mosquée de Paris, entre les hommes et les femmes depuis qu’un panneau a été apposé pour indiquer aux femmes où elles devaient désormais se rendre pour prier : au sous-sol !
Si les femmes n’ont jamais été autorisées à prier avec les hommes, il leur était du moins permis de se réunir à l’heure de la prière au même étage, à proximité. Or des hommes se sont plaints de cette promiscuité… bruyante. La femme glousse, c’est bien connu… Ce que les hommes n’imaginaient pas, c’est que maintenant, les musulmanes se révoltent.
Sur Facebook, les expulsées ont créé un groupe public pour étaler l’affaire en plein jour : « Les Femmes dans la mosquée ». Elles confirment le caractère machiste de leur éviction : « Nous avons demandé des explications officielles sur ce nouvel aménagement et l’administrateur général nous a répondu que cette décision avait été prise suite à une demande des fidèles-hommes trop gênés par le comportement bruyant de certaines femmes. » Elles rétorquent, d’une part, qu’il arrive aussi aux hommes d’être « dissipés » mais qu’il n’a jamais été envisagé de fermer leur salle de prières, d’autre part que si tout le monde priait ensemble, cela permettrait de « mieux se concentrer sur l’activité de prières et de méditation à l’image des hommes », plutôt que de parler chiffons.
La mesure d’éloignement semble avoir eu l’effet inverse de celui exigé par le Coran puisque, écrivent ces femmes, « au contraire, il a été décidé d’abandonner les femmes assidues à leur sort, dans cette nouvelle salle isolée au soussol, devenu un vrai salon de thé et une garderie : aucune possibilité d’être concentrée et de profiter de la beauté architecturale de cette mosquée historique propice au recueillement ! »
On apprend au passage, et ce n’est pas le moins intéressant, que la Grande Mosquée de Paris, dirigée par Dalil Boubakeur, par ailleurs président du Conseil français du culte musulman (CFCM), est, hormis pour la prière du vendredi, « totalement sous-exploitée puisque vide au 3/4 ». Voilà qui relativise grandement les exigences en matière de lieux de culte dans Paris ainsi que les explications qui étaient fournies pour justifier les prières quotidiennes dans la rue…"