L'agence d'évaluation financière Moody's a abaissé la note de solvabilité de la quatrième économie de la zone euro de deux crans, à «A1» et non plus «Aa2».
La France est désormais dans le collimateur. Mais la presse française ne semble pas voir de relation de cause à effet entre l'avertissement de l'agence Moody's et le financement du FESF. Comme nous l'avions signalé, la mutualisation des dettes publiques pourrait entraîner la France dans la spirale infernale, que connaît déjà la Grèce.
YannH
On a vraiment de fins limiers dans la presse française. Comme pour chernobyl, la grippe à bière ou encore la H1NN1N1N et tout le reste, la France ne sera pas attaquée par les agences de notations. M’enfin ! ils le savent mieux que nous, non ?
Jan
Les agences de notation n'”attaquent” pas les pays (c’est ce que barosso et sa troupe de bras cassés voudrait faire croire). Elles ont au contraire fait preuve de trop d’indulgence, des années durant. Les notations ne font que refléter l’état actuel des économies défaillantes. Même si cela peut mener à un affolement des marchés financiers, le pourrissement des économies socialistes européennes, et la gestion désastreuse des dettes ne peut certainement pas être mis sur le compte des agences de notation. Je trouve amusant qu’on leur reproche de faire leur boulot (elles auraient du dégrader bien avant), et qu’on propose comme à l’accoutumée de créer des agences européennes afin de mieux noyer le poisson.
Papon
La course de vitesse est maintenant engagée pour ne pas voir la note abaissée avant mai 2012….pas de souci ils ont annoncé que cette decision ne serait pas prise avant….six mois !
moudiz
AAA
A l’origine, l’usure désigne simplement l’intérêt, indépendamment de son taux. Aujourd’hui, on appelle « usure » l’intérêt d’un montant abusif attribué à un prêt. Mais l’usure est aussi le procédé qui permet d’emprisonner l’emprunteur dans une dette qu’il ne peut plus rembourser, et de s’emparer des biens qui lui appartiennent, mais qu’il a accepté de donner en garantie. C’est très exactement ce que nous voyons se passer aujourd’hui à l’échelle planétaire, et maintenant vers la France.
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La stratégie actuellement mise en oeuvre pour tuer les Etats européens est la suivante : les encourager à s’endetter au-delà de leur capacité de remboursement, puis, le défaut de remboursement produisant la faillite, les obliger à céder certains de leurs actifs pour compenser le défaut de remboursement. La France devra donc céder ses ports, ses aéroports, ses chemins de fer, ses installations militaires, puis le reste. Les céder à qui ? mais aux créanciers, pardi ! Les créanciers, vous ne savez pas qui c’est ?
HV
Sur le role du FESF:
http://blogs.telegraph.co.uk/finance/ambroseevans-pritchard/100012681/a-leveraged-efsf-is-pure-poison/
Extrait:
If Europe’s leaders do indeed leverage their €440bn bail-out fund (EFSF) to €2 trillion or €3 trillion through some form of “first loss” insurance on Club Med bonds – as markets now seem to assume – the consequences will be swift and brutal.
Professor Ansgar Belke, from Berlin’s DIW Institute, said any leveraging of the EFSF would be “poisonous” for France’s AAA rating and would set off an uncontrollable chain of events.
“It counteracts all efforts made so far to stabilize the eurozone debt crisis, which are premised on the AAA rating of a sufficiently large number of strong economies. In extremis, it would probably cause the break-up of the eurozone”, he told Handlesblatt.
France is already vulnerable. It has the worst budget deficit and primary deficit of the AAA states in Euroland. (Yes, Britain is worse, but the UK has a sovereign currency and central bank. Chalk and cheese.)
Dr Belke said France is already under pressure. […] Variants of this theme were picked up by other German economists in a Handelsblatt forum.
Thorsten Polleit from Barclays Capital said France’s banking woes could put “massive pressure” on French finances, but the risks do not stop there. Germany itself is at risk. “The bail-out burdens taken on by the German government could lead to a drastic deterioration of our own debt, and put Germany’s AAA in doubt.”
Papon
Dès le Concile de Nicée le prêt à interêt etait interdit, souvent usure et interêt avaient le même sens; c’est Calvin qui a ouvert la voie au capitalisme moderne en defendant la legitimité de l’interêt et, par là, de la speculation.