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France : Politique en France

La question de l’avenir de Reconquête! se posera nécessairement dans les prochains jours selon Valeurs actuelles…et le Parisien [ADD]

La question de l’avenir de Reconquête! se posera nécessairement dans les prochains jours selon Valeurs actuelles…et le Parisien [ADD]

Suite à l”échec d’une entente entre Reconquête et le RN, beaucoup se demandent ce qu’il s’est vraiment passé entre Marion Maréchal, Jordan Bardella, Marine le Pen d’un côté, et, au sein de l’état-major de Reconquête de l’autre. Même s’il ne faut pas exclure un véritable piège tendu par Marine Le Pen et Jordan Bardella pour faire exploser Reconquête! afin qu’il disparaisse de la vie politique, il faut néanmoins souligner que les tensions internes qui y règnent étaient déjà propices à une explosion.

Valeurs actuelles apporte des précisions très factuelles. Extraits :

 « La droite la plus conne du monde, toujours. Rien de neuf sous le soleil. » Ce cadre de Reconquête semble porter la voix de tout un camp. « Dépité », « désolant », « rageant »… les qualificatifs ne manquent pas au sein du parti d’Éric Zemmour et Marion Maréchal à l’évocation de l’incroyable montagne russe émotionnelle traversée ces dernières 72 heures (…) « On avait tout pour réussir… et on a tout gâché », lâche, désemparé, un historique du mouvement (…)

9 juin (…) En route vers le QG, les équipes de la tête de liste Maréchal grattent prestement les grandes lignes d’un discours imprévu. « Là, il y a quelque chose à faire », explique-t-elle à ses équipes. Le « quelque chose » en question ? Ce grand rassemblement des forces de droite, au sens le plus large possible. « Je suis prête à rencontrer dans les jours qui viennent Marine Le Pen et Jordan Bardella, Éric Ciotti et Nicolas Dupont-Aignan pour travailler ensemble », lâche-t-elle lors de sa courte allocution. À ses côtés, le visage serré d’Éric Zemmour trahit les sentiments contraires qui traversent le président-fondateur de Reconquête. Et pour cause : il n’a pas été prévenu d’une telle « initiative personnelle », comme décrit par un cadre du parti.

Symbole, s’il en fallait encore un, des divisions profondes qui auront fracturé le mouvement de l’intérieur ces derniers mois. Quand Marion Maréchal prône pour épargner, globalement, le Rassemblement national et Jordan Bardella durant sa campagne pour ne pas froisser un potentiel partenaire de travail, Éric Zemmour, Sarah Knafo et les zemmouristes de la première heure pensent l’inverse : pour récupérer un électorat tenté en grande proportion par le vote Bardella, il faut, selon eux, afficher frontalement (et, parfois, violemment) leurs divergences.

À ce désaccord stratégique se sont progressivement mêlées des rancœurs personnelles, des inimitiés farouches ou encore des improbables différends financiers. Le tout culminant dans une situation intenable qui a atteint son paroxysme lors de la dernière semaine de campagne. Les deux « clans » s’adressent alors à peine la parole. L’ambiance est électrique.

Lors du dernier jour de campagne officielle, le 7 juin, Philippe Vardon, directeur de campagne et proche conseiller de Marion Maréchal, Nicolas Bay et Guillaume Peltier, tous deux vice-présidents du parti et candidats aux européennes, apprennent à leur grand étonnement qu’ils ont perdu leurs autorisations de publier des messages sur les boucles de discussions internes du parti !

Les offs assassins fusent par presse interposée. Sarah Knafo, en 3ème position sur la liste conduite par Marion Maréchal, et Éric Zemmour multiplient les saillies à l’endroit de Jordan Bardella et du Rassemblement national. « Le vote Bardella, c’est un vote pour rien, un vote bidon », tance l’ancien journaliste sur le plateau de CNews le 7 juin. Le « camp d’en face » manque de s’étouffer. « Zemmour est pyromane, il sape tout notre travail », peste dans la foulée l’entourage de la tête de liste. L’implosion semble inévitable (…)

