Lu dans Présent :
"Petit quizz de début d’année. Qui a dit samedi : « La quasi-totalité des actes antisémites sont commis par des jeunes issus de l’immigration et pour l’essentiel par des musulmans » ?
Si c’était Eric Zemmour ou Marine Le Pen cela aurait fait un tel foin que vous en auriez entendu parler. Alors qui ?
C’est le président du Crif, Roger Cukierman, commentant le climat de haine communautariste grandissant en France qui pousse les Juifs à émigrer vers Israël, le Canada, les Etats-Unis ou l’Australie. Un phénomène en forte augmentation avec un pic des départs en 2014. Il n’a pas dit « islam », il n’a pas dit « islamiste », il a dit « musulman ». L’amalgame interdit. Et pourtant selon lui, les juifs de France nourrissent aujourd’hui la peur quotidienne de la haine communautariste et d’être pris pour cible par des… musulmans.
Et le président des institutions juives de France s’explique :
« Nous nous sentons persécutés. (…) Tous les jours nous avons vent d’agressions auxquelles s’ajoutent des tragédies écœurantes. (…) Ce n’est quand même pas normal de mettre des policiers devant des synagogues et de devoir protéger des écoles juives. »
Et de citer l’affaire du couple de Créteil séquestré, battu et la femme violée début décembre, les manifs pro-Gaza en juillet dernier, les tueries de Merah et Nemmouche, le meurtre d’Ilan Halimi.
« Avant, tous les enfants juifs allaient dans des établissements publics. Aujourd’hui seulement un tiers et dans certains départements comme la Seine-Saint-Denis, quasiment plus. Un autre tiers s’inscrit dans des écoles confessionnelles juives et un dernier tiers dans le privé catholique. » […]"