On nous parle de l’Etat de droit et de séparation des pouvoirs, mais nous sommes entrés dans l’Etat des juges, lesquelles s’arrogent désormais non seulement le pouvoir législatif, mais encore le pouvoir électoral.
En effet, les réquisitions du parquet dans le procès des assistants parlementaires du FN, cinq ans de prison (pire qu’un terroriste comme Jawad Bendaoud, condamné à quatre ans de prison pour « recel de malfaiteurs terroristes ») dont deux ans de prison ferme aménageables, 300 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité contre Marine Le Pen.
Si le tribunal suit le parquet, la peine d’inéligibilité, assortie d’une exécution provisoire, serait applicable dès la condamnation, y compris en cas d’appel. Autrement dit, les juges préparent déjà l’élection de 2027 comme ils ont fait celle de 2017 en s’acharnant contre François Fillon.
Marine Le Pen a déclaré :
« La seule chose qui intéressait le parquet, c’était Marine Le Pen, pour pouvoir demander son exclusion de la vie politique (…) et puis le Rassemblement national, pour pouvoir ruiner le parti ».
Jordan Bardella, qui deviendrait la solution alternative en 2027, a ajouté :
« Le parquet n’est pas dans la justice : il est dans l’acharnement et la vengeance à l’égard de Marine Le Pen ». « Ses réquisitions scandaleuses visent à priver des millions de Français de leur vote en 2027. C’est une atteinte à la démocratie ».
La justice protège les immigrés clandestins et s’acharne contre un mouvement politique :
Il y a une disproportion entre une justice qui remet en liberté des clandestins sous OQTF, laxiste à l’égard des pires délinquants et criminels, et qui requiert contre l’avocate des Français une peine aussi lourde. @CNEWS @Europe1 #Punchlines pic.twitter.com/VptErkSqJr
— Jordan Bardella (@J_Bardella) November 14, 2024
Eric Zemmour a réagi sur X :
Si Marine Le Pen était déclarée inéligible, on atteindrait alors un niveau sans précédent dans le gouvernement des juges. Quels que soient nos désaccords, ce n’est sûrement pas à la justice de décider de qui peut être candidat à l’élection présidentielle.
Eric Ciotti, évoquant le précédent de François Fillon, a souligné :
« Le cours de la démocratie française ne doit pas être à nouveau confisqué aux électeurs ». « Le destin démocratique de notre nation doit se jouer dans les urnes et non dans les prétoires politisés ».
Gérald Darmanin a estimé que « combattre Mme Le Pen se fait dans les urnes, pas ailleurs ».
« Si le tribunal juge qu’elle doit être condamnée, elle ne peut l’être électoralement, sans l’expression du peuple ».
Le ministre de la justice, Didier Migaud, a déclaré que
« la justice est indépendante et les magistrats sont eux-mêmes indépendants, c’est un principe constitutionnel », avant d’insister : « Le juge ne se substitue pas au pouvoir politique. Il y a une indépendance entre les pouvoirs. »
L’indépendance de la justice, cette vaste blague. L’indépendance des magistrats est un conte pour enfant. Ils dépendent du pouvoir – corporatiste, médiatique, politique- pour leurs affectations, leurs promotions et leurs décorations. Il fut jugé nécessaire d’épurer 40% – 40%- des juges en 1944. On ose espérer que les magistrats d’esprit si puritain qui veulent sévir n’ont jamais utilisé leur téléphone ou leur ordinateur professionnel pour une recherche personnelle encore moins tenu une réunion syndicale ou des travaux afférents sur leur temps de travail…
Ce matin sur Europe 1, Vincent Trémolet de Villers dénonçait l’hubris de la justice
Procès Marine Le Pen : “hubris judiciaire et folie politique”
➡️ Retrouvez l’édito politique de @vtremolet du lundi au vendredi à 7h50 sur #Europe1 pic.twitter.com/MscMefbY3U
— Europe 1 (@Europe1) November 15, 2024
Si les justices russe ou hongroises condamnaient les principaux opposants à Poutine ou Orban, que n’entendrions nous pas dans nos médias… Viktor Orban a apporté son soutien à Marine Le Pen, évoquant un précédent, celui de Donald Trump :
I could not believe yesterday’s news about @MLP_officiel. Marine, please remember we are with you in this battle! And don’t forget: being harassed by the judiciary was a crucial step towards victory for President @realDonaldTrump.
— Orbán Viktor (@PM_ViktorOrban) November 14, 2024
Je n’arrivais pas à croire les nouvelles d’hier concernant Marine Le Pen. Marine, n’oubliez pas que nous sommes avec vous dans cette bataille ! Et n’oubliez pas : le harcèlement de la justice a été une étape cruciale vers la victoire du président Donald Trump.