Et pourtant. Ce 9 juin, en deuxième partie de soirée, Marion Maréchal oublie (…) le climat anxiogène qui règne au sein de son parti. Sa tête est ailleurs. Dans la foulée de son discours d’union, elle et ses proches (dont la plupart ont connu, comme elle, l’appareil mariniste par le passé) décrochent leurs téléphones (…) Jordan Bardella et Marine Le Pen sont rapidement à l’écoute. On fait comprendre à Marion Maréchal que le chemin vers une éventuelle alliance sera sinueux, mais pas impossible (…) Conséquence de la communication quasi rompue entre les deux « clans », le reste de l’état-major de Reconquête se perd dans un brouillard des plus épais. La rumeur d’une rencontre entre Marine Le Pen, Jordan Bardella et Marion Maréchal se répand comme une traînée de poudre au sein du mouvement. « On nous a gardés à l’écart depuis le départ, jure un cadre. On l’a appris quasiment dans la presse (…) », jure un cadre du parti (…)

Marion Maréchal (…) sort de 9 mois de campagne, épuisée mentalement et physiquement, mais elle sent qu’il y a une opportunité rare, inédite, qui se présente pour le parti dans son ensemble. Donc elle reprend son bâton de pèlerin et elle fonce », répond son équipe (…)

Marine Le Pen et Jordan Bardella [posent] les conditions sine qua non (…) : un accord qui se ferait via une « plateforme extérieure » à Reconquête!, un droit de regard sur les candidatures proposées par Marion Maréchal et l’absence totale d’Éric Zemmour et Sarah Knafo, que ce soit dans les négociations ou, sans surprise, dans la future coalition. (…)

En face, Marion Maréchal tente de convaincre le ticket à la tête du RN de reconsidérer sa position vis-à-vis d’Éric Zemmour et son absence du dispositif. « Malgré tout ce qu’elle a vécu, malgré tous ses désaccords, elle s’est battue pour lui », souffle son entourage. Sans succès. Marine Le Pen et Jordan Bardella se montrent intraitables. Marion Maréchal en prend acte.

Une première estimation du nombre de circonscriptions allouées à ces candidats affiliés à Reconquête et Debout La France (contacté par Marion Maréchal, Nicolas Dupont-Aignan avait esquissé un accord, confirmé le lendemain) est mise sur la table : ce sera une soixantaine, dont une dizaine jugée « gagnable » par le RN. La question d’une candidature de Marion Maréchal, tout juste élue au Parlement européen, est également évoquée, mais aucune décision n’est actée à l’issue de la réunion (…)

Tenu à l’écart de discussions décisives pour l’avenir du parti qu’il a fondé en 2021, Éric Zemmour s’agace. Il envoie un SMS à Marion Maréchal. Il veut des réponses, connaître la teneur des échanges. Marion Maréchal lui répond : il est, selon elle, plus souhaitable d’en discuter lors d’un bureau exécutif exceptionnel [le 11 juin] (…). Marion Maréchal et ses équipes continuent d’échanger, toute la matinée, avec le Rassemblement national. Des premières discussions ont lieu avec Kevin Pfeffer, le trésorier du parti. On échange sur les premières candidatures « présélectionnées » et les circonscriptions ciblées. Le nom de Stanislas Rigault est évoqué (…) « Il est toujours resté courtois à notre égard », souffle-t-on en interne (…) L’affaire suit ainsi son cours une bonne partie de la matinée. Fait rare : un relatif optimisme s’empare des troupes. Marion Maréchal pense pouvoir convaincre Éric Zemmour et Sarah Knafo de se mettre en retrait de l’initiative qu’elle tente de mettre sur pied pour leur camp. Hélas, hélas, hélas. Une notification sur le téléphone de Marion Maréchal s’apprête à tout chambouler, une nouvelle fois. C’est Jordan Bardella.

Le président du RN ne se défile pas : l’accord vient de tomber à l’eau. Les arguments avancés par ce dernier ? Une crainte de son bureau exécutif quant à la personne d’Éric Zemmour, perçu comme un repoussoir plus qu’un argument de rassemblement. « S’il n’avait été question que de Marion et d’une poignée d’autres et qu’ils avaient décidé de quitter Reconquête, cela aurait été une autre histoire », souffle un cadre du RN.

