La
pièce de Castellucci, « Sur le
concept du visage du fils de Dieu », était programmée les 20 et 21 novembre au théâtre de
Poitiers. Début octobre l’Association Sainte Jeanne d’Arc de
Poitiers avait fait part au maire de son indignation et lui demandait de
prendre les mesures nécessaires à la protection de l’ordre public. Le maire (socialiste) invoqua le fait qu’il n’avait pas vocation
à se prononcer sur tel ou tel spectacle.
Les
journaux s’emparèrent du sujet.
Interrogés, les responsables de l’Association laissaient planer le doute sur la
nature de leur action, les journaux se chargeant d’en assurer la propagande.
Bien entendu les mouvements de gauche unis aux associations gays, lesbiennes …
appelèrent leurs militants à « se mobiliser pour ne pas leur
laisser la moindre bouffée d’oxygène, la moindre possibilité de manifester en
toute tranquillité sur la voie publique ». Tant et si bien que le soir de la
première représentation, le quartier fut bouclé par d’importantes
forces de police. 80 braillards lançaient leurs slogans
habituels en attendant l’arrivée des « fascistes » … qui ne vinrent
pas.
Comme il l’avait été annoncé sur
les tracts distribués les jours précédents les catholiques étaient réunis
nombreux à la Chapelle de l’Immaculée Conception (Fraternité de la
Transfiguration – Mérigny) pour une veillée de prières réparatrices. Poitiers restait calme à
l’extérieur du théâtre mais à l’intérieur c’était la tempête ainsi que le
rapporte France 3 Poitou Charentes :
« En effet, pour la première
fois au monde, la pièce a été amputée d'une partie de son contenu en raison
d'une décision préfectorale. La Préfecture de la Vienne a en effet refusé la
participation des enfants à l'une des scènes de la pièce. Selon le metteur
scène qui s'est exprimé dans un communiqué, dans cette scène "une (sic.)
groupe d'enfants entre en scène avec des sacs à dos et en vide le contenu
composé de grenades-jouets. Ils les lancent ensuite contre le grand portrait du
Salvator Mundi de Antonello de Messine". "C'est
une forme de prière "ajoute Roméo Castellucci.Les acteurs et le metteur en
scène ont hésité à donner la représentation dans ces conditions mais finalement
la pièce a été jouée "en signe de protestation" et pour ne
pas donner raison aux opposants précise Castellucci. »
A la télévision sa représentante, outrée, criait
sa crainte de voir cette décision créer un précédent !
(Merci à JA)
Denis Merlin
Le simple respect des droits des enfants, donc de la Convention internationale des droits de l’enfant interdit en effet l’utilisation d’enfant dans de pareilles conditions. Cette Convention a été signée et ratifiée par la France.
« Article 14
1. Les États parties respectent le droit de l’enfant à la liberté de pensée, de conscience et de religion.
2. Les États parties respectent le droit et le devoir des parents ou, le cas échéant, des représentants légaux de l’enfant, de guider celui-ci dans l’exercice du droit susmentionné d’une manière qui corresponde au développement de ses capacités.
3. La liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut être soumise qu’aux seules restrictions qui sont prescrites par la loi et qui sont nécessaires pour préserver la sûreté publique, l’ordre public, la santé et la moralité publiques, ou les libertés et droits fondamentaux d’autrui. »
http://www.droitsenfant.com/cide.htm
Cette pièce viole les droits de l’homme, notamment le droit à la liberté religieuse, donc l’ordre public, dans un Etat de droit elle serait interdite. Employer des enfants dans une telle “pièce” est dangereux pour la santé mentale et bafoue la moralité des enfants.
Bernard S
Si balancer des grenades sur l’image du Christ est une forme de prière, balancer des tomates doit être une forme d’applaudissement.
Thibaud
Rien que pour cette pièce, je regrette la suppression de l’Index Librorum Prohibitorum. En effet, des catholiques orthodoxes (au sens de non hérétiques, j’en ai évidemment rien à faire de l’avis de G*lias) sont en toute bonne foi partagés sur cette pièce : certains pensent qu’elle est volontairement insultante pour le Christ et les chrétiens, d’autres qu’elle est au pire ambigüe sans être insultante et au mieux d’inspiration profondément chrétienne, de sorte qu’on ne pourrait pas plus la condamner que le film “La Passion du Christ” de Mel Gibson ou un “mystère” médiéval.
Je n’ai aucun avis sur la question, n’ayant pas vu la pièce, mais je regrette que ne puisse intervenir une instance supérieure capable de trancher la question de la nocivité de cette pièce.
Sygiranus
Avant qu’un œuvre soit inscrite à l’Index, le “sensus ecclesiae” des catholiques l’avait jugée et dénoncée à cette instance, le cas échéant.
Les différents compte-rendus parus lors des séances parisiennes ont donné suffisamment de détails plus ou moins croustillants pour que chacun puisse arrêter son opinion à son sujet, sachant que le visage du Christ n’a pas à traîner sur une scène de théâtre où ne serait pas respectée la beauté de la création comme reflet de la perfection de Dieu. Quant à scandaliser des enfants, nous savons ce que le Christ en a pensé !
Egide
Mais si nos plus hauts prélats cautionnent ?
Mgr Wintzer (conférence des évêques de France) : ” Il n’y a aucun blasphème”
http://www.lanouvellerepublique.fr/Vienne/Actualite/24-Heures/n/Contenus/Articles/2012/11/24/Mgr-Wintzer-Il-n-y-a-aucun-blaspheme
L’église sous l’occupation…
(merci à toute l’équipe de supprimer ce poste dans les commentaires de l’article “Jean-Pierre Guérin”, Je m’étais emmelé les pinceaux.)