Ghislaine Dumesnil, conductrice de bus à la RATP, a écrit Mahomet au volant, la charia au tournant. Elle répond à Caroline Parmentier dans Présent. Extraits:
"Depuis le début des années 2000, la RATP a mis en place le recrutement par discrimination positive imposé par le gouvernement. Les anciens machinistes qui partaient en retraite étaient remplacés, au moins pour moitié, par des « jeunes » des banlieues. Au milieu des années 2000, cette politique de recrutement s’est accélérée avec les nombreux départs et a commencé à montrer ses effets néfastes avec une présence de plus en plus forte de musulmans dans l’entreprise, comme la naissance de syndicats communautaires et la multiplication des pratiques religieuses.
Il s’agit vraiment au départ d’une volonté stratégique assumée de la RATP d’embaucher des « jeunes de cité » afin que les bus ne soient plus caillassés par leurs coreligionnaires musulmans ?
Les agressions venant essentiellement de ces « jeunes » des quartiers dits sensibles majoritairement issus de l’immigration arabo-musulmane, la volonté était de les embaucher pour, disaient-ils, les insérer socialement, les occuper et diminuer le nombre des agressions, pensant qu’ils respecteraient plus leurs coreligionnaires au volant des bus plutôt que les chauffeurs français de souche, accusés d’être des racistes car peu compréhensifs face à leurs agresseurs ! Il fallait, de plus, faire naître une affection naturelle en les deux populations développant et favorisant le « vivre ensemble » à l’extérieur comme à l’intérieur de l’entreprise. De surcroît, la direction souhaitait que les chauffeurs ressemblent à la clientèle desservie. Dans cette perspective, en 2002, la direction a été jusqu’à ouvrir l’embauche aux étrangers extra-européens. […]
Dans votre livre, vous décrivez votre quotidien : le refus de vos collègues musulmans de serrer la main à une femme, de la regarder dans les yeux, de conduire un bus après qu’il ait été conduit par une femme. Mais aussi les « salamaleycoum » à la cantonade, les prières islamistes dans les bus ou dans les locaux de la RATP, les ablutions avant la prière dans les lavabos collectifs avec l’incroyable affaire des gobelets en plastique, le jeûne du ramadan qu’observent les conducteurs toute la journée en pleine chaleur et le danger qu’il constitue pour les passagers qu’ils conduisent, leur priorité à cette période pour les vacances, etc. En 2012, vous allez vous plaindre à votre responsable des ressources humaines, qui vous explique qu’il ne faudrait pas « réveiller les fachos » avec vos histoires. […] En 2012, quand sort la vidéo présentant des témoignages de conductrices que vous tournez avec Riposte laïque, c’est l’enfer qui s’abat sur vous : brimades, intimidations, injustices, menaces. Et tout le monde vous lâche : vos responsables syndicaux, votre hiérarchie et vos collègues. Ils nient les faits ou du moins les minimisent. Pourquoi ?
Reconnaître les faits reviendrait à remettre en cause leur politique de recrutement et l’aveu de son échec total pour la direction. Par ailleurs, celle-ci multiplie les contrats avec les pays arabo-musulmans se montant à plusieurs millions d’euros, ses intérêts financiers passent avant les droits de l’homme et de la femme et avant la laïcité. De la même façon, les syndicats qui n’expliquent l’attitude de ces individus et leur radicalisation que par le social et le passé colonial d’une part, qui sont fortement engagés dans la cause palestinienne et la lutte contre le Front national d’autre part, ne peuvent pas revenir sur ce fonds de commerce très juteux qui leur assure, pour la plupart, leurs bonnes places et leurs mandats. Or ces nouvelles recrues, gorgées de religiosité, embauchées par la RATP sous le regard bienveillant des syndicats, ne souffrent d’aucune discrimination. Ils y gagnent très bien leur vie, ils bénéficient d’un grand nombre d’avantages, de prestations sociales intéressantes, ils disposent du transport gratuit, d’un avenir assuré, etc. Et pourtant, pourtant, leur volonté d’imposer la charia à tous n’a jamais été aussi forte. Ce qui contredit formellement le discours qui, jusqu’à présent, servait de prétexte en faveur de l’embauche massive de ces soi-disant « jeunes défavorisés ». En les introduisant en masse, tous les défenseurs du « vivre-ensemble » et du multiculturalisme ont cassé la communauté de travail, ont laissé s’installer le sexisme et mettent sciemment en danger les usagers du transport public. Quant à mes collègues malheureusement, ils sont à l’image de la majorité des Français. Comme moi, ils ne supportent plus l’islam, mais la peur d’être qualifiés de racistes et de se voir comparés à des nazis qui nous rappelle « les heures les plus sombres de notre histoire » les tétanise. […]"