Marion Maréchal reste sonnée, dans les cordes. Le bureau exécutif de Reconquête est décalé à 16h30. « Jusqu’au bout, on essaye de convaincre le RN de trouver des compromis », souffle son entourage pour expliquer les raisons d’un report qui ne fait qu’accentuer encore un peu plus la colère et l’incompréhension d’Éric Zemmour et de ses proches (…)

Le tant attendu bureau exécutif s’ouvre dans une ambiance glaciale. Il dure à peine 10 minutes. Juste le temps pour les deux visions de s’opposer une dernière fois. Résumons ainsi : Éric Zemmour et Sarah Knafo reprochent à Marion Maréchal d’avoir tenté de négocier un accord « en catimini » sans les inclure dans le processus décisionnel. Marion Maréchal, elle, leur rapporte les contours du deal en question… et les explications limpides apportées par Jordan Bardella pour justifier sa non-ratification (…)

L’échange conclu, Marion Maréchal tourne les talons et quitte le siège de Reconquête. Nicolas Bay et Guillaume Peltier, tout aussi remontés, lui emboîtent le pas quelques minutes plus tard. Fin de l’aventure ? Personne n’ose encore le formuler ainsi, mais la question se posera nécessairement dans les prochains jours.

Quant à Éric Zemmour, il se refuse à rendre les armes. Invité sur le plateau de Face à l’info sur CNews ce mardi soir, le président de Reconquête a tenté une ultime main tendue à Jordan Bardella : « Je ne demande rien. Je n’ai jamais rien demandé. Ni circonscription, ni poste, rien. Seulement l’union. »

Devant sa télévision, un proche de Marion Maréchal lâche, dans un soupir : « On avait raison depuis le début sur la stratégie. 9 mois en enfer, à devoir se battre pour expliquer qu’il ne fallait pas insulter l’avenir, à devoir se justifier à chaque fois qu’on refusait de taper comme des sourds sur Bardella… et tout cela pour quoi ? Pour voir Éric faire son mea culpa et tenter de tout réparer en catastrophe ? C’est trop tard… »

A l’heure où la gauche et l’extrême gauche arrivent à conclure un accord électoral en moins de deux heures, accord qui comprend déjà plus de 5 partis dont le NPA et LFI, après les insultes violentes qu’ils ont échangées depuis des mois, il est une fois de plus regrettable de constater que les partis de droite en sont incapables.

Marine Le Pen refuse le qualificatif de droite mais réalise une alliance avec Eric Ciotti, sur lequel s’abat une vague d’opposition d’une violente inouïe. A ce stade, aucun personnalité dit de gauche n’a fait le moindre signe au RN. Et du côté de Reconquête, il est tout de même incompréhensible que les dirigeants ne se soient pas rendus compte de l’immense espoir que ce parti avait suscité au sein de la droite hors les murs.

Addendum :

Selon Le Parisien, qui dresse un tableau à peu près similaire pour ce qui concerne les relations au sein de Reconquête, Eric Ciotti aurait joué un rôle dans ce capotage :

Selon une source bien informée en dehors de Reconquête, c’est Éric Ciotti lui-même qui aurait posé comme condition à son accord avec Marine Le Pen qu’il n’y ait pas de deal entre le RN et Reconquête. Et ce, afin de s’épargner dans sa circonscription des Alpes-Maritimes la concurrence de Philippe Vardon, directeur de campagne de Marion Maréchal, homme fort de l’extrême droite niçoise et rival pour la mairie de Nice… « C’est une opération de Ciotti pour sauver son cul… » conclut la même source.

Concernant Reconquête, voici quelques détails supplémentaires qui renvoient dos à dos les équipes respectives :

Commencé à 16h30, le bureau exécutif dure à peine 5 minutes. Le temps pour Marion Maréchal de fustiger le « sabotage » de sa campagne par Éric Zemmour et sa conseillère Sarah Knafo qui, en ciblant Jordan Bardella, ont rendu, selon elle, tout rapprochement avec le RN impossible. « C’était brillant de faire du RN la cible principale. Ça a fait capoter l’accord », grince-t-on dans son entourage. Selon ses proches, il y aurait eu un tir de barrage interne au RN contre un accord avec Reconquête à cause de cette stratégie zemmouriste.

« Zemmour a bon dos », répond un proche du président de Reconquête qui pointe plutôt les exigences trop élevées de Marion Maréchal dans la négociation avec le RN. «Tous ses proches sont des anciens du RN. Pas sûr que le RN en veuille ! Et puis taper sur LR comme elle l’a fait durant toute la campagne n’aide pas pour faire un accord avec le RN quand lui-même deale avec Ciotti », ajoute le même.

