Partager cet article

France : L'Islam en France

La République dans l’impasse face au frérisme

La République dans l’impasse face au frérisme

De Renaissance catholique :

Emoi dans le Landerneau politico-médiatique : la confrérie des Frères musulmans serait en train de déployer une stratégie d’entrisme dans l’ensemble des composantes de la société française, afin, à terme, d’imposer à la France la charia. Le Président de la République s’émeut et demande au gouvernement de lui proposer des mesures. Chacun s’étonne ou, plutôt, feint de s’étonner.

Le rapport de 73 pages qui vient d’être remis au ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, décrit une action méthodique et organisée d’abord de contrôle de la population musulmane et ensuite d’influence dans la société française. Si les détails de cette action sont parfois surprenants, les fondamentaux en sont connus depuis longtemps. En 2003 un rapport de 78 pages sur « L’application du principe de laïcité dans la République », présenté par Bernard Stasi au Président de la République, Jacques Chirac, notait déjà :

« Des groupes extrémistes sont à l’œuvre dans notre pays pour tester la résistance de la République et pour pousser certains jeunes à repousser la France et ses valeurs ».

La pensée unique interdisait de désigner nommément ces jeunes dont on apprenait cependant au fil du rapport que « le débat public s’est engagé dans la polémique sur le port du voile islamique à l’école ». Ce rapport ne semble pas avoir été suivi d’actions probantes.

L’Islam ne se dissout pas dans la modernité

Les Frères musulmans ont été créés en 1928 par l’instituteur égyptien Hassan al Banna, grand- père des frères Tariq et Hani Ramadan. Cette société secrète a, alors, pour objectif de lutter contre l’occidentalisation de l’Islam et ensuite d’étendre la charia à l’ensemble de la planète. L’Islam rigoriste ainsi prôné n’est pas une maladie de l’Islam, il en est l’expression née de la lecture littérale, globale et totale de ses textes fondateurs. Ni plus ni moins. La méthode d’action des Frères musulmans est d’investir le champ social par les écoles, l’assistance sociale, le sport, l’action culturelle. En France, sans surprise, leur emprise concerne d’abord les neuf millions de musulmans (13% de la population), majoritairement sunnites, vivant sur notre territoire national. C’est mathématique : plus le nombre de musulmans sunnites est important, plus la probabilité qu’il y ait parmi eux des Frères musulmans est conséquente.

L’erreur, partagée par beaucoup, a été de croire que l’Islam se dissoudrait dans la modernité, la société de consommation et le libéralisme avancé. Il n’en est rien. Bien au contraire. Toutes les tentatives de laïcisation du monde musulman (Irak, Iran, Syrie, Turquie, Tunisie, Algérie, Egypte) ont abouti à la montée en puissance et parfois à l’exercice du pouvoir par un islam radicalement anti-occidental. C’est un fait !

Loin de s’occidentaliser, voire de se convertir au christianisme, les populations musulmanes présentes en Europe depuis une, deux, trois ou quatre ! générations renouent ostensiblement, dans un réflexe identitaire d’hostilité à la France, avec leurs racines ethniques, nationales et religieuses. Il s’agit là d’un autre fait incontestable.

Le modèle assimilationniste français est en panne, alors que le modèle communautariste et intégrationniste britannique est en train de faire voir ses insuffisances. Etre assimilé c’est partager la culture, la langue, les valeurs, le destin du pays d’accueil.

Hier, la France proposait à ceux qui souhaitaient partager son sort de s’associer à une nation au passé prestigieux, au rayonnement culturel universel, à la puissance reconnue, à l’art de vivre apaisé et raffiné.

Qu’est-ce que la République ?

Aujourd’hui, il s’agirait de s’associer à un peuple dont les ancêtres, Français de souche réputés minoritaires mais imposant leur domination, auraient tous été, peu ou prou : racistes, esclavagistes et collaborateurs. Et dont les valeurs dominantes seraient symbolisées par la Gay pride, la constitutionnalisation de l’avortement et la cérémonie blasphématoire d’ouverture des JO de 2024.  On comprend que l’affiche ne fasse guère envie à des populations parmi lesquelles existent encore des traces prégnantes de certains aspects de la loi naturelle : complémentarité homme femme, sens de Dieu, respect de la famille.

Comme un mantra revient, dans les discours officiels, la nécessité de défendre la République et ses valeurs contre les actions de déstabilisation fréristes. Le drame est que la République en France est une idéologie et que ses valeurs apparaissent bien difficiles à définir. De quelle République s’agit-il ?

De celle qui a constitutionnalisé l’avortement en 2024 ou de celle qui interdisait sa promotion ainsi que celle des moyens anti conceptionnels en 1920 ?

