Partager cet article

Franc-maçonnerie

La position de l’Église demeure inchangée concernant la franc-maçonnerie et se fonde sur trois éléments

La position de l’Église demeure inchangée concernant la franc-maçonnerie et se fonde sur trois éléments

Dans le numéro de la Nef de cet été, Benoît Dumoulin revient sur la visite d’Emmanuel Macron à la Grande Loge de France, une première pour un président en exercice. Extrait :

[…] Son propos a le mérite de la clarté et permet de mieux comprendre pourquoi l’Église continue d’interdire aux catholiques de devenir francs-maçons. Depuis le pape Clément XII en 1738 jusqu’à François en 2023, en passant par Benoît XIV, Pie VII, Léon XII, Pie VIII, Grégoire XVI, Pie IX, Léon XIII et Jean-Paul II, la position de l’Église demeure inchangée concernant la franc-maçonnerie et elle se fonde sur trois éléments :

1. Le relativisme doctrinal, c’est-à-dire la volonté de n’admettre aucune vérité extérieure à l’homme, que ce soit sur un plan naturel ou surnaturel. Ni loi naturelle, ni Révélation chrétienne pourrait être la devise des francs-maçons pour qui la raison subjective est l’unique étalon de mesure: « Ils nient que Dieu soit l’auteur d’aucune révélation. Pour eux, en dehors de ce que peut comprendre la raison humaine, il n’y a ni dogme religieux, ni vérité, ni maître en la parole de qui, au nom de son mandat officiel d’enseignement, on doive avoir foi », affirme Léon XIII dans Humanum Genus (1884).

2. Le combat contre la civilisation chrétienne: quelle que soit l’obédience maçonnique, les francs-maçons entendent combattre l’influence sociale et politique du christianisme, notamment dans les institutions et les mœurs, même si cette dimension est plus présente au Grand Orient qu’à la Grande Loge. Voilà pourquoi ils sont si attachés à la laïcité dont ils ont une vision intransigeante, voire sectaire. Ils revendiquent d’ailleurs hautement les luttes anticléricales menées par leurs aînés sous la IIIe République.

3. Enfin, le culte du secret, les rites initiatiques et autres pratiques ésotériques forment une résurgence moderne de la gnose, hérésie des premiers temps de l’Église qui réservait la connaissance à un petit groupe d’initiés. L’inverse du christianisme où aucune vérité n’est cachée.

C’est désormais une habitude de compter la franc-maçonnerie au rang des interlocuteurs légitimes des pouvoirs publics, en tant que représentants des grandes traditions spirituelles et philosophiques de France, au même titre que les représentants des religions. Cela explique qu’ils soient régulièrement auditionnés par les parlementaires dans le cadre des projets de loi dits sociétaux. Mais compte tenu de leur désir d’influencer la société et de leur fonctionnement secret, ne serait-il pas plus juste de les considérer comme des lobbyistes et de les obliger à s’enregistrer comme représentants d’intérêt devant la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) avec toutes les obligations déontologiques qui en découlent ? Quand un ancien dignitaire maçonnique affirme que 35 % des parlementaires seraient membres de la Fraternelle, cette mesure n’est malheureusement pas pour demain…

Partager cet article

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services