Débat le 27 avril à 18h30 à la salle des fêtes de Saudoy (51) avec Charles de Courson et Eric Girardin, députés de la Marne, Damien Champy, vice-président du SGV (syndicat général des vignerons) et Rémi Durant, administrateur du SGV.
L'idée de cette réunion fait suite aux récentes déclarations du ministre de la santé qui assurait que le vin était un alcool comme les autres. Cette phrase va dans le sens d'un certain lobby, celui des hygiénistes. Le mouvement hygiéniste est à l'origine des premières ligues antialcooliques, pour qui l'alcool est la seule cause du malheur social qui
"rend l'ouvrier paresseux, joueur, querelleur, turbulent ; le dégrade, l'abrutit, délabre sa santé, abrège souvent sa vie, détruit les moeurs, trouble et scandalise la société et pousse au crime". (Dr Louis Villermé 1840)
Et surtout pas l'inverse. Ce ne sont absolument pas les conditions de travail déplorables de l'époque, le logement infect, l'analphabétisme, la promiscuité qui pouvaient conduirent à l'alcoolisation…
Les hygiénistes d'aujourd'hui proposent les mêmes solutions : l'interdit et la taxe. En France, la consommation modérée a un nom : le vin. Fini le rouge aliment qui accompagnait le travailleur de force ; le buveur de vin est devenu un connaisseur. En un demi-siècle, sa consommation a été divisée par trois, passant de 150 litres vers 1960 à 50 litres par an aujourd'hui. D'où l'idée qui germe depuis quelque temps de surtaxer le vin, vieux désir des hygiénistes, qui souhaitent se débarrasser des réalités culturelles et gastronomique du vin pour le faire entrer purement et simplement dans la catégorie des drogues.