A quelques jours du vote de la proposition de loi étendant l’avortement à 18 semaines, l’opposition grandit, tant du côté des professionnels de la santé que de l’opinion publique. La plateforme Abortus-Avortement.be; représentant l’opposition de professionnels de la santé à ce texte publique chaque jours de nouveaux témoignages de soignants, des vidéos, et décrypte l’actualité.
Plus de 10 gynécologues & professionnels de la santé tiendront une conférence de presse ce mardi 10 mars.
Témoignage d’une fondatrice d’un planning familial, le Dr. Arielle Nuchowicz, Gynécologue-obstétricienne, ayant pratiqué plusieurs centaines d’avortements, opposée au projet de loi
Gynécologue-obstétricienne, créatrice de planning familial et militante dans les années fin 80/début 90, j’ai pratiqué des centaines d’IVG non thérapeutiques alors que c’était encore interdit, et ensuite, après l’adoption de la loi, en planning familial et à l’hôpital. En conclusion, une petite histoire : à la naissance des centres de planning familiaux pratiquant des IVGs, notre motivation et credo en tant que jeunes médecins était : ‘Nous sommes actifs.ves dans les centres de planning en espérant que la pratique de l’IVG disparaîtra rapidement grâce à une meilleure éducation sexuelle et un accès plus généralisé à la contraception’. 30 ans après… voilà où nous en sommes ! Alors SVP. Mettons nos énergies à éduquer et prévenir plutôt que interrompre une grossesse à mi-parcours !
Le professeur Bernard explique pourquoi il pense que ce projet de loi va trop loin :
Le dossier n’est vraiment pas bien complet de la part de ceux qui proposent cette loi, sur le plan des conséquences, qu’elles soient maternelles pour les grossesses suivantes et du côté technique des interruptions tardives. Peu de gens se rendent compte de l’avortement tel qu’il est pratiqué au-delà de 16 semaines en Hollande. Il consiste à dilater le col de l’utérus mécaniquement puis sortir le foetus en morceaux puisqu’à la taille qu’il a, il ne sait pas passer. On a du mal à avoir des précisions sur comment ils s’assurent avant le curetage que le fœtus ne vit plus. On n’a pas la réponse non plus sur ce que perçoit un fœtus à cet âge-là.