De Pierre-Olivier Arduin dans La Nef :
"Le 1er janvier 2013 à minuit et une poignée de secondes, le premier bébé
né en France était celui d’un « couple » d’homosexuelles domiciliées à
Moulins dans l’Allier. Si celle qui s’est faite inséminer en Belgique et
qui a accouché en France a été reconnue civilement comme la mère, sa «
compagne » sera déclarée à son tour parent légal de l’enfant lorsque la
loi ouvrant le mariage et l’adoption aux « couples » de même sexe
entrera en vigueur.Cette histoire illustre les non-dits du chef
de l’État s’évertuant, lors de son intervention télévisée du 28 mars, à
nous faire croire que le texte sur « le mariage pour tous » n’incluait
ni de près ni de loin la question de la procréation médicalement
assistée (PMA). Le chef de l’État ne peut ignorer que le marché des
procréations artificielles en France et à l’étranger est organisé de
telle façon que la loi Taubira, même sans prévoir de volet spécifique
sur la « PMA homosexuelle », va accélérer le recours à ce genre de
pratiques tout en validant juridiquement le fait délictueux commis à
l’étranger. Les médias se sont fait l’écho ces dernières semaines du
caractère opérationnel des filières de don de sperme pour les lesbiennes
avec la complicité d’une partie des spécialistes français de
l’assistance médicale à la procréation. […]Destinations
phares de ces délocalisations procréatives, l’Espagne et la Belgique
qui autorisent toutes les femmes, quelles que soient leur orientation
sexuelle et leur configuration parentale, à recourir à des cellules
sexuelles de qualité, objet de toutes les convoitises. Ces réseaux
fonctionnent d’autant mieux qu’en vertu de la loi communautaire sur
l’égalité de l’accès aux soins dans les pays de l’Union européenne, la
Sécurité sociale prend en charge une partie des frais à l’étranger et
couvre de toute façon l’ensemble des traitements tant avant qu’après
l’insémination artificielle (traitement de stimulation, surveillance des
ovaires, dosages hormonaux, échographies, et bien sûr la durée
intégrale de la gestation). Depuis l’entrée en vigueur de cette
directive européenne, les homosexuelles françaises sont de plus en plus
nombreuses à se faire fabriquer illégalement des enfants sans père avec
la collaboration de la médecine et de l’assurance-maladie françaises.
Pour que le crime soit parfait, il manquait seulement la reconnaissance
civile du statut parental en faveur de la compagne de celle qui mène la
grossesse. Ce sera chose faite avec la loi ouvrant le mariage et
l’adoption aux personnes de même sexe qui va inéluctablement
démultiplier ce tourisme reproductif transfrontalier puisque la «
conjointe mariée » de celle qui aura accouché sera régularisée comme
second « parent » de l’enfant après adoption plénière.On
retrouve le même schéma pervers avec les « couples » d’hommes qui eux
ont besoin d’un don d’ovules et d’une location d’utérus pour mener à
bien leur « projet parental ». Alors que, dans la même émission, le
président de la République jurait la main sur le cœur être absolument
opposé aux mères porteuses, son gouvernement a déjà légitimé le
contournement de la loi française prohibant la gestation pour autrui
(GPA). En demandant aux juridictions, par la circulaire du 25 janvier,
de faciliter l’acquisition de la naturalisation d’enfants nés à
l’étranger d’une mère porteuse, Christiane Taubira vient d’accorder aux «
couples » de gays une prime à l’impunité en leur offrant sur un plateau
l’assurance qu’ils pourront continuer à recourir à la GPA en dehors de nos frontières sans être inquiétés pas
les consulats lorsqu’ils rentreront avec l’enfant abandonné par celle
qui l’aura porté pendant neuf mois. Après la circulaire Taubira, la
boucle sera bouclée avec la loi Taubira puisque celle-ci, là encore,
permettra au « conjoint » du géniteur (celui qui a donné son sperme à
l’origine de l’embryon conçu par fécondation in vitro et réimplanté dans
la mère porteuse) d’engager une procédure d’adoption plénière vis-à-vis
de l’enfant, laquelle lui sera accordée automatiquement par l’État
français. Contrairement aux dires de François Hollande, la fabrication
artificielle d’enfants privés intentionnellement de père ou de mère est
donc inhérente à la loi Taubira. Non contente de décupler les trafics
procréatifs en tous genres, la nouvelle législation va par-dessus le
marché ratifier les fraudes commises à l’étranger en infraction avec le
droit français par nos ressortissants homosexuels en mal d’enfants. On
entend déjà la majorité nous dire que cette situation hypocrite ne peut
durer et nécessite que la France inscrive à son tour la PMA et la GPA
pour tous dans son arsenal législatif."