Conclusion d'une tribune de Christine Boutin, intitulée "Jamais sans la religion", dans le Figaro :
"S'acharner à reléguer le religieux aux marges ou le traiter comme une maladie honteuse c'est nier une dimension essentielle de la personne humaine…
La vraie raison, peu glorieuse, de cet ostracisme à l'égard de la religion ne tiendrait elle pas au fait que celle ci résiste au "politiquement correct" ? Toute religion a des conséquences morales. La plupart des religions prêchent des vertus violemment combattues aujourd'hui, le respect de la vie, la maîtrise de soi, la considération d'autrui, le choix, pour les puissants, de réfréner leurs appétits afin de ne pas écraser les petits et les faibles.
Le libéralisme libertaire, qui a pour but de jouir sans entrave et de soumettre au diktat de l'argent l'ensemble des activités humaines, s'est lové comme un ver dans les rouages de l'Etat. Les religions sont le caillou (et quel caillou!) dans sa chaussure. D'où la férocité des attaques…."
(Merci à AB)
l'anarcho
On finira par des lois coercitives à interdire la religion comme dans des pays communistes… Croire en Dieu deviendra hors la loi…
SD-Vintage
Pour une fois, d’accord avec Christine Boutin, sauf pour “Les religions sont le caillou (et quel caillou!) dans sa chaussure. D’où la férocité des attaques….”. Non, UNE religion est le caillou, comme dans toutes les sociétés : le scandale de la Croix.
Margay
Je sors de la lecture de l’ensemble des posts du philosophe Henri Hude, qui détaille avec talents les quelques idées exprimées ici par Christine Boutin:
http://www.henrihude.fr/mes-reflexions/49-philosophieetspiritualie/226-ou-en-sont-les-valeurs-post-nd5-sur-le-doute-philosophique-et-les-valeurs
Patrick
Mme Boutin, qui fraye depuis longtemps avec le système politique, en a mis du temps pour ce rendre compte de cet état des choses !
Malgré son ancienne position de ministre, il est vrai qu’elle n’a jamais fait partie du 1er cercle du pouvoir, n’étant que la caution utile et convenue d’un soit-disant “vote chrétien”.
Mais elle se leurre avec l’amalgame classique du “religieux” : seule l’Eglise Catholique, unie au Pape, et unique dépositaire de la Vérité en Jésus Christ, est l’ennemi à abattre pour le système liberalo-matérialo-hédoniste, et l’un des moyens pour le faire est le relativisme religieux, qui contingente l’Eglise à l’un des pseudo-interlocuteurs religieux de l’Etat, parmi d’autres. Le discours étatique ne parle t-il pas “des églises” ?
Par ailleurs, je n’ai pas le sentiment que l’islam soit marginalisé, victime d’ostracisme, ou considéré comme une maladie honteuse, pour reprendre les propos de Mme Boutin.
Toutes les religions ne sont pas mises au même rang ( et tant mieux !): la religion maçonnique jouit à cet égard de privilèges que n’ont pas les autres religions, malgré la faiblesse du nombre de ses “fidèles”.
A quand la séparation de l’Etat et de la maçonnerie ?
Michèle
Bien dit, Patrick, et c’est curieux que Madame Boutin ne tienne ce discours ( avec les réserves que l’on peut faire sur sa vision des choses) que lorsqu’elle est en difficulté.
Jo Lebout
Bravo, Madame, encore un effort. Il vous reste, en effet, à comprendre qu’à côté de ces concepts délirants, il y a un désordre structurel (et des pratiques courantes) tenant au monde “démocratique” dans lequel vous vous agitez naïvement. L’humain que vous voulez tant promouvoir y est asservi bien plus gravement que par les ostracismes que vous dénoncez (j’espère sans arrière-pensées…).
Je souhaite donc lire rapidement votre analyse sérieuse de ce cancer, point de départ obligé d’un possible renaissance. Cordialement
GJ
Scrupulus: du latin qui signifie « petite pierre pointue » et au sens figuré « sentiment d’inquiétude, embarras, souci ».