De Constance Prazel, Déléguée générale de Liberté politique :
Que se passe-t-il donc à Versailles ? La ville bascule-t-elle dans le macronisme libertaire le plus absolu ? Certes, François de Mazières, le maire actuel qui se représente, avait appelé à voter Macron dès connus les résultats du premier tour des présidentielles de 2017, montrant par là qu’il était hautement macron-compatible. Ce qu’il avait confirmé lui-même, dans les colonnes du Journal du Dimanche, juste après les européennes de 2019. Mais aujourd’hui, les choses s’aggravent considérablement !
Quels sont les faits ?
Lors des discussions relatives à la constitution des listes, des informations sérieuses faisaient état du fait que le parti d’Emmanuel Macron, La République en Marche, demandait à François de Mazières, d’évincer de ses équipes le député européen Bellamy. Car pour rendre macron-compatible la liste maziériste, il n’était pas question que celle-ci ait dans ses rangs un représentant d’une pensée de droite, conservatrice sur les sujets sociétaux cruciaux que sont l’avortement, le mariage pour tous, la PMA et la GPA. Mazières obtempéra : exit Bellamy.
Cela dit, Bellamy était jusqu’à présent adjoint à la jeunesse : par qui le remplacer ? La première réunion publique du maire fit tomber les masques : à la tribune intervenaient quatre personnalités éminentes de sa liste, dont Charles Rodwell, pressenti pour remplacer Bellamy.
Mais qui donc est ce Rodwell ? Charles Rodwell est monté en politique dans le sillage de Franck Riester, ex-Républicain, désormais ministre macronien de la Culture, homosexuel revendiqué, pro mariage pour tous, pro PMA pour toutes. Le maire sortant opère ainsi un changement de cap sans équivoque et hautement dramatique : la mouvance LGBT entrerait donc par la grande porte à la mairie de Versailles, pour s’occuper de la jeunesse. Fichtre ! Et quels sont donc les leitmotivs préférés du futur adjoint de Mazières, si celui-ci l’emporte ? Le rapprochement LR-LREM, ou encore la condamnation de la ligne Sens commun. Pour Versailles, une vraie révolution copernicienne !
François de Mazières avait voté le mariage gay “par erreur”, disait-il à l’époque. L’erreur est humaine, nous pouvons évidemment l’admettre. Mais persévérer de telle façon dans l’erreur ne peut que poser un problème fondamental aux analystes attentifs de la vie politique que nous sommes, comme aux versaillais électeurs ! Ne l’oublions pas : l’on peut se tromper, mais persévérer est diabolique !
Dans cette campagne pour les municipales, qui doit être pour nous tous l’occasion privilégiée de montrer, avant la grande échéance de 2022, notre désapprobation à l’égard des orientations hautement problématiques d’Emmanuel Macron, il importe à chacun d’entre nous, et particulièrement aux électeurs de Versailles, de savoir où se trouvent les vrais et les faux amis.