Frédéric Rouvillois, écrivain et professeur agrégé de Droit public à l'Université Paris-Descartes, spécialiste du droit de l'État et d'histoire politique, expliquait vendredi dans Le Figarovox pourquoi les Français sont nostalgiques de la monarchie, article dans lequel il écrit :
"La monarchie apparaît de ce point de vue là comme le régime qui a constitué la France au cours des siècles et qui demeure une institution qui se rattache à une réalité naturelle, celle de la famille, de la paternité et de l'incarnation."
C'est vrai que la famille et la paternité ne sont plus vraiment incarnées aujourd'hui en France.
Jeudi, dans son dernier numéro, Valeurs Actuelles publiait une enquête sur la poudrière islamiste de Trappes, basée sur un rapport explosif, confié au ministre de la Justice et consacré à cette ville des Yvelines en proie au communautarisme, à l’intégrisme et même au djihadisme. On y lit ce propos d'Alain Marsaud, député Les Républicains des Français de l’étranger et ex-juge antiterroriste :
« Aujourd’hui, à Trappes, la République a totalement disparu. Vous avez une ville qui est gouvernée par des islamistes, des djihadistes, des Frères musulmans, des salafistes. […] C’est terrible »
Et aujourd'hui, un sondage de l'IFOP publié sur Atlantico nous indique que 75% des Français ne sont pas touchés par les termes de « République » et de « valeurs républicaines », utilisés par les politiques. Soit 10% de plus qu'en mai 2015.
Il n'y a pas dire : il y a une crise de foi en la République. De là à dire que la crise de foi précède l'effondrement du régime, il n'y a qu'un pas : mais combien de temps durera-t-il ?