A l’occasion de la mort de Jean-Marie Le Pen, Loup Besmond de Senneville écrit cette grossièreté dans La Croix :
La fraternité universelle est sans doute une valeur maçonnique. Quant à être une vertu chrétienne, la présentation qu’en fait l’éditorialiste de La Croix, fait penser à cette célèbre citation de Chesterton sur ces vertus chrétiennes devenues folles. Elles sont devenues folles, parce qu’isolées l’une de l’autre et parce qu’elles vagabondent toutes seules…
Les détracteurs de la préférence nationale, puérilement considérée comme «rejet de l’autre», tendent à confondre le droit naturel du migrant relevant de la morale et les droits politiques qui résultent de l’appartenance à la cité – eux aussi subordonnés à la morale. Saint Thomas d’Aquin, le Docteur angélique, écrit ainsi à la lumière de l’Evangile :
«Ainsi donc faut-il dire que l’amitié de ceux qui sont du même sang est fondée sur la communauté de l’origine naturelle, celle qui unit des concitoyens sur la communauté civile, celle qui unit des soldats sur la communauté guerrière. C’est pourquoi, en ce qui concerne la nature, nous devons aimer davantage nos parents; en ce qui touche aux relations de la vie civile, nos concitoyens; et enfin, en ce qui concerne la guerre, nos compagnons d’armes. Ce qui fait dire à Aristote: « A chacun il faut rendre ce qui lui revient en propre et répond à sa qualité. Et c’est ce qui se pratique généralement: c’est la famille que l’on invite aux noces; de même, envers ses parents, le premier devoir apparaîtra d’assurer leur subsistance, ainsi que l’honneur qui leur revient. » Et ainsi en est-il dans les autres amitiés.»
Il apparaît donc avec Saint Thomas d’Aquin que la tradition catholique considère comme naturelle et juste la coutume antique de préférer politiquement ses concitoyens à ceux des autres cités, ce que nous appelons aujourd’hui préférence nationale, sans laquelle l’amitié politique n’est pas possible.
Dans sa lettre aux Galates (VI, 10), saint Paul écrit aussi :
Ainsi donc, lorsque nous en avons l’occasion, travaillons au bien de tous, et surtout à celui de nos proches dans la foi.
Enfin, dans la perspective catholique, la charité est toujours ordonnée à la justice, qui veut que l’on rende le bien à sa communauté naturelle (sa famille), et à sa communauté politique avant les autres. Le règne que le Christ souhaite avoir sur toute la société, dans les coeurs, et dans tout l’univers n’est pas en contradiction avec le droit positif de la nation qui en est distinct, et dont la fin est avant tout le bien commun de l’Etat. « Le bien de la partie est toujours conditionné au bien du tout» nous enseigne Saint Thomas.
Le simple bon sens nous dit qu’un père de famille qui distribuerait de l’argent qu’il ne possède pas ou accueillerait sans restriction des étrangers sous son toit s’il ne peut d’abord nourrir et loger sa famille, manquerait gravement à ses devoirs de père et de chrétien par une générosité mal placée. Car si la charité privée peut se permettre quelques excès, la responsabilité d’un pays comme une charge de famille est de gérer ce dont elle dispose au plus juste. Or, la France emprunte pour payer l’intérêt de sa dette et ses charges, mais persiste dans une générosité imprudente à l’égard de tous ceux qui peuvent venir s’installer chez nous. Alors même que de plus en plus de ses propres enfants, y compris des étrangers intégrés, ne parviennent plus à se soigner, se loger et se nourrir décemment. Observons en ce moment l’indigence des moyens dont dispose notre pays pour secourir les sans-logis et toutes les personnes pauvres face aux rigueurs hivernales. Les élus catholiques qui, au nom d’une charité fallacieuse, évacuent cette réalité manquent gravement à leur devoir d’état, qui est l’expression politique de la charité.
Le Cardinal Feltin, archevêque de Paris de 1949 à 1966, avait justifié la préférence nationale :
“L’Eglise qui proclame que tous les hommes sont frères, corrige l’interprétation erronée qu’on donne parfois à cette fraternité universelle. Elle déclare, en effet, que chacun doit aimer particulièrement ceux qui sont nés sur le même sol que lui, qui parlent la même langue, ont hérité des mêmes richesses historiques, artistiques, culturelles, qui constituent dans l’humanité cette communauté spéciale que nous appelons notre patrie, véritable mère, qui a contribué à former chacun de ses enfants. Elle a droit à un amour de préférence“.
Giacomo
Et que dire de la “discrimination positive”, ou encore de la gratuité des soins accordée à des étrangers présents illégalement sur notre sol et n’ayant jamais cotisé un centime de charges sociales, alors que des français âgés qui ont travaillé (et cotisé) toute une vie se privent des soins parce qu’ils n’ont pas de mutuelle ?
Michel
Il y a bien longtemps que la Croix (gommée) n’est plus un journal catholique mais un torchon de propagande gauchiste – il eut même un directeur de la rédaction membre du Parti Socialiste ! – torchon lu par nos ânes mitrés à tête vide…
D'Haussy
Un catholique qui défend la république a un problème psychologique ou une déficience mentale.
Arwen
Ce Senneville n’a rien compris à la fraternité visiblement, ni à la préférence nationale d’ailleurs.
Je ne peux que lui conseiller sur ce sujet le livre Catholiques et identitaires, de Julien Langella.
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Je voudrais développer ici l’idée de l’auteur concernant l’isolement des idées chrétiennes les unes des autres et qui en conséquence deviennent folles.
La première technique des ennemis de la foi pour isoler les idées évangéliques les unes des autres c’est de ne retenir que les paroles ORALES de Notre Seigneur Jésus-Christ consignées dans les évangiles, en oubliant qu’en épousant l’humanité, Il épouse également la NATURE. Par son incarnation, notre Dieu confirme, accomplit, le droit NATUREL.
Cela veut dire que pour bien recevoir la Révélation, toute la Révélation, il ne faut donc pas s’arrêter aux seuls faits ét gestes de notre Seigneur, il faut également accueillir la NATURE. Il est le Verbe, le Logos. Jésus n’a pas besoin de dire ORALEMENT ce qu’Il dit parfaitement par, avec et en sa NATURE. La Révélation n’est complète que lorsque elle est accueilli dans ses dimensions spirituelle mais aussi naturelle. Il n’a pas besoin d’interdire oralement de l’homosexualité car cette interdiction est parfaitement explicite par sa nature. Il n’a pas besoin de défendre oralement la nation et la préférence nationale, car sa nature est explicite. Etc.
Bien plus que cela, l’accueil de la Révélation NATURELLE est un prérequis à l’accueil des vérités spirituelles révélées.
Le Catéchisme de l’Eglise Catholique ne s’y trompe pas dans son paragraphe 36.
” La Sainte Église, notre mère, tient et enseigne que Dieu, principe et fin de toutes choses, peut être connu avec certitude par la lumière naturelle de la raison humaine à partir des choses créées ” (Cc. Vatican I : DS 3004 ; cf. 3026 ; DV 6). SANS CETTE CAPACITE, l’homme ne pourrait accueillir la révélation de Dieu. L’homme a cette capacité parce qu’il est créé ” à l’image de Dieu ” (Gn 1, 27).
« SANS CETTE CAPACITE » pas de révélation.
Il est donc parfaitement faux d’affirmer que Jésus n’a jamais parlé de préférence nationale.
Sophie
Jésus a dit que celui qui donne ne serait-ce un verre d’eau à celui qui croit en lui, sa récompense ne serai pas perdue. Il dit aussi que celui qui accueille quelqu’un en sa qualité de prophète recevra une récompense de prophète. Je crois que Jésus nous invite à avoir une attention toute particulière à ceux qui le suivent. Après la parabole de l’intendant renvoyé qui se fait des amis avec l’argent de son maître avant de partir, Jésus dit que les fils de la lumière sont moins habiles entre eux que les fils de ce monde. Je l’interprète comme un reproche fait aux chrétiens de ne pas se soutenir entre eux tandis que les fils du monde, eux, le font, et même de manière malhonnête dans sa parabole. Ainsi, il n’est peut-être pas étonnant que des dirigeants bien souvent impies cherchent à se faire des amis avec notre argent. Peut-être est-ce à nous de veiller tout particulièrement aux fils de lumière dans le besoin que nous pourrions aider.