Lu sur le blog de Jeanne Smits :
"L'avocat péruvien Jorge Manuel Linares Bustamante avait demandé que l'on retirât des cours et tribunaux judiciaires les crucifix et Bibles qui s'y trouvent systématiquement. Le Tribunal constitutionnel – la plus haute juridiction péruvienne – a rejeté sa demande, estimant que cette présence de la Croix et de la Bible ne violaient nullement la Constitution laïque de l'Etat ni la liberté religieuse des personnes.
L'un des juges du Tribunal, Gérardo Eto Cruz (le bien nommé !) a expliqué la teneur de la sentence à ACIPrensa : crucifix et Bible sont présents «historiquement et traditionnellement dans la sphère publique, comme dans les bureaux et les tribunaux du pouvoir judiciaire », ce qui «n'affecte pas le principe de laïcité.»
«Notre Etat est a-confessionnel et la laïcité y est la règle, mais la Constitution elle-même a établi en son article 50 que dans le cadre de ce régime d'indépendance de l'Etat par rapport à l'Eglise, l'Eglise fait véritablement partie du patrimoine historique, culturel et moral du Pérou et c'est pourquoi elle lui prête sa collaboration […] Historiquement, personne qui soit sain d'esprit ne peut nier la présence de l'Espagne en Amérique latine, l'Espagne qui est venue avec la langue et la patrimoine religieux. Cela fait partie de notre formation culturelle.»