De son côté, Jordan Bardella a livré sa version : « Il faut de la confiance, les invectives, les prises de position d’Éric Zemmour très excessives ont rendu les conditions d’un rassemblement caduc », a-t-il affirmé au JT de France 2. Sans expliquer pourquoi cela ne l’avait pas empêché d’entamer, la veille, avec enthousiasme, des discussions (…)

Que va désormais faire Reconquête aux législatives ? Personne ne semblait avoir la réponse ce mardi au sein du parti. « Ce n’est plus notre sujet », assume-t-on sèchement dans l’entourage de Marion Maréchal. La rupture au sein du parti d’Éric Zemmour n’a jamais semblé aussi forte.

L’Incorrect publie également un article sur le sujet (inaccessible en ce moment ???) :

 

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18 commentaires

  1. jusqu’à la lie!!! Ou est l’interet du peuple dans tout ça?? De Gaulle (dont je ne suis pas un affidé vu mes origines PN..) avait raison en parlant de VEAUX et de sa detestation des partis à l instar d’un SALAZAR.

  2. C’est terrible à dire, mais c’est déjà une première victoire évidente et énorme de Macron … Reconquête “touché coulé”, et même sans qu’il se soit impliqué directement

  3. La stratégie de Marion Maréchal était certainement la bonne.
    Mais il est probable que le RN aurait, de toute manière, refusé l’accord.
    Pour deux raisons tout aussi inavouables :
    1) La première, c’est qu’il n’a pas intérêt à gagner les législatives (et ne le veut sans doute pas).
    2) La deuxième, c’est qu’il se veut en position hégémonique.
    L’accord avec Ciotti est pour lui une façon de faire exploser les Républicains.
    Tandis qu’un accord avec Reconquête aurait pour effet d’installer ce parti dans la vie politique française.
    Et ça, le RN n’en veut à aucun prix (ce concurrent à droite lui rendrait pourtant service… Mais il est incapable de l’admettre, car le RN est de nature totalitaire.)

  4. Concernant la fin, il ne faudrait pas oublier que le RN s’est d’emblée posé comme le seul parti de droite, disant qu’il fallait voter utile, que Reconquête! ne faisait que le copier.
    En gros, le RN a toujours le droit de dénigrer les autres, mais gare à eux s’ils font de même.

    Je pense que c’est quand même un prétexte.

    N’oublions pas que Zemmour avait appelé à voter MLP sans condition au second tour en 2022, et qu’elle lui a quand même craché à la gueule dans la foulée. Et là, on ne peut pas dire qu’il faisait son mea culpa, essayait de réparer en catastrophe. Le RN ne supporte tout simplement pas de ne pas dominer ses voisins de droite.

  5. Marion a des qualités, mais elle est trop loyale sur le plan familiale à une tante qui n’a pas hésité à lâcher ses lieutenants sur elle en 2022.
    Souvenons-nous, elle était présentée comme une ingrate qui avait blessé sa tante qui l’avait élevée avec Yann quand elle était petite. Quand Laurence Ferrari l’a mentionné à MLP, cette dernière a feint l’émotion et joué à celle qui préférait ne pas en dire plus, garder sa souffrance pour elle, et elle serait sortie avec les larmes aux yeux.

    Marion n’a rien dit, a serré les dents face à ce dénigrement bien orchestré. Il a fallu que ce soit Jean-Marie Le Pen qui explique que Marine Le Pen mentait : “”Yann a élevé sa fille toute seule, Marine raconte des histoires.”

    https://lesalonbeige.fr/jean-marie-le-pen-marine-raconte-des-histoires/

    La mère de Marion a été dénigrée quand elle a rejoint Reconquête! comme si une simple citoyenne n’avait pas le droit de voter pour une autre personne que sa soeur :

    https://lesalonbeige.fr/yann-le-pen-choisit-de-soutenir-eric-zemmour/

    Malgré cela, Marion a été trop tendre face au RN, alors qu’elle y avait déjà souffert : personnalité la plus populaire du FN, elle avait été mise à l’écart, Philippot la raillait même ouvertement concernant l’avortement. Mais elle se taisait et se tait encore, par loyauté familiale, quand sa tante ne se prive pas d’en manquer.

