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France : Politique en France / France : Société

La question existentielle du jour : peut-on tuer des terroristes ?

Eric Zemmour parlait dans son livre le Suicide français de la dévirilisation de l'homme et de la société française. Ce pseudo débat l'illustre parfaitement et met en lumière le fait que de nombreux intellectuels ou responsables n'ont toujours pas compris que la France est en guerre contre le terrorisme et que ce dernier ne se combat pas avec des clips :

"La question peut se résumer ainsi : le gouvernement français a-t-il décidé de tuer les Français ayant rejoint Daech en Syrie ? La réponse plonge visiblement les autorités dans un certain embarras (…) Manuel Valls expliquait d’abord que « nous frappons Daech et tous ceux qui au sein de Daech, quelles que soient leur origine et leur nationalité, ont décidé de frapper la France et donc de frapper leur propre pays ». La phrase est sans doute un peu contournée mais elle signifie : « Nous frappons tous ceux qui ont décidé de frapper leur propre pays. » Donc, des Français (…)

Pour la première fois depuis la fin de la guerre d’Algérie, la France et son armée sont donc amenées à tuer des Français dans une opération de guerre. Après le 11-Septembre, les Etats-Unis se sont engagés dans cette politique, développant la notion de « combattant ennemi », étranger ou de nationalité américaine. L’assassinat ciblé a été érigé en méthode de lutte antiterroriste et moins d’une dizaine de citoyens américains ont été tués par des frappes de drones (…)

« Les terroristes n’ont pas de passeport », prétend Manuel Valls, alors qu’une source bien informée assurait, sur Europe1, avec « absolue certitude » de la présence de Français dans le camp visé la semaine dernière, même si des ressortissants maghrébins ou belges peuvent également être francophones.

Tuer un terroriste, fût-il français, peut être légitime. Mais est-ce légal ? Les juristes en débattent. Grégoire Etrillard, avocat spécialisé dans le terrorisme, estime que « juridiquement, c’est fragile. On prend des raccourcis parce qu’on considère que la cause est valable ». Il rappelle que, en droit français, le crime d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste est passible de dix ans de prison. Pas de la mort… « La peine de mort est abolie et il n’y a aucune raison de tuer quelqu’un pour une infraction pénale, note-t-il. Si on l’arrête à son retour en France, on le juge. S’il est en Syrie, on le tue ? »"

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12 commentaires

  1. Si on poursuit la logique, il ne fallait pas tuer non plus Merah ou les frères Kouachi.

  2. Pour ma part, je suis avocat et le raisonnement de mon Confrère Etrillard est logique à ceci près qu’il commet deux erreurs monumentales :
    La lutte contre l’islam radical n’est pas une affaire de terrorisme mais de guerre ; par conséquent, nous ne sommes pas dans les incriminations classiques du droit pénal sur le terrorisme.
    L’erreur de raisonnement n° 2 est commise par la plupart des gens de gauche comme de droite : les personnes en question ne sont pas des ressortissants français…tout simplement parce que leur religion (l’Islam) les prive de leur qualité de Français et surtout d’Européen…
    On ne pas pas être un bon européen au sens que donnait à ce terme ce bon vieux Nietzsche et aller chercher son Dieu dans un désert de la péninsule arabique…
    Cela choque peut être les bisounours mais c’est comme ça…

  3. Ceux qui ont de tels états d’âme considèrent sans doute que Bachar El Assad ou W. Poutine n’ont pas le droit de vivre.
    Il serait intéressant de connaître leur position sur ce sujet.
    Dans tous les cas, les dirigeants d’un pays agressés ont le devoir de mettre hors d’état de nuire ceux qui s’en prennent à l’intégrité physique de ses habitants, fussent-ils eux-mêmes de ce pays.

  4. Ce sont évidemment des gens qui n’ont aucun scrupule à commettre des avortements, voir des “néonaticides” sur des enfants innocents, qui rechignent à mettre hors d’état de nuire des terroristes.
    Tueurs d’innocents, protecteurs des salauds, on peut deviner qui est leur maître à penser.

  5. Comme Fleur, je vois que tout le monde est bouleversé par l’attaque d’un petit garçon de 7 ans et défile contre cet affreux attentat. Ce sont les mêmes qui l’auraient très facilement découpé en morceaux s’il avait eu 7 ans moins 7 ans et quelques mois. Un droit des femmes qu’ils disent.
    Il devient très difficile de pleurer sur la mort des enfants vu qu’on en tue 220 000 par an en France.

  6. On ne tue pas pour le plaisir de tuer (sauf pour les criminels et les malades psychiatriques), on tue pour protéger les siens, la société, le pays, etc… Cet acte est légitime.
    Ceux qui sont tués dans ces conditions ont librement choisi le risque d’être tués.
    En conséquence, les terroristes, qui eux ont fait le choix de tuer des milliers d’innocents, doivent être éliminés, neutralisés, tués.
    C’est tout à fait normal dans une société saine. Les malfaisants doivent être éradiqués à l’aune de l’horreur de leur acte.
    Notre société étant des plus malsaines, il est logique de certains aient des états d’âme de lopes et de lavettes, nos gouvernants en premier lieu.
    Pour être très clair, je suis pour le rétablissement de la peine de mort dans des cas très précis (en gros comme elle l’était dans les années 50), n’en déplaise à toutes les larves qui s’y opposent.

  7. En état de guerre, un ennemi ne doit pas être mis “hors d’état de nuire”, il doit être tué tout simplement.

  8. L’avocaillon confond l’armée, qui fait la guerre aux ennemis du pays et tue des gens, avec police et gendarmerie, qui font la guerre au peuple et emprisonnent les gens.

  9. Soyons pudique : l’armée française a bombardé une position ennemi, et malheureusement … c’est comme à la guerre.
    Il est vrai que les sorties de nos avions ne sont pas très fréquentes et généralement moins efficaces. On ne peut que le regretter.

  10. C’est du grand n’importe quoi…
    Soit on est en guerre et les cibles ennemies sont « tuables » (sauf si elles se rendent, selon la convention des droits de la guerre de 1945… et encore, dans le cas de « Français », ce qui est comique est que l’on peut alors légalement les passer par les armes pour haute-trahison en état de guerre…). Soit on n’est pas en guerre et l’armée n’a rien à faire dans une simple opération de police…
    Le problème est la novlangue (de 1984). En cessant d’appeler un chat un chat, on peut jouer infiniment avec les mots. Cet avocat en profite…
    Arrêtons ces débats stériles et demandons clairement au gouvernement :
    – de décréter l’état de guerre
    – de définir l’ennemi (même si ce n’est pas un pays)

  11. Si l on est si soucieux du droit, ne devrait-on pas demander la permission de l’Etat syrien pour intervenir sur (au au-dessus de) son sol ?

  12. les cinglés vissés au pouvoir voudraient qu on se demande “a t on le droit de survivre a un terroriste” ?
    et encore si on réussit a survivre il ne pourra pas avoir ses 72 vierges dans son “paradis” c est donc “discriminatoire et offensant” d oser survivre au terroriste !!!

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