Jean-Frédéric Poisson répond au Parisien :
"Vous plafonnez à 3 % dans les sondages mais, désormais, les Français vous connaissent. Mission accomplie ?
Pas tout à fait car il reste à mieux identifier le projet que je porte. Je crois à une droite qui soit conservatrice de manière tranquille sur les sujets de société, souverainiste sur le plan européen, pas atlantiste, ni libérale. Cette droite-là existe depuis longtemps en France, mais elle est éclatée et doit être rassemblée. La réussite de ma campagne, c'est d'avoir initié ce regroupement, et déclenché chez beaucoup l'envie de s'engager de manière militante. Pour nous, les choses ne s'arrêtent pas dimanche.
Qu'est-ce qui vous distingue des autres