Comme le rapporte Jeanne Smits :
"Une étude parue dans le Journal of Health Economics, annoncée ici, a comparé les taux de grossesses adolescentes entre les régions pilotes au Royaume-Uni où la pilule du lendemain était gratuitement fournie aux jeunes filles de moins de 16 ans, et les autres où les jeunes n'y avaient ou n'ont pas encore accès. […] Le taux de grossesses adolescentes n'a pas baissé là où le plan «contraception d'urgence» (EBC, emergency birth control) a été mis en place. Au contraire, le taux d'infection par des maladies sexuellement transmissibles a augmenté de manière significative là où le plan EBC avait été mis en œuvre : on a constaté une augmentation de 12% parmi les moins de 16 ans, et une augmentation de 5% parmi toutes les mineures (moins de 18 ans) sur qui portait l'étude. […]
La mise en place du plan EBC a été décidée peu après 1998, date à laquelle le taux de grossesses adolescentes était au plus haut au Royaume-Uni ; c'est la « Teenage Pregnancy Strategy », mise en place en 1999, qui produit l'idée d'un financement public de la pilule du lendemain pour ces jeunes mineures, dont la distribution ou non est laissée à la discrétion des autorités locales chargée de dépenser les fonds gouvernementaux. […]
Du coup le Pr Paton commente, laconiquement : «Notre étude montre comment les interventions gouvernementales peuvent parfois conduire à des conséquences non voulues. Le fait que les diagnostics de MST augmentent dans les zones où existent des plans EBC soulèvera des questions quant au fait de savoir s'il s'agit là du meilleur usage possible de l'argent public.»"