Le député Jacques Bompard signe une tribune dans Valeurs actuelles sur les fameux emplois aidés :
"Qu’est-ce que des emplois financés à 75 % par l’État et, pour la plupart, à 25 % par les collectivités ? Rien
d’autre qu’un traitement social du chômage, c’est-à-dire l’utilisation
de la fiscalité et de l’emprunt en tant que soins palliatifs à la
mondialisation et à l’échec de l’Éducation nationale. Il est d’ailleurs
surprenant que le gouvernement cultive encore quelques étranges pudeurs
libérales et n’aille pas au bout de sa logique socialiste. En effet, le
financement de l’ensemble des 500 000 jeunes sans diplôme n’aurait coûté
“que” quelques petits pour-cent du budget annuel de l’Éducation
nationale. Une occasion unique d’afficher un taux d’emploi de 100 %,
bêtement ratée par manque d’audace ! Comme c’est dommage…Le propos peut sembler manquer de sérieux, pourtant, il ne vise qu’à
souligner une dimension essentielle de l’action publique dans ce pays :
le “faire semblant”. Faire semblant de lutter contre le chômage en
“créant” des emplois dont certains auraient laissé rêveurs les planistes
de feu l’URSS (que penser, par exemple, du financement public du métier
d’“assistant informatique et Internet à domicile”, mentionné page 7 du
dossier de presse des “emplois d’avenir” ? ), faire semblant de lutter –
sans trêve ! – contre la délinquance en diminuant le nombre de
policiers, faire semblant de baisser le nombre des immigrés en les
naturalisant, faire semblant d’écouter le peuple et le faire revoter
jusqu’à ce qu’il vote “bien”, faire semblant sur presque tout et agir
sur presque rien. Le “faire semblant” est à la Ve République finissante
ce que le “vivre ensemble” est à la nation française : la forêt de la
fiction masquant l’arbre déliquescent du réel.Est-ce à dire que nos gouvernants ne veulent pas agir ? Je ne le
crois pas. Mais, syndics d’un système financier transcendant, leur champ
d’action est limité. Le cadastre de leur volonté est strictement borné
par les exigences de la mondialisation, la loi de la pensée unique et
les intérêts de leur parti. Mieux au fait que les citoyens de la
situation réelle du pays, ils alternent piqûres de morphine sociale et
hypnose de masse. L’insécurité est une impression. Le travail se
partage. Le Français de souche n’a jamais existé. Le plus important est
d’éviter les soubresauts, qu’ils viennent de droite ou de gauche. La
dissolution d’un peuple, d’un continent, d’une civilisation prend un
certain temps. Prière de ne pas faire de bruit pendant l’évaporation… […]Une fois ces faits constatés, qu’ajouter ? Prédire le pire est une posture politique, jamais
une conduite d’État. Comment la France et l’Europe peuvent-elles
retrouver leur liberté d’être et de vivre, leur souveraineté alimentaire
et militaire, replacer le politique au-dessus de l’économique et
arracher le destin des peuples aux desseins des financiers ? Les réponses ne peuvent être, ici, qu’esquissées. Pour ma part, au
préalable de toute action, je vois deux ruptures indispensables dans
l’ordre des mentalités : d’abord le retour au réel, puis le retour au
risque. Le retour au réel passe par un discours public de vérité. […] Tout ceci, naturellement, comme déjà en 1978 Alexandre Soljenitsyne
le remarquait dans son célèbre discours d’Harvard, exige du courage,
qualité que nos gouvernants sont habiles à dissimuler. […]"
breve
comme c’est clair, net,rassurant et revigorant!
merci
maguelone
C’est pourtant aussi le seul moyen pour les établissements publics de santé (particulièrement les maisons de retraite enfant très pauvre de la fonction publique) de compléter leurs équipes de personnels, cruellement sous dotées et sous financées tant en administratif que dans les postes d’hygiènes des locaux… c’est le serpent qui se mord la queue…
plum
C’est une analyse très pertinente de notre situation actuelle. Pour ma part la Vème République est morte en 1992, mais l’essentiel n’est pas là. Voilà ce que les jacobino-socialo-communistes ont fait de la France. “La tête de Louis XVI en tombant a fait tomber la tête de milliers d’hommes” disait Chateaubriand. On pourrait même ajouter de millions d’hommes. Nous sommes arrivé au terme du système républicain qui devait nous promettre un avenir radieux ! Si seulement, on pouvait réveiller les coeurs et les esprits. S’extirper de la torpeur médiatique et du politiquement correct. Brandir, à nouveau, avec fierté, la bannière d’Henri IV, et toutes celles de nos rois qui ont fait la France, parce qu’ils l’ont aimée. Ce qui n’ a jamais été le cas des républicains laïcards, qui n’ont d’ailleurs pas hésité une seconde, à sacrifier toute une jeunesse dans le brasier de la Première Guerre mondiale.