Pour rendre hommage aux chrétiens persécutés, l’Aide à l’Eglise en Détresse a organisé, du 23 au 29 mars, la Nuit des Témoins. Une veillée de prière et de témoignage unique en France dont cette 11ème édition a réuni 3000 fidèles. Cette année, la Nuit des Témoins s’est déroulée à Strasbourg, Nice, Coutances, la Rochelle puis à Paris et a permis de rendre hommage aux prêtres, religieux et religieuses, ainsi qu’à la longue cohorte des témoins anonymes du Christ, qui ont perdu la vie en 2018 en raison de leur foi.
Trois témoins, venus de Syrie, d’Inde et de République démocratique du Congo, ont tour à tour dénoncé le caractère dramatique de la situation de leur pays, ravagé par la guerre, confronté à la montée d’un fondamentalisme agressif ou ruiné par la cupidité de leurs dirigeants.
Face à la folie des hommes, ils ont rappelé que « la foi est un engagement » et affirmé qu’ils ne cesseront d’aider les plus pauvres et d’accompagner le peuple blessé. Malgré des formes modernes de persécution, ils poursuivent leur mission, animés par une espérance qui permet de croire que « quelle que soit la longueur de la nuit, le jour finira par se lever » (Mgr Ambongo – RDC).
Entre chacun de ces témoignages, la lecture du martyrologe a permis aux fidèles de prier pour ces martyrs dont les visages étaient projetés dans la cathédrale de Notre-Dame de Paris et pour la conversion de leurs bourreaux. Marc Fromager, directeur de l’Œuvre, affirme :
« Sœur Mona Aldhem, Mgr Theodore Mascarenhas et Mgr Fridolin Ambongo sont venus incarner les visages de l’Eglise universelle, confrontée à la persécution, à l’intolérance, à la pauvreté et aux conflits. L’AED est témoin de l’admirable engagement d’hommes et de femmes de Dieu dans de nombreux pays. Les témoins auxquels nous rendons hommage lors de la Nuit des Témoins étaient là où ils étaient pour servir l’Eglise et les plus pauvres. Leur vie déjà donnée aux autres était en soi un témoignage. Le sacrifice de celle-ci constitue un rappel, comme le disait Saint Jean-Paul II, que ‘le martyre n´est pas une réalité appartenant au passé. C´est aussi une réalité d´aujourd´hui’. »
Une réalité terrifiante face à laquelle Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, a appelé à ne pas être indifférent.