Le 27 avril dernier, s’est tenu au Vatican un séminaire du Conseil pontifical Justice et Paix sur le thème "Changements climatiques et développement". Le cardinal Renato Raffaele Martino a repoussé les thèses catastrophistes et réaffirmé que le Saint-Siège n’acceptera aucune politique limitant le développement des pays pauvres :
"la doctrine sociale de l’Église doit prendre en compte aujourd’hui les multiples formes d’idôlatrie de la nature qui perdent le sens de l’homme. De telles idéologies écologistes émergent souvent dans le débat sur les problèmes démographiques et sur les relations entre population, environnement et développement."
"La nature est pour l’homme et l’homme est pour Dieu. Aussi dans la considération des problématiques relatives aux changements climatiques, nous devons mettre à profit la doctrine sociale de l’Église [pour] ne pas dégrader la nature ni en l’absolutisant, ni en la réduisant à un pur instrument. La nature n’est pas un absolu, mais une richesse confiée dans les mains responsables et prudentes de l’homme. L’homme a une indiscutable supériorité sur la création et, en vertu de sa nature de personne dotée d’une âme spirituelle, ne peut pas être équiparé aux autres êtres vivants, ni considéré seulement comme un élément perturbateur de l’équilibre écologique naturel. L’homme n’a pas un droit absolu sur la nature, mais un mandat de conservation et de développement dans la logique de la destination universelle des biens de la Terre qui est l’un des principes fondamentaux de la doctrine sociale de l’Église, principe qui se décline surtout avec l’option préférentielle pour les pauvres et le développement des pays pauvres".
Le professeur Antonino Zichichi, président du World Federation of Scientists, a soulevé les doutes considérables à propos de la théorie du réchauffement global. La critique ne porte pas sur le constat ou non de l’élévation des températures, mais met en doute le postulat selon lequel un éventuel réchauffement de la planète engendrerait automatiquement un désastre, que la cause de ce réchauffement est due à l’augmentation de la concentration de gaz carbonique dans l’atmosphère, et que celle-ci est produite par les activités humaines issue de la combustion des hydrocarbures. Les doutes soulevés par le professeur Zichichi ont été partagés par la majorité des professeurs présents au séminaire.