    Zemmour n’est pas de la famille, et il a un regard plus vaste sur la question : il a bien vu que MLP ne bosse pas et même qu’elle n’est pas pressée de gagner. On a encore le droit de critiquer ses débats face à Macron. Il sait aussi (et Marion ne l’ignore pas) que la question du fric pose un problème au sein du parti. Et il a eu raison de souligner les renoncements, la chiraquisation… Marion, conservatrice, aurait dû le souligner.

  6. ” La Droite a le guignon”
    Maurras

    çà continue.
    et , entre temps , la Droite , de catho et royaliste , est devenue maçonnique, cacher et républicaine.

  7. Marine pose ses conditions à un accord le lundi et le dénonce mardi sur des prétextes connus les semaines passées. Elle a choisi d’être perverse pour pouvoir être dictatoriale.
    Zemmour a factuellement accepté les termes de l’accord.. R! n’a donc rien à se reprocher.

    Conclusion : inutile de retenir ses coups contre Marine !
    Il ne reste plus à R! qu’à survivre en critiquant librement le RN. Comme le FN du temps du RPR…

  8. Que pensé Zemmour de MLP?
    Ses attaques rendent difficile un accord, de plus il est trop clivant.

  9. “« S’il n’avait été question que de Marion et d’une poignée d’autres et qu’ils avaient décidé de quitter Reconquête, cela aurait été une autre histoire », souffle un cadre du RN.”
    Belle mentalité des gens du RN!

  10. Je n’y comprends plus rien du tout.
    Avec toutes ces stratégies politiques où il faut prendre en compte le fait que les politiques ne disent pas ce qu’ils pensent mais ce qu’il est de leur intérêt que les gens les entendent dire, ces coups de billards à trois bandes, on ne comprend plus rien.
    Zemmour n’est pas un idiot, s’il ne voulait pas de la stratégie de Marion Maréchal, c’est qu’il pensait qu’elle était mauvaise et avait de bonnes raisons pour cela. De fait, les élections se gagnent au centre, le but du jeu c’est d’avoir 50,1%, pour cela, il faut convaincre les gens du centre-droit.
    Maintenant Asselineau, qui n’est pas la moitié d’un imbécile, dit que Bardella et Macron c’est pareil, que Bardella veut de l’euro, de l’Europe, de l’Otan, soutenir l’Ukraine, comme Macron et que tout cela n’est qu’un immense jeu de dupes, dont le dindon est le peuple français. Et de fait, il est vrai que Bardella veut de l’euro, de l’Europe, rester dans l’Otan, et soutenir l’Ukraine : comment avec tout cela, se démarque-t-il vraiment de la politique macronienne ? Espère-t-il vraiment pouvoir changer les choses de l’intérieur sans critiquer le système ? Mais s’il est premier ministre, il fera partie du système, et il ne pourra pas le changer fondamentalement. L’exercice du pouvoir l’usera, il montrera son incompétence et ses velléités non suivies d’effets tangibles et l’on assistera en 2027 à un formidable retour de la gauche.

    je suis assez perplexe

  11. Ce que est dommage, c’est que Reconquête avait compris l’importance des problèmes sociétaux et que ceux-ci vont passer à la trappe.

    • Je pense que Marion a parfaitement en tête ces enjeux et les défendra, où qu’elle soit.

      • Quand Marion a défendu sa vision chrétienne et conservatrice sur ces sujets, elle a été isolée : https://lesalonbeige.fr/fn-apres-la-culture-du-bonsai-les-chicayas/

        On se souvient bien des articles d’ici montrant (une partie de) ce qu’elle subissait dans ce parti.

        C’est quand même MLP qui est allée dire dans Le Figaro que les cathos tradis et les néo-nazis avaient quitté le RN pour Zemmour : vraiment insultant de les mettre dans le même sac. Alors, toute sa sinistrisation sur les questions de société et son mépris affiché pour les tradis, ça n’annonce rien de bon pour Marion. Dans un premier temps, on fera peut-être comme si de rien n’était, mais ça ne pourra durer avec un Bardella qui demandait un débat sur la fin de vie, un Odoul qui demande un débat sur la GPA.

        Reconquête! est le seul parti à se positionner clairement contre ce “progressisme”. L’aveu, vite supprimé, de Philippe Olivier sur X disant que MLP a génialement réussi à faire exploser Reconquête! et LR, n’annonce rien de bon pour les valeurs conservatrices. Marion aurait pu mieux les défendre en tant que force d’appoint avec laquelle le RN aurait dû passer un accord qu’en rejoignant le RN.

