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Pro-vie

La recherche qui conduit à la destruction de l’embryon pose le même problème moral que l’avortement

Nouvelles de France a interrogé Mgr Carrasco, président de l’Académie Pontificale pour la Vie. Larges extraits :

C "Aujourd’hui la recherche sur l’embryon est une grande tentation car il y a beaucoup de choses que nous ne connaissons pas, surtout sur la médecine préventive. Cela serait très bien de trouver des solutions médicales le plus vite possible. Partant de ce point de vue, il y a un principe fondamental qui existe pour tout les êtres humains, indépendamment de leur âge et c’est ceci : la recherche doit toujours exister pour le bien de l’individu. Si l’on fait des recherches sur les malades du sida, cela doit être pour le bien des sujets. Le même principe doit être mis en pratique pour l’être humain, y compris s’il a seulement 15 jours.

L’embryon est-il un être humain ?

Oui, je ne dis pas que c’est une personne, je dis que c’est un être humain. Nous n’avons pas la possibilité, avec les recherches scientifiques du moment, de déclarer si cet embryon est une personne parce que c’est un concept philosophique mais nous savons que ce n’est pas l’embryon d’un chat par exemple. Nous savons très bien que l’embryon humain est un être humain qui appartient à l’espèce humaine.

Si l’embryon est un être humain, faire une recherche dessus serait donc, aux yeux de l’Eglise catholique, condamnable au même titre qu’un avortement ?

Il y a une recherche que l’on peut faire pour le bénéfice de l’embryon. Il y a tout un débat aujourd’hui sur la médecine prénatale qui peut déjà guérir des maladies dans le sein de la mère et tout cela est très bien. En revanche, la recherche qui conduit à la destruction de l’embryon pose le même problème moral que l’avortement.

Nos lecteurs nous ont demandé si les personnes qui votent des lois favorables à la recherche sur l’embryon sont excommuniées ou si un catholique pouvait voter pour ces personnes…

Ces personnes ne sont pas excommuniées mais elles font le mal et en porteront la responsabilité devant Dieu. L’excommunication est prévue pour qui provoque délibérément un avortement et pas pour qui détruit un embryon. Le droit est très précis. L’embryon est souvent créé en laboratoire et non transmis dans le sein de la mère, donc le droit pénal n’est pas, en l’espèce, une bonne indication de la gravité de l’acte.

En France un « Pass contraception » a été adopté dans certaines régions, pensez-vous que cela peut réduire le nombre d’avortement ?

Les statistiques que nous avons montrent que cela ne réduit pas l’avortement mais cela le cache car l’avortement est causé par les rapports sexuels. Promouvoir et faciliter la contraception c’est l’encouragement à avoir plus de rapports sexuels. L’expérience nous montre que le nombre d’avortements augmente dans ces cas là, même s’il est plus caché. […]

Vous pensez qu’il faudrait changer la Commission européenne et M. Barroso également ?

Oui car quelqu’un qui promeut le fait de tuer un être humain comme un droit de l’homme n’est pas en capacité d’évaluer la situation. Ce sont ceux qui ont le plus de pouvoir qui décident de la situation et nomment les juges. Les pays comme la France et l’Allemagne n’exercent leur pouvoir que lorsque l’on parle d’argent mais pas dans ces cas là.

Benoît XVI a soutenu des marches pour la vie en France, à Paris et à Bordeaux, est-ce une manière d’aider les mouvements pro vie ?

Oui, c’est la manière du Pape de soutenir le combat pro-vie. Le Saint-Père se rend compte qu’on ne peut pas seulement se contenter de déclarations morales. Il faut également soutenir, aider les gens qui sont en difficulté et aussi les médecins qui sont sous pression. La femme est souvent victime, comme l’enfant. Le mouvement pro-vie essaie de les soutenir.

Est-ce une bonne chose de marcher pour la vie ?

Absolument car quand il y a de grands rassemblements, les familles montrent qu’elles sont contentes de vivre, que vivre vaut la peine et incitent donc les autres à profiter de la vie."

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