Tel est le constat formulé par une étude de l’OCDE parue en octobre 2011. Cette enquête distingue trois éléments, qui se conjuguent de manière différente selon les pays :
- le degré d’autonomie des établissements dans l’affectation des ressources humaines ou financières,
- le degré d’autonomie des établissements dans le choix des programmes et des évaluations,
- le degré de responsabilisation des établissements, c’est-à-dire le pourcentage d’élèves fréquentant un établissement qui publie ses résultats.
L’étude montre l’absence de lien systématique entre le degré d’autonomie de gestion des ressources humaines et financières et la performance scolaire. En revanche, l’autonomie dans le choix des programmes, associée ou non à l’autonomie de gestion, est au cœur de la performance scolaire. L’autonomie pédagogique peut se manifester dans la libre définition des politiques d’évaluation des élèves, le choix des manuels, le choix du contenu des cours et le choix des cours eux-mêmes.
"Au niveau national, plus les établissements d’enseignement sont nombreux à détenir la responsabilité de la définition et de l’élaboration de leurs programmes et évaluations, plus la performance du système d’éducation dans son ensemble est élevée, même après contrôle du PIB".
Cette liberté bénéficie donc à tous les élèves, y compris aux moins favorisés ou aux moins doués, qui trouveront des établissements à la pédagogie et aux programmes adaptés à leur profil.
Saint-Plaix
Eh oui!
On réinventerait donc l’eau tiède à l’OCDE?
Les programmes et les manuels actuels sont effarants et ne traitent plus d’aucune connaissance précise approfondie, aucune matière didactique, jugées probablements inutiles…
Ils ne sont, rédigés ainsi, formateurs en rien!
Cela est particulièrement vrai en sciences expérimentales: physique, chimie, biologie ou goéologie…
Le résultat est en que quand bien même le professeur serait parvenu à laisser échapper fortuitement quelques éléments de connaissance de fond dans son “enseignement”,les élèves auront le plus grand mal à les retenir…Les élèves (que je plains sincèrement!) qui “bénéficient” de cet “enseignement moderne” sont perpétuellemnt placés en situation de faire des analyses de documents qui font appel – pour produire un travail un peu sérieux – à des connaissances de fond qui ne leur ont jamais été fournies…
On le voit dans les épreuves proposées et les corrigés fournis qui tournent à la paraphrase de la documentation journalistique la plus verbeuse…
Donner l’envie d’apprendre dans ces conditions, est pratiquement mission impossible…
On lit au sujet de ces nouveaux “pédagogues” destructeurs militants de l’apprentissage de la connaissance à l’école, des choses totalement halucinantes, tel cet aveu des conséquences du dogme égalitariste, résumé sous la plume de Philippe Némo, paru dans le document du N°9 de SOS Education sous le titre “Cinq thèses sur la crise de l’Education nationale”
On y lit en effet:
“Un peu plus tard, sous l’impulsion des continuateurs de Bourdieu,
comme Louis Legrand, on en vint finalement à soutenir que même les
sciences sont discriminantes parce que le problème n’est pas dans le
contenu des savoirs, mais dans leur forme. L’apprentissage des sciences
suppose en effet l’abstraction, or la capacité à l’abstraction est elle-même
un privilège transmis au sein des seules familles bourgeoises où les parents
sont instruits. Si l’on veut vraiment que tous les enfants soient égaux
devant l’école, il convient donc de supprimer des programmes toutes les
sciences, aussi bien les sciences exactes que la culture littéraire.”
Vous avez bien lu: l’apprentissage de la connaissance et le développement de la capacité d’abstraction étant discriminantes, il est donc nécessaire de les supprimer au nom de l’égalité!
On en est toujours là!
Alors qu’aujourd’hui l’autonomie de l’enseignement permette de s’affranchir de la dictature du nihilisme cognitif est une opportunité que ne peuvent négliger tous ceux, enseignants ou parents d’élèves désireux de faire transmette un savoir formateur…
Pour donner envie d’apprendre, il faut d’abord apprendre “quelque chose”, ce qui formera l’esprit de l’élève à le faire…et à vouloir apprendre autre chose…
Chacun à son rythme. C’est donc discriminant cela?
Je ne sais pas , mais c’est effectivement en tout cas fatalement sélectif!
Mais dans la vie tout est sélection, et il bon aussi que les élèves non seulement le sachent, mais qu’ils se préparent à l’affronter!
On leur explique que tout naturellement le chronomètre décide qui court le plus vite et la compétition dans les manifestations sportives est impitoyable! Pourquoi faire admettre la discrimination sur les performances physique et en nier l’évidente réalité sur les performances intellectuelles?
Le rôle de l’enseignement est bien aussi de permettre de développer ces performances là
non?
Permettre de donner aux élèves l’opportunité d’un réel apprentissage intellectuel est aujourd’hui un devoir. Parvenir à s’affranchir du carcan dogmatique du nihilisme intellectuel pour libérer la connaissance et développer l’esprit est une opportunité à ne pas négliger!
C’est aussi la seule possibilité de transmettre les acquis de notre civilisation, ne l’oublions pas!
Nathanaël
Evidemment, si c’est l’OCDE qui le dit… Roma locuta est.
Nathanaël
Saint-Plaix,
là ou le bât blesse, c’est que le mainstream libéral auquel concourt ici l’OCDE – soit en gros le moindre engagement de l’Etat dans l’éducation scolaire – s’accommode en général fort bien de toutes les pédagogies light, qui favorisent le glissement de l’instruction vers la garderie comportementale (idéologiquement très orientée : diversité, tolérance, etc).
En plus, si on veut rester un peu réaliste, on ne voit pas très bien ce que l’autonomie appliquée à l’actuelle Education nationale peut donner d’autre qu’une usine à gaz krouchtchévienne. Au pire, on livrera les établissements à l’UNSA et la FCPE.
Quant à la publication des résultat,s c’est le comble de la naïveté (soyons aimable). Je vous fiche mon billet que Jeanson de Sailly sera mieux classé que tel collège Robespierre du neuf-trois. Et après ?