Alors que les tensions entre Israël et l’Iran atteignent un niveau critique, le pape Léon XIV a lancé mercredi à la suite de l’audience générale un vibrant appel à la paix. L’archevêque de Téhéran à la tête d’une petite communauté catholique en Iran a lui aussi lancé un appel à la paix entre Israël et l’Iran en début de semaine.
Thomas Oswald, journaliste à l’Aide à l’Eglise en détresse, explique sur RCF que dans ce pays de 84 millions d’habitants, où l’islam chiite est religion d’État, le cardinal Dominique Mathieu, nommé cardinal en 2024 est à la tête d’un petit diocèse latin comptant six paroisses et environ 2 000 fidèles, principalement des expatriés. Sa mission est simple mais immense : maintenir en vie une présence chrétienne en Iran.
On trouve également des Églises orientales très anciennes, comme l’Église chaldéenne, forte d’environ 6 000 membres à Téhéran.
« C’est une Église qui a une histoire très profonde, héritière de l’Église de Perse, qu’on appelait autrefois, l’Église nestorienne. Elle a essaimé jusqu’en Mongolie et en Indonésie
“La foi y est vécue dans la discrétion”. “Les messes, interdites en farsi, se célèbrent en araméen. Une survivance linguistique précieuse, mais qui limite la possibilité de témoigner auprès de la population iranienne.”
L’Église est tolérée tant qu’elle n’évangélise pas. Et les conversions de musulmans au christianisme, bien que nombreuses, restent cachées et surveillées . Il arrive que des fidèles ferment la porte à un musulman intéressé par le Christ, par peur qu’il ne soit un informateur du régime.