Analyse très intéressante de Naïma Rudloff, chef du service de l'action publique antiterroriste et atteinte à la sûreté de l'État près madame Catherine Champrenault, procureur général près la cour d'appel de Paris :
"Cette théorie du loup solitaire n'existe pas. Ni en 2006 ni en 2018. Aujourd'hui, le processus de radicalisation est le même qu'hier, même si l'organisation des réseaux a changé. Il n'y a pas de loup solitaire, car le djihadisme suppose une allégeance à une organisation ou à un émir. Par ailleurs, le djihad armé découle d'une décision collective, donc ça ne peut être le fait d'un individu seul qui décide de passer à l'acte. D'ailleurs, lorsque nous sommes confrontés à un individu isolé qui passe à l'acte, nous devons nous poser la question de savoir si nous sommes véritablement en présence d'une qualification terroriste.
Je tiens également à souligner qu'il n'y a pas d'auto-radicalisation, ni de radicalisation expresse. Ce dossier des attentats de Toulouse-Montauban l'a bien démontré. C'est une radicalisation qui est montée en puissance progressivement chez Mohammed Merah. Il y a ses voyages à l'étranger, notamment en Algérie, puis la fréquentation des instituts au Caire en Égypte, au Pakistan et en Afghanistan.
Enfin, la radicalisation n'est pas une maladie mentale. Il y a finalement très peu d'affaires dans lesquelles un tel diagnostic est posé. Il y a des personnalités plus ou moins fragiles, qui présentent des troubles du comportement, mais, dans la majeure partie des cas, nous avons affaire à des individus parfaitement conscients et responsables de leurs actes."
La réponse suivante permettrait de poser la question du rétablissement de la peine de mort pour les terroristes islamistes plutôt que de libérer ces terroristes au bout de 8 ans :
"Une fois que nous avons arrêté ces individus se pose le problème de leur détention. Selon moi, ce point est majeur. D'abord parce que les organisations terroristes ont une habitude de la détention. Ils savent la mettre à profit. Ce temps est utilisé par les plus radicalisés à développer leur savoir. Beaucoup s'inscrivent, par exemple, à des cours de philosophie. Ils cherchent aussi à acquérir des connaissances en géopolitique, en rhétorique avec un degré de radicalisation qui augmente car il repose de plus en plus sur un savoir acquis et réfléchi."
Papon
Je considere que les terroristes ne relevent pas du droit penal du temps de paix.
Puisque nous sommes en guerre les tribunaux militaires sont competents, ce qui signifie, puisqu’il s’agit de combattants sans uniforme, ils doivent être fusillés.
C’est certainement ainsi qu’aurait agi deGaulle.
Irishman
@ Papon :
Oui, vraissemblablement, encore que pour moi on fusille un soldat, qui porte un uniforme d’une armée régulière d’un Etat existant et reconnu selon le droit international…
Ce qui n’est pas le cas pour les djihadistes !
Les britanniques ont raison : pas de retour pour ceux qui sont partis volontairement porter la mort et la désolation ! Et s’ils sont jugés et exécutés là-bas, ça ne va pas m’empêcher de dormir !
Le drame, l’un des drames, de notre époque, c’est qu’au nom du droit on est aux petits soins pour les tortionnaires et les assassins, et on ignore leurs malheureuses victimes…
Cela devrait être le contraire !
Exupéry
Il y a un peu plus de 70 ans, ceux qui auraient prétendus que les nazis n’étaient que des malades mentaux seulement justiciables d’une bonne thérapie, auraient tout simplement été considérés comme des “Kollabos” et traités comme tels !
Otho
“la question du rétablissement de la peine de mort”
Naïma Rudloff doit savoir que la peine de mort existe toujours mais elle est cachée. Le président de la République se permet de tuer. Les assassinats il ne les fait pas lui même mais par le biais de ses services secrets. Une des cellules s’en occupant a été appelé en 1986 “Alpha”. L’ancien nom faisait référence à des opérations “Homo”.
Un livre “Les tueurs de la République”, celui de Vincent Nouzille,démontre que François Hollande fut le plus implacable de tous ses prédécesseurs…
https://vimeo.com/210258090
Bien entendu, les mêmes services secrets se servent du djihadisme pour par exemple organiser de faux-vrais attentats dans le but de changer l’opinion publique. Ils font de même pour attaquer un pays par personnes interposées (comme la Libye ou la Syrie).
Chantal de Thoury
Malheureusement comme la France à une constitution qui élève la laïcité en statut quasi religieux on ne peut plus dans les prisons avoir des aumôniers qui prêchent d’office les exercices de St Ignace aux prisonniers, seul contrepoison réel pour arriver a éradiquer dans lesdites prisons, les poisons de l’islam de l’esprit de ses adeptes par toutes les méditations vertueuses qui découlent de ces exercices spirituels.