Voici les propos tenus par le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux, ce matin, lors de la messe sur le tombeau de saint Pierre, à Rome, devant une trentaine d'évêques de l'Ouest de la France, dans le cadre de la visite ad limina :
« Vous êtes appelés au martyre par le sang, le martyre médiatique ou de l’opinion publique. »
“Nous sentons fortement aujourd’hui la nécessité d’une nouvelle
évangélisation, l’urgence à risquer une première annonce, à ouvrir des
chemins nouveaux à l’Evangile [Nous sommes] invités à donner notre vie, à affronter comme
Jésus, les mains nues, les forces du mal présentes dans le monde“. “L’évangélisation n’est pas qu’une joyeuse campagne de
communication [Elle est] un combat spirituel, un temps d’épreuve où l’on peut
prendre des coups“.[Il y a] bien des façons de vivre le martyre, le martyre du sang, le martyre
médiatique, le martyre devant l’opinion publique, le martyre du service
de la communion dans une Eglise traversée par des tensions redoutables“.
chouan 12
oui mais si dans l’eglise qui est en France on commençait par remettre de l’ordre à savoir par exemple que les absolutions collectives sont interdites sauf en cas de danger de mort, et qu’on réapprenne aux gens ce qu’est le sacrement de réconciliation et qu’on ait en français s’entend une vraie liturgie et non du n’importe quoi dans 80% des cas, et que les prêtres qui prêchent d’abord revoient leurs “classiques” et qu’on en revienne aux fondamentaux . Tout est tellement divisé qu’il est grand temps à revenir à une véritable unité et l’Eglise sera moins traversée par des courants redoutables. Pour cela il faut que ceux qui ont la charge du troupeau regardent du même côté que le berger en l’occurrence le St Père
Aurélie
J’habite à Sainte Gemmes d’Andigné dont l’église est menacée de destruction (comme d’autres en Anjou). J’ai deux séries de questions aux évêques.
Comment s’articulent les propos du Cardinal Ricard sur le martyre que doivent être prêt à subir les évêques et le fait que notre évêque ne lève pas le petit doigt pour protéger nos églises? Que risque ce dernier à faire respecter la loi de 1905 en s’opposant aux destructions? Même pas le martyre médiatique ni celui de l’opinion publique, à mon sens. Tout juste un peu d’opprobre de la part de quelques édiles et élus locaux ayant des comptes à régler avec l’Eglise.
Deuxième série de questions: Tous nos prêtres et nos évêques nous disent qu’il faut s’attacher aux “pierres vivantes” (sous-entendu pas aux vieilles pierres des bâtiments), comment articulez cela aujourd’hui avec votre visite au tombeau de saint Pierre? Parce qu’après tout que reste-t-il de ce dernier à part quelque vieilles pierres et traces de son martyre? Pourquoi n’allez-vous pas dire la messe dans une salle de sport au Vatican ou sur un terrain de foot?
Quand j’étais petite, à la sortie de la messe, on chantait: “allez-vous-en sur les places et sur les parvis”… A présent on pourra chanter “allez-vous-en dans les rues, il n’y a plus de parvis”: on ne s’en ira plus sur les places, on y sera déjà: il n’y aura plus d’église, ni de parvis.