  12. On en revient au constat désolant: le principal responsable de la pérennisation de la gauche au pouvoir depuis… 10 ans? est bien le RN et sa responsable.
    D’où la solution qui s’impose: écarter MLP de ce parti et lui donner un dirigeant prêt à assumer le pouvoir.
    Un point (très) positif: cette situation met en lumière les faux “droitistes”, véritables gaucho-mondialistes et traitres à leur patrie.

    • 2017 : voulait-elle vraiment gagner en sachant que sa médiocrité aurait été démasquée ? Quand on ne bosse pas au Parlement européen, on ne connaît pas ses sujets européens.
      Qu’a-t-elle fait dans la foulée de sa défaite ? Elle a dansé ! Mais qu’elle souci pour les millions de Français qui avaient voté pour elle…

      2022 : voulait-elle vraiment gagner ? Ses conseillers et ceux de Macron s’accordent pour que le sujet de la sécurité soit placé vers la fin dans le débat, alors que tout le monde attendait ça pour le début (les gens ne vont pas regarder jusqu’à très tard), et elle a juste mis quelques piques pour la forme, le laissant répliquer sans réagir. On l’a vu mentionner McKinsey et ne pas insister quand Macron a souri et dit qu’il l’attendait, celle-là ! Il y avait largement de quoi lui rentrer dans le lard avec cette histoire, la vente de fleurons français.
      Et dans la foulée de sa défaite, elle a disparu deux semaines au lieu de faire campagne pour les législatives, avant de revenir et raconter dans les médias qu’ils respectaient la Constitution et que donc le président devait avoir une majorité et qu’elle ne voudrait pas être son Premier ministre, car elle ne voudrait pas appliquer son programme qu’elle désapprouvait. Freiner des quatre fers devant les portes du pouvoir en mentant comme ça !

      Finalement, à part palper du fric touché pour ses mandats européens, sans avoir bossé, a-t-elle un but ? 29 000 frs par mois comme juriste du RN, selon l’ancien trésorier, Jean-Pierre Reveau, alors qu’elle n’avait quasiment pas d’expérience. Augmenter ses indemnités de présidente du RN de 3 000 à 5 000 euros par mois en 2017 avant de virer des salariés en 2021, à cause des dettes, puis continuer à toucher ses 5 000 euros alors que Bardella était président en intérim, c’est effectivement comprendre les soucis des Français, être proche du peuple.
      Je préfère quelqu’un qui sacrifie une belle carrière de journaliste pour tenter de sauver son pays.

      J’ai toujours pensé que lorsque la France sera définitivement irrécupérable, bien des politiciens ficheront le camp à l’étranger, avec le bel argent gagné par la politique, alors qu’ils étaient censés servir la France. En fera-t-elle partie ?

  13. Le contexte politique est inflammable, ne faut-il pas sortir du cadre ?
    ET SI RECONQUETE FAISAIT L’UNION DES DROITES MALGRE LE RN ?
    Imaginons : Reconquête annonce qu’il ne présente que quelques candidats (ou aucun), laissant globalement à ses électeurs le choix de soutenir le RN ou des LR bien orientés dès le premier tour, voire donne des indications par circo. OK, il perd la manne financière mais en a-t-il absolument besoin maintenant ? C’est contraire à toute logique politicienne mais n’est-ce pas prophétique de faire passer le pays avant tout comme l’a dit Zemmour lui-même hier ? Reconquête ferait tout pour que le “RN” passe, même en votant pour des médiocres, afin de contrer des malfaisants. Briser le mur de verre a un coût mais ne serait-ce pas mieux pour la France ?
    Quel que soit le score du RN, Reconquête gardera sa liberté de parole puisqu’aucun accord n’aura été conclu.
    NB : même si le parti ne le fait pas, ses électeurs pourrons le faire…

  14. Reconquête devrait faire le trait d’union entre le RN et les LR. On ne gagnera pas sans les voix de LR. Si Ciotti consent à négocier avec le RN, il faut aussi que Reconquête parle avec Ciotti et avec Bellamy. Marion Maréchal en veut à Zemmour d’avoir tapé trop fort sur le RN mais il ne fallait pas non plus taper trop fort sur Bellamy : plein de gens votent alternativement pour Zemmour, Bellamy, RN donc ces dissensions n’ont pas de sens.

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