Le Journal du Dimanche évoque l’accord entre Emmanuel Macron et le RN pour la nomination de Michel Barnier :
Est-ce faire partie du “système” que de négocier ce type d’entente ? N’est-ce pas plutôt concevoir la politique pour ce qu’elle est, c’est-à-dire un rapport de force, dans lequel les élections permettent de se mesurer ? Invité du journal de TF1, Jordan Bardella a déclaré :
Je ne veux pas le désordre institutionnel auquel la gauche appelle. Je jugerai sur pièces le discours de politique générale du Premier ministre : si nos préoccupations ne s’inscrivent pas dans son discours, nous nous réservons le droit de censurer ce gouvernement. Je souhaite que le Premier ministre puisse se mettre rapidement au travail, mais je lui dis : rien ne peut se faire sans le Rassemblement National. Si Michel Barnier n’est que le prête-nom du macronisme, alors ce gouvernement tombera : nous prendrons nos responsabilités.
Au passage, Jean-Philippe Tanguy s’en est pris une, ce qui n’est pas forcément déplaisant quand on connaît ce partisan de la culture de mort.
La politique est aussi l’art de rendre possible ce qui est nécessaire, si l’on en croit le cardinal de Richelieu. Contre quoi le RN a-t-il négocié son soutien à la nomination de Michel Barnier ? Sa normalisation, façon de rendre inopérant le prochain “barrage républicain” qui lui permettra d’arriver au pouvoir ? Ou bien quelques mesures concrètes ? Le JDD évoque l’immigration :
A suivre.
Adalbert
Barnier est le moindre mal en ce moment. Nos amis intransigeants devraient se rappeler la remarque de Péguy ( à propos du kantisme, mais elle est généralisable) à propos de ” ceux qui ont les mains pures mais qui n’ont pas de mains”.
PK
Le moindre mal est toujours la politique du pire… car dans le moindre mal, il y a surtout le mal.
Marcos
Pierre Mazeaud, l’alpiniste, juriste, ancien ministre de 95 ans bien connu, avait exprimé en privé la même appréciation que Tanguy au sujet de Barnier. Je ne crois pas que Barnier soit foncièrement stupide, mais lent, obstiné, insubmersible. Dans la situation présente ce sera une qualité. Ce qui a dû le plus jouer dans l’esprit de Macron c’est son européisme primaire et viscéral. De quoi rassurer Ursula von der Leyen, entre autres.
F. JACQUEL
Quand l’ex gamin de Matignon appeler les castors à voter contre les candidats du RN, c’était normal, citoyen et républicain.
Quand Michel Barnier ose contacter la Présidente du premier groupe de l’Assemblée nationale pour l’avenir de la France et de son Gouvernement, c’est le retour aux heures les plus sombres, à la peste brune…