Vendredi, l'abbé de Tanoüarn a réagi à une courte vidéo montrant quelques personnes disant le chapelet à genoux, devant l'église Sainte-Rita. Tout à coup, un coup de poing part sur un homme de couleur, qui passe derrière eux.
"A part l'un d'entre eux, avec qui j'ai déjà eu fort à faire, je ne reconnais aucun des jeunes avec lesquels nous avons défendu Sainte-Rita par la non-violence. Ils font apparemment partie d'un groupe qui est étranger à Sainte-Rita mais profite de l'intervention scandaleuse des forces de l'ordre cet été, pour donner le spectacle de "catholiques radicalisés", comme l'indique leur propre vidéo."
Aujourd'hui, une nouvelle provocation met la puce à l'oreille de l'abbé :
"Ce sont toujours les mêmes éléments de quelques groupuscules bien connus des forces de police qui, aujourd'hui posent en "défenseurs de Sainte Rita" devant un bidon de zyklon B et font circuler leur photo sur twitter. Il n'ont évidemment rien à voir avec la communauté de Sainte Rita mais comme je l'écrivais dans ma communication précédente, ce sont des "catholiques" radicalisés. Celui qui a frappé pendant la prière sort de prison. On voit bien d'ailleurs qu'il n'en est pas à son coup d'essai. Ces gens ne sont catholiques que de nom. Il faut qu'ils se convertissent. […]
Ce qui est troublant c'est l'impunité dont ils jouissent, ils ne se cachent pas, ils ne cachent pas leur apologie du zyklon B et donc de l'antisémitisme le plus rabique. C'est étrange. Il y a des lois en France qui interdisent ce genre de gesticulation. Mais eux font cela sans se cacher, sans un masque ou une écharpe. Comme si ces provocateurs servaient à quelque chose. Comme si on leur donnait carte blanche. A quoi servent de telles photos associées à Sainte-Rita ? Elles servent le promoteur et son dessein de destruction bien sûr. Pourquoi circulent-elles librement ? Parce que la provocation qu'elles représentent permet d'en finir définitivement avec les défenseurs de Sainte-Rita."
Par conséquent, l'abbé annonce que, malgré les deux cérémonies en plein air qui se sont parfaitement bien passées, devant 300 puis 500 personnes en plein mois d'août, la messe annoncée le 4 septembre ne pourra avoir lieu que si la Préfecture de police ramène le calme et empêche ces éléments étrangers à lacommunauté de créer le scandale.
"J'attends donc de pouvoir vous donner toutes les garanties nécessaires quant au bon ordre de manifestations ultérieures, qui devront être protégées par l'état de droit et non à la merci d'agitateurs, utilisés contre nous."
Pour le moment, les élus du quartier soutiennent l'action de l'abbé de Tanoüarn. Mais jusqu'à quand ? Les manipulations policières ont pour objectif de déconsidérer les militants d'une juste cause et et de les isoler et obligeant les soutiens à se désolidariser.