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Valeurs chrétiennes : Education

La proposition d’Anne Coffinier pour aider les établissements sous contrat

Sous la plume de Rémi Fontaine dans Présent :

C "Dans son dernier bulletin, la directrice et cofondatrice de la Fondation pour l’école pose remarquablement le problème à l’occasion des nouvelles menaces qui pèsent sur le privé sous contrat. L’Etat a en effet annoncé qu’il y supprimerait 2 500 emplois d’ici 2013. D’où l’alarme du secrétaire général de l’Enseignement catholique : s’il en est ainsi, il sera contraint de fermer «1 000 écoles, 1 000 collèges et 70 lycées environ». […] Avec un sens aigu de la politique, Anne Coffinier lui propose sans délai une nouvelle stratégie, loin des replâtrages habituels :

«Deux pistes nous semblent envisageables immédiatement : ouvrir des classes hors contrat au sein des établissements dits sous contrat pour scolariser tous les enfants qui le demandent, et transformer en établissements hors contrat les établissements menacés de fermeture pour assurer la continuité du service aux familles. Les équipes éducatives y gagneront au passage la flexibilité qui leur manque tant aujourd’hui. La Fondation pour l’école se met à la disposition des directeurs et professeurs concernés pour les y aider. Au-delà de cette réponse de court terme, nul doute qu’il faille renégocier le cadre contractuel avec l’Etat en obtenant le chèque éducation, meilleur garant de la liberté de l’éducation, de l’intérêt financier de l’Etat et de la performance de tous, publics comme privés.»

Contre ceux qui accusent le sain et légitime communautarisme – en l’occurrence celui, minoritaire, des écoles indépendantes – d’enfermement politique, de manque d’ouverture et d’esprit missionnaire, voici l’exemple d’une proposition et d’une action orientées intelligemment et charitablement vers le bien commun, en commençant par soi, c’est-à-dire en défendant fermement ses principes et ses intérêts. […] En cassant la mauvaise dialectique étatique (monopole et hors monopole, service public et service privé…), cela permettrait d’y gagner politiquement en représentativité et donc en capacité opérationnelle pour faire bouger les choses et les lois en mieux, pour les catholiques et tout le monde. En remettant progressivement le principe de suppléance à l’endroit."

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14 commentaires

  1. Le chèque éducation s’il est lancé est promis à un succès foudroyant… C’est la raison pour laquelle on ne le lance pas, mais il faut se battre pour faire accepter l’idée. Elle résoud une profonde injustice sociale, celle de payer deux fois…

  2. Propositions intelligentes. Main tendue dans la droite ligne catholique. C’est parfait pour tous.

  3. Voilà une très intelligente application de la DSE.
    Qui ferait sortir l’enseignement ”catholique” de son statut d’enseignement catholique ”libre et nationalisé”datant de la trahison des parents par l’épiscopat en 1984-85 (accords Cloupet-Lang.
    Dont le principe de base -autonomie des corps sociaux naturels- pourrait être appliqué à une infinité d’autres secteurs de la société.

  4. Revoir le cadre de ces contrats qui font des établissements privés des annexes de l’Éducation nationale ne serait peut-être pas un mal.

  5. Payer 2 fois ? Vous êtes bien bon. Pour ma part je paie 3 fois : je fais travailler mes enfants (je laisse donc un salaire que je n’ai pas le temps de gagner), je paie un cours privé pour le support pédagogique, et je laisse en prélèvement (sur le salaire de mon époux) et autres impôts indirects une part non-négligeable de mon budget familial.
    Mais tant que les profs ne recevront pas une formation digne de ce nom, je ne me vois pas faire autrement…

  6. Ne trouvez-vous pas génants les termes employés “performance, flexibilité, intérêt financier…” Ce vocabulaire respire un libéralisme insidieux qui ne m’a pas l’air très catholique (cf. Caritas in veritate). Quelle est l’idée de cette personne: l’éducation catholique ou le libéralisme dans l’éducation?

  7. La réflexion est intéressante, mais reste le problème de fond de la formation des maîtres. A quoi bon obtenir des structures qui ne seront que des coquilles vides sans des enseignants à la hauteur. L’IUFM continuera ses ravages et son idéologie destructrice.

  8. Et comment un chômeur, des personnes aux smic font elles pour payer un étéblisement hors contrat à leurs enfants ?
    Surtout s’ils en ont plus que 2 ?

  9. Quelle est la logique derriere la fermeture pronostiquee de 2070 etablissements pour 2500 postes supprimes? Il y a quand meme plus de deux personnes pour faire tourner une ecole, un college ou un lycee non?

  10. Comment des enseignants dans le privé sous contrat peuvent-ils consulter le Salon Beige, si le directeur en bloque l’accé.
    [Ils peuvent s’abonner à la liste de diffusion en entrant leur mail dans la case prévue à cet effet dans la colonne de gauche : ils recevront les posts tous les matins dans leur boîte.
    MJ]

  11. j’ai un fils aîné dans le hors-contrat (ou le vrai privé) et un 2ème fils dans le sous-contrat: pour rien au monde je n’échangerai les profs du sous contrat avec ceux du hors contrat!!
    Il y a un gouffre, humain, spirituel, éducatif. Même si parfois la maîtresse hors contrat manque de professionnalisme, elle reste à la hauteur de l’enfant, le prend dans son intégrité, l’élève à sa dignité et lui apprend a lire avec des méthodes adaptées à son intelligence.
    L’idée est bonne mais il faudra vite créer aussi une école des professeurs des écoles qui veulent enseigner dans le hors contrat. Ils ont tout a y gagner, moins de stress, moins d’enfants par classe, moins de pénibilité, charges partagées, esprit de famille assuré….

  12. @Kantz, l’argent n’est pas un problème ni un droit d’entrer dans le hors contrat dont on parle là. Il y a une Fondation pour cela et l’entraide chrétienne est solide et réelle.

  13. Réponse à Anne : concernant une école pour les instituteurs du hors contrat, c’est notamment une des remarquables réalisations de la Fondation pour l’Ecole qui a crée l’Institut Libre de formation des maîtres qui fonctionne très bien.

  14. Je ferais remarquer à Phil C. qu’Anne Coffinier évoquait “l’intérêt financier ” de l’Etat et “la performance de tous “, public et privé, c’est-à-dire, en définitive, le bien commun. Comment voir du “libéralisme insidieux” dans cette proposition ?

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