Melanie Phillips revient dans le Daily Mail sur les causes profondes des pillages :
L'anarchie violente qui s'est emparée des villes britanniques est le résultat bien trop prévisible de trois décennies d’expérimentation de gauche, qui a réduit en miettes presque toutes les valeurs sociales fondamentales.
La famille mariée biparentale, la méritocratie éducative, le châtiment des criminels, l'identité nationale, l'application de la loi sur les stupéfiants et de nombreuses autres conventions fondamentales ont été jetées aux orties par une intelligentsia de gauche déterminée à mener une transformation révolutionnaire de la société.
Ceux d'entre nous qui au cours des années ont averti que c’était jouer avec le feu ont été traités de cinglés de droite, qui voulaient revenir en arrière à un certain âge d'or mythique.
Nous voyons maintenant le résultat de cette politique dans les scènes horribles et sans précédent de la violence des émeutiers, des maisons et des commerces en flammes, et une épidémie de pillages.[…]
Ce qui a conduit à tout cela n'est pas la pauvreté, comme cela a été affirmé de façon prévisible, mais un effondrement moral. […]
Les causes de cette maladie sont nombreuses et complexes. Mais […] chacune d'entre elles a été créée ou exacerbée par les gouvernements travaillistes ; et au cœur de tous ces problèmes réside l'éclatement de la famille. […]
Lorsque le Parti travailliste est arrivé au pouvoir en 1997, il s’est attelé à détruire systématiquement non seulement la famille traditionnelle, mais l'idée même que des parents mariés sont mieux pour les enfants que tout autre arrangement. […]
Et cette rupture de la famille était encore tolérée, récompensée et encouragée par l'État-providence, qui conçoit les besoins uniquement en termes financiers, et qui subventionne en conséquence la monoparentalité et les comportements destructeurs qu’entraîne l’absence de père. […]
Tout cela a été aggravé encore par la catastrophe du multiculturalisme – la doctrine qui soutenait qu’aucune culture ne pouvait être considérée comme supérieure à une autre, parce que ce serait «raciste». […]
Au lieu de renforcer les liens sociaux, le multiculturalisme les dissout – et introduit en leur place une guerre primitive de tous contre tous, où les groupes les plus forts détruisent les faibles. […]
Réparer ces dégâts terribles requiert aussi, oserai-je le dire, un retour à la transmission énergique de la morale biblique. […]
Lorsque les responsables religieux cesseront de babiller comme des travailleurs sociaux aux idées molles et recommenceront à défendre les concepts moraux qui sous-tendent notre civilisation, et quand nos dirigeants politiques décideront de s'opposer à la guerre culturelle qui a été menée contre cette civilisation, plutôt que d’acquiescer passivement à sa destruction, alors – et alors seulement – nous pourrons commencer à affronter cette crise terrible.