Les députés Patricia Mirallès (LREM) et Jean-Louis Thiériot (LR) viennent de publier un rapport d’information sur la préparation à la haute intensité, suite à une cinquantaine d’auditions, deux déplacements et plusieurs contributions écrites.
Dans l’introduction les députés soulignent :
L’hypothèse d’un conflit de haute intensité ne peut plus être exclue. En toute rigueur, elle n’est pas non plus la plus probable. Mais elle constitue un repère structurant pour guider les décideurs dans l’orientation de l’appareil de défense et de sécurité. Les rapporteurs concluent du développement sans précédent de pratiques dites « hybrides » (manipulation l’opinion publique par de fausses nouvelles, attaques cyber non revendiquées, recours à des acteurs par procuration, arsenalisation des dépendances, notamment économiques, instrumentalisation du droit) que le renforcement des capacités de renseignement restera un impératif pour dissiper ce qu’ils appellent « le brouillard des intentions ». Au plus vite. Car c’est notamment dans ce brouillard que la violence pourra prospérer.
Puis ils distinguent la haute intensité de la guerre totale :
Assimiler un conflit de haute intensité à une guerre totale réduit d’emblée le crédit d’une telle possibilité. […]
Les conflits asymétriques montrent que la haute intensité politique n’implique pas nécessairement la haute intensité capacitaire : les guerres d’Indochine ou d’Algérie étaient des guerres totales, avec des moyens très limités, même au regard des capacités militaires de l’époque. Les guerres contre le terrorisme d’aujourd’hui, où la guerre est intense au plan politique mais peu intense au plan militaire, en sont un autre exemple.
À l’inverse, certaines guerres peuvent être à la fois limitées politiquement et intenses militairement, c’est-à-dire qu’elles mettent en œuvre toute la gamme des capacités existantes à un âge technologique donné – à l’exception du nucléaire, réservé à la protection des intérêts vitaux. […]
Un affrontement de haute intensité pourrait survenir dans trois cas de figure :
1.- « Miscalculation » L’un des États, au moins, peut franchir un seuil jugé majeur voire existentiel pour un autre compétiteur sans s’en rendre compte. Bien que les échanges diplomatiques prémunissent normalement des erreurs d’appréciation sur les intérêts et les seuils des adversaires, une erreur est toujours possible. Le manque de transparence entretenu sur les intentions, comme l’a brillamment montré Christopher Clark à propos de la guerre de 1914, peut conduire à un conflit. ([19]) La synchronisation des initiatives, le dialogue politique, sont des éléments cruciaux pour limiter ces risques.
2.- Escalade non maîtrisée. Pour le directeur de la stratégie de défense, de la prospective et de la contre-prolifération de la direction générale des relations internationales et de la stratégie (DGRIS) du ministère des Armées, l’intensification de la compétition et sa diversification peuvent conduire à un déchaînement de la violence, par une dynamique d’escalade qui aurait tendance à échapper aux belligérants et à ceux qui croient pouvoir la contrôler, liée au fait que certains dirigeants puissent ne pas accepter le déshonneur d’avoir subi des pertes sans être capables de mener le combat jusqu’au bout, en quelque sorte victimes d’un mécanisme dit d’addiction au jeu. Là encore, le dialogue politique doit offrir des portes de sortie.
3.- Dissimulation L’instrumentalisation de groupes sociaux ou d’États pour mener des actions violentes exonère les États instigateurs de ces actions de toute riposte tant qu’elles ne leur sont pas attribuées. Pour dissuader de telles entreprises ou les déjouer, il faut disposer de solides capacités de renseignement et d’épaisseur conventionnelle.
Un conflit de haute intensité touchera tout le pays :
« Les implications pour la Nation d’un conflit de haute intensité seraient multiples », a rappelé le préfet Stéphane Bouillon (SGDSN) en citant les risques d’attaques sur les marchés financiers, l’utilisation de la spéculation ou des participations dans les entreprises à des fins de déstabilisation, l’instrumentalisation de diasporas sur le territoire national, les risques de sabotages, et l’arsenalisation des dépendances, notamment énergétiques. S’il y a un afflux de militaires blessés, le recours au système hospitalier public posera un problème à l’ensemble de la population. En état de siège, les libertés publiques seront restreintes sous le contrôle étroit du Parlement et du juge, ce qui impliquera de nombreuses procédures judiciaires.
Chouan85
Pas besoin de conflits armés pour restreindre, voire supprimer nos libertés. Une fausse pandémie et le tour est joué.
VIVANT
Il me semble que je n’ai rien compris à cet article qui semble marcher sur des nénuphars.
France Fougère
Il est infiniment regrettable à tous points de vue que Mr Trump ne soit pas président des Usa.
zongadar
Pas forcément, le DS est en action et on voit ce qu’il fait et où il veut nous emmener. On voit aussi son goût prononcé pour la guerre et pour les sous que cela rapporte. Après le cinéma des injections, cela devient plus clair et les peuples se réveillent; le ménage pourra enfin commencé sans qu’ils ne soient choqués, chose impossible avec Trump au pouvoir car médias=DS=cerveaux lessivés et Trump serait accusé d”être à la source de la situation.
Charlot
A tous points de vue, je n’irai pas aussi loin…