De celle qui a légalisé le mariage homosexuel en 2013 ou de celle qui promulguait en 1939 le « code de la famille et de la natalité française ».

De celle qui, entre 1880 et 1905, expulsa arbitrairement des dizaines de milliers de religieux et de religieuses, de vieille souche française, ou de celle qui ne parvient pas à faire exécuter les OQTF de personnes étrangères, généralement condamnées pour divers crimes et délits ?

De celle qui, du moins officiellement, sous la plume de Jules Ferrydans sa fameuse lettre du 17 novembre 1883 donnait pour stricte consigne aux instituteurs, de « ne pas toucher à cette chose délicate et sacrée qu’est la conscience d’un enfant » ou de celle qui impose, à l’école, une éducation sexuelle indifférenciée à tous les enfants de France dans le cadre du programme EVARS (Education à la Vie Affective Relationnelle et Sexuelle).

Pour de nombreux musulmans en France la perception de la République n’est pas le célèbre triptyque maçonnique Liberté. Egalité. Fraternité mais le plus concret slogan Laïcité.  Sexualité. Gratuité. D’où un sentiment complexe d’attirance- répulsion. Attrait pour la gratuité via les avantages sociaux. Répulsion face à l’athéisme militant et à l’apostasie promus au nom de la laïcité. Dégoût pour ce qui apparaît comme un signe de notre infériorité morale de non musulmans

Que défendons-nous ?

Le drame de la République en France est qu’elle n’est plus aujourd’hui qu’une idéologie véhiculant la consommation et le plaisir comme idéaux, sans jamais faire référence ni au devoir, ni à la vertu, ni à la transcendance, ni au bien commun. Les hommes, toujours en quête de sens, sont condamnés à ne trouver dans la République et ses valeurs qu’une immense vacuité, incapable de combler leurs aspirations fondamentales. « Vous nous avez fait pour vous, O mon Dieu, et notre cœur est inquiet tant qu’il ne repose pas en vous » (Saint Augustin).

Le sujet paraît à ce point complexe que le fameux Conseil de Défense du 21 mai, autour du Président de la République, annoncé avec roulements de tambours, n’a débouché sur aucune mesure concrète. Chacun sent, plus ou moins confusément, que de simples mesures de police auront l’effet d’un cataplasme sur une jambe de bois. L’enjeu est civilisationnel. Cependant quelques vérités occultées ne tarderont pas à s’inviter dans le débat :

Quelle civilisation s’agit-il de défendre ? Comme le soulignait Patrick Buisson à l’occasion de notre Fête du livre de 2023 :

« Si nous n’avons que le string à opposer au voile, alors nous sommes perdus. Si nous n’avons que Houellebecq à opposer à l’Islam, alors nous sommes moribonds. Si nous n’avons que Mila à opposer au tchador, alors nous sommes finis. Si nous n’avons que le nihilisme à opposer au salafisme, alors nous sommes morts ».

Un pays endetté est à la merci de ses créanciers. Qui croira que la France est en mesure d’entrer dans un rapport de force avec des pays comme le Qatar ou l’Arabie saoudite qui sont, à la fois, des financiers de l’Islam radical en France et des détenteurs de sa dette en même temps que des investisseurs potentiels ? L’exemple des relations de la France avec l’Algérie n’est guère encourageant sous cet aspect.

L’avenir d’un pays est inscrit dans sa démographie. Le modèle assimilationniste ayant fait la preuve de son échec, le seul moyen de réduire l’influence des Frères musulmans serait qu’il soit procédé à des expulsions massives et surtout, car la nature a horreur du vide, que la natalité des Français de souche et de culture catholique se redresse. Ce n’est guère le chemin indiqué par l’actuel gouvernement. Le drame de Bruno Retailleau, dont personne ne doute de la bonne volonté, est qu’il est réduit à écoper à la cuillère un bateau qui fait eau de toutes parts. Sans cap précis, dirigé par un commandant à l’incompétence notoire assisté d’un Etat-major divisé et rongé par les querelles d’ego, armé par un équipage démotivé, ravagé par la mauvaise conscience ou le déni. Bon courage !

Partager cet article

3 commentaires

  1. La République étant par essence anticatholique est en conséquence complice des islamistes : la seule solution pour régler le problème de l’islam en France est de se débarrasser de ce maudit régime…

  2. Macron l’a dit lui-même, “la France laïque est la fille naturelle -ie la batârde- de la République”, il ne faut donc pas en attendre grand’chose. Comme tout bon poisson avarié, elle est en train de pourrir par la tête

  3. Que ceux qui n’aiment pas la France et souhaitent la détruire, quittent ce beau pays, pour rejoindre la servitude islamique dans les déserts du Moyen-Orient.

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services