Né en 1971 et prêtre depuis 2001, l’abbé Philippe de Maistre appartient au diocèse de Paris. Actuellement aumônier général du collège Stanislas, il est particulièrement impliqué dans l’éducation. C’est ainsi qu’il a été engagé auprès des jeunes dans la paroisse de St Pierre du Gros caillou, à Saint Louis de Villemomble dans le diocèse de Saint Denis ou encore au Sacré Cœur de Bruxelles. Il accompagne par ailleurs divers mouvement, dont « A Bras ouverts » et le groupe « Courage ». Il est l'auteur de la méditation de la semaine de La Neuvaine.
« Tous ces jeunes gens vêtus de blanc, qui sont-ils, et d'où viennent-ils ? »
Je lui répondis : « C'est toi qui le sais, mon Seigneur. »
(Ap XVI,14)
« Tous ces jeunes gens… Qui sont-ils D’où viennent-ils ? » Nuit après nuit, policiers, journalistes et badauds se posèrent cette question à la vue des « veilleurs », ces jeunes gens dignes et lumineux, assis dans les rues de Paris pendant que, à l’Assemblée nationale ou sur les plateaux de télévision, certains de leurs aînés débattaient du « mariage pour tous ».
« Qui sont-ils, D’où viennent-ils ?… » Cette même question avait déjà saisi les observateurs incrédules devant la ferveur des foules bigarrées qui envahissaient les rues et le métro parisiens lors des JMJ d’août 1997.
« Ces jeunes gens. Qui sont-ils ?…
– C’est toi Seigneur qui le sait ».
Oui Seigneur, Tu sais quelle jeunesse tu as toi-même suscité au cœur de notre vieille terre de France ! Une jeunesse ardente et généreuse, aux antipodes de la fameuse « génération Y », prétendument consumériste, hédoniste et narcissique, à laquelle on voudrait parfois la réduire.
Une génération s’est donc levée. Préparée dans la ferveur des grands rassemblements et dans le silence de la prière, elle a pris peu à peu conscience d’elle-même, au contact notamment d’un vieil homme vêtu de blanc et venu de Pologne qui sut tant de fois l’apostropher : « Chers jeunes de France, vous êtes les hommes et les femmes de demain ; dans vos cœurs et dans vos mains est contenu l’avenir. À vous, Dieu confie la tâche, difficile mais exaltante, de collaborer avec Lui pour édifier la civilisation de l’amour… »
En s’adressant ainsi à elle, cet homme – un père, un vrai ! – confiait enfin son espérance à cette jeunesse, l’arrachant ainsi au triste « jouir sans entraves » et à l’hébétude dans lesquels l’avait engluée la génération issue de mai 68 : « Plus que jamais, il est urgent que vous soyez les “sentinelles du matin”, les guetteurs qui annoncent à l’humanité les premiers feux de l’aurore et le nouveau printemps de l’Evangile que l’on voit déjà poindre. L’humanité a un impérieux besoin du témoignage de jeunes libres et courageux qui osent aller à contre-courant et proclamer avec force et enthousiasme leur foi en Dieu, Seigneur et Sauveur. »
Vierge Marie,
Notre Dame de l’Avent,
Nous te confions la jeunesse de notre pays.
Donne-lui de scruter les signes annonciateurs de l’aurore.
Viens la soutenir dans son élan.
Qu’à sa suite, les plus anciens se laissent éveiller, réveiller.
Que pasteurs, prêtres et évêques
L’accompagnent avec bienveillance et discernement.
Que responsables et dirigeants se laissent interpeller par elle.
Qu’enseignants, professeurs et éducateurs
assument leur mission de guides et d’éveilleurs de conscience.
Que se lève au sein de cette jeunesse,
les guetteurs qui annoncent à l’humanité
les premiers feux de l’aurore et le nouveau printemps de l’Evangile
que l’on voit déjà poindre.
Amen