Interrogé sur Radio Notre-Dame, un Hommen déclare :
"Rétrospectivement, était-ce une bonne idée d’intervenir pendant la finale de Roland-Garros ?
Aujourd’hui nous sommes dans une situation où le gouvernement empêche
le peuple opposé majoritairement à la loi de s’exprimer. Il camoufle
les manifestations, et les médias n’ont que peu d’accès aux vraies
informations. Il est indispensable de libérer la presse, en particulier à
l’international, comme cela s’est vu lors de Roland-Garros. Rétrospectivement, certaines personnes n’étaient évidemment pas
certaines du bien fondé de cette action. Mais cette grogne n’a duré
qu’une heure environ sur les réseaux sociaux et puis ils ont compris.
Ils ont compris que la résistance de salon, c’est terminé.Aviez-vous envisagé d’être interpellé après cet acte ?
Oui évidemment. On sait le deux poids deux mesures sur ce sujet en
France. Même si juridiquement on ne risquait pas grand chose. C’était
sans compter les mensonges du gouvernement et de la justice. En Tunisie,
là où 4 Femen étaient en attente de jugement, elles risquaient 6 mois
de prison ferme au maximum. En France, les Hommen sous contrôle
judiciaire risquent au maximum 7 ans de prison.Pensiez-vous que les suites judiciaires de cette affaire seraient si importantes ?
L’action des Hommen à Roland-Garros a
été volontairement manipulée par le gouvernement. Le fumigène dans une
main s’est transformé en « violence avec arme par destination ». Le
problème c’est que le monde entier a vu les images. On a voulu nous
faire peur. Le pouvoir a chargé les chefs d’accusation au maximum. Mais
cela ne devrait pas tenir devant un tribunal. La réponse le 18 juillet
prochain [Date à laquelle les 4 Hommen placés sous contrôle judiciaire
seront jugés NDLR]. […]