Le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi, a appelé les journalistes à faire preuve d'"un peu de distance et d'objectivité" :
"Je ne peux pas nier que nous avons dû faire face à de nombreuses demandes, à une certaine confusion de l'opinion publique, et que nous avons cherché à y répondre en indiquant très clairement les positions de l'Eglise, les intentions du pape en prenant telle ou telle décision, en dissipant les équivoques, c'est-à-dire en distinguant les déclarations de Williamson et le problème de l'excommunication des lefebvristes : il a fallu faire ce travail de clarification. Je crois qu'à un moment donné, l'opinion publique n'arrivait pas à percevoir ce qui s'était vraiment passé, quelle était l'intention de la décision du pape, du fait que les déclarations absolument inacceptables de Williamson soient arrivées à peu près au même moment. Mais contrairement à ce que d'aucuns ont dit, il n'y a rien de «dramatique» ou «d'apocalyptique» : nous sommes vraiment sur le chemin du Seigneur, de l'Eglise, du service du pape. Nous avançons avec beaucoup de confiance. […]
A côté des récents problèmes, l'année 2008 par exemple a été une année de grands succès de communication pour le pontificat. Le voyage aux Etats-Unis a été splendide, le voyage en Australie et la Journée mondiale de la jeunesse, également, le voyage en France s'est très bien passé. Quant au synode sur la parole de Dieu, ce fut un très bel événement ecclésial avec une très bonne communication. On oublie trop vite ces aspects là et ces expériences positives qui, au cours des années, ont été des expériences très positives. Ce n'est pas juste. Cela fait partie de notre monde, qui, même dans le domaine des communications, fait beaucoup de bruit et tend à concentrer son attention sur un temps très bref en oubliant de regarder les choses avec un peu de distance et d'objectivité. […]
Maintenant que les choses ont été clarifiées, je crois que nous allons reprendre tranquillement notre chemin".
L'affaire est close.
gc
Je pense que cette affaire a été montée de toute pièce depuis longtemps, qu’elle arrange bien la caste politico-médiatique au bon moment, et que Mgr Williamson savait très bien ce qu’il faisait. D’autre part, étant donné que FSPX était séparée de l’église, et que presque n’importe qui pouvait y entrer, cela rend encore plus facile le montage d’un tel plan.
L’étrange unanimité des médias qui continuent, 2 mois après (!), d’en rajouter sur cette histoire en propageant de nouvelles idées fausses, le fait que cette affaire gardée bien au chaud se soit déclenchée juste après la réintégration de la FSPX dans l’église, le fait que le plus haut sommet du système politique s’en soit emparé, le fait que Mgr Williamson a insisté lourdement sur ses idées négationnistes et qu’il continue à le faire en sont les meilleures preuves. S’il était réellement sincère, il se tairait et garderait cela pour lui.
Le procédé n’est pas nouveau. Des pièges tels que celui-ci sont utilisés constamment par les grands médias pour faire rentrer dans la tête des gens des idées fausses et pour s’attaquer à l’église. Les gens sont les jouets des médias.
louis
Je voudrais répondre que l’affaire ne me parait pas close même si j’approuve la volonté de l’Eglise de vouloir clarifier les choses et en finir, ne pas vouloir confondre la levée des excommunications et le négationnisme de cet évêque.Or, j’ignorais pour ma part les opinions de Mrg Williamson qui seraient antérieures à l’entretien dont on ne diffuse que des bribes.Car, en effet, l’évêque a été interrogé par un journaliste dans la sacristie lors de l’ordination comme prêtre de la FSSSPX, d’un pasteur protestant suédois (lequel avait abjuré à St Nicolas du Chardonnet son protestantisme), c’était ça le sujet et ça se passait pour la Toussaint 2008.Alors, dans le but de nuire, on a fait parler sur les chambres à gaz ! Procédé qui a réussi, hélas ! Mais on n’a diffusé qu’à l’avant veille de l’annonce par le Vatican des levées d’excommunications.On savait donc ce qu’on faisait, quand et pourquoi car l’entourage du pape est renseigné et composé d’opposants.L’abbé Barthe (FSSP) a publié à ce sujet dans “l’Homme nouveau” une série d’articles précis et édifiants.Alors, cet évêque a été désavoué par sa Fraternité, il a demandé pardon.Mais vous savez que ce n’est jamais assez pour “certains” et il est vrai qu’il continue à nier l’existence des chambres à gaz.Il pourrait dire qu’il-y-a tout de même eu beaucoup plus que 300 000 victimes, mais bon…Ce qui est dégoûtant c’est de voir cet acharnement médiatique toujours dans le même sens de ceux qui ne pardonnent jamais et sont motivés par le mal.Ces manipulations, cette propagande à partir de films entremêlés pour désigner les boucs émissaires “intégristes” et évidemment “fascistes”.On montre sans arrêt l’arrivée à Londres de MRG Williamson littéralement bousculé par la police, forcé de monter en voiture.Et cette expulsion d’Argentine, ce déferlement de haine ne font qu’annoncer les procès suite aux plaintes pour délit de négationnisme, ce qui me fait penser que ce n’est pas fini et qu’à la fin de sa vie, ayant traversé beaucoup d’épreuves, déjà, le fondateur de la FSSPX lui même avait été jugé parce qu’il critiquait l’islam.J’essaie d’apporter ces précisions car je cherche en tout la vérité, l’équilibre et la justice.
Julien
Ce que Mgr Williamson a dit est abject et indéfendable. Il est semble-t-il de ceux qui au sein de sa fraternité ne voulait en aucun cas d’une réconciliation avec Rome. Ses propos doivent aussi être analysés dans ce contexte.
Benoît XVI devait néanmoins, quel qu’en soit à court terme le coût en termes d’image réintégrer les 4 évêques nommés par Mgr Lefebvre (et pas 1, 2 ou 3) au risque de voir perdurer le schisme avec un “évêque” qui serait resté en dehors de l’Eglise et surtout à qui des prêtres et des fidèles auraient pu se rattacher et qui aurait pu ordonner d’autres prêtres voire d’autres évêques un jour.
Benoît XVI privilégie donc l’unité et comment le lui reprocher ? L’occasion est historique. Il sera probablement le dernier pape à avoir participé activement au concile Vatican II, il connaît sans doute mieux que n’importe qui d’autre au Vatican le “sujet intégriste” et il a pu voir ce que l’Eglise a vécu ces 50 dernières années, les progrès mais aussi toutes les dérives et ravages du progressisme et du modernisme, commis au nom d’un prétendu “esprit” du concile. Il est donc le mieux placé pour apporter un début de solution à cette déchirure.
Ayez confiance !