Benoît XVI a plaidé, lors de son traditionnel discours de fin d'année devant la Curie, pour "une écologie de l'Homme" fondée sur le respect de la distinction entre hommes et femmes, prenant avec vigueur le contre-pied de l'idéologie du genre qui risque de conduire le genre humain à "l'autodestruction". Le pape a dénoncé
"ce que l'on désigne communément par le terme gender qui se traduit en définitive par l'émancipation de l'homme de la création et de son créateur".
Lorsque l'Eglise catholique prend la défense de la Création, oeuvre de Dieu,
"elle ne doit pas seulement défendre la terre, l'eau et l'air (…) mais aussi protéger l'homme contre sa propre destruction […] si les forêts tropicales méritent notre protection, l'homme (…) ne la mérite pas moins […] Une écologie de l'homme, justement comprise, est nécessaire […] parler de la nature de l'être humain comme homme et femme et demander que cet ordre de la création soit respecté ne relève pas d'une métaphysique dépassée […] L'homme veut se faire seul et disposer seul de ce qui le concerne, mais en agissant ainsi il vit contre la vérité, il vit contre son créateur".
A propos d'écologie, le Forum Catholique recevra ce soir Philippe Conte, responsable de la commission « environnement » de l’observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon. Sachant que l'écologie chrétienne n'a rien à voir avec le catastrophisme, on pourra relire notre analyse toujours d'actualité : peut-on être catholique et CO²-sceptique ? (et les réactions que cette analyse a suscitées).
Add : l'intégralité du discours du Pape à la Curie est accessible en italien. Plus d'extraits en français ici.