Lu dans Les 4 Vérités :
"Lors d’un débat sur Arte, le 13 mai dernier, le correspondant à Bruxelles du quotidien anciennement maoïste « Libération », Jean Quatremer, a déclaré : « Je me rappelle un article sur une affaire de tournante en banlieue parisienne, tous les prénoms avaient été changés. C’étaient tous des Alain, des Marcel, des Frédéric, sauf qu’en réalité, c’étaient des Mohamed, des Ahmed… »
Je précise que le débat portait sur les agressions sexuelles de Cologne et d’ailleurs, hypocritement tues par la police et par la presse pour éviter de « faire le jeu » de l’extrême-droite.
Et Jean Quatremer d’ajouter, comme une évidence, que la « presse bien-pensante » (c’est lui-même qui parle ainsi…) cache sélectivement l’origine ethnique ou culturelle des agresseurs, par peur de déclencher le racisme.
Il est évident que nous n’avons pas attendu les « révélations » de M. Quatremer pour savoir que la presse politiquement correcte mentait volontiers, au minimum par omission. Mais cette déclaration, venant d’un tel journaliste, est tout de même un tournant important pour la presse française. Il est d’ailleurs significatif que la vidéo ne soit plus disponible sur le site d’Arte…
Ce genre de manœuvre est, soit dit en passant, parfaitement vain, puisque, naturellement, la vidéo existe désormais sur de nombreux autres sites.
Mais le plus intéressant – ou le plus amusant… – vint ensuite. S’ensuivit, en effet, sur le pla- teau un très court débat surréa- liste : ne pas donner ces informa- tions visait selon les journalistes présents à éviter d’alimenter le « populisme », mais, en ne disant pas la vérité, on risquait aussi d’alimenter le populisme !
Il est remarquable qu’aucun journaliste n’ait semblé intéressé par la question de la vérité pour elle-même. Dans le monde scientifique, on livre la vérité, parce qu’elle est, en soi, intéressante, sans d’abord songer aux utilisations que l’on en fera. Dans le monde médiatique, au contraire, il semble que la vérité ne soit intéressante qu’à la condition de servir des intérêts politiques – sinon politiciens. Point n’est besoin d’être grand clerc pour deviner que c’est là, précisément, ce que le peuple reproche aux prétendues « élites » : la presse, comme la justice ou la loi, sont au service de la nomenklatura. L’aveu de Jean Quatremer et les réactions de ses confrères expliquent ainsi merveilleusement pourquoi et comment prospère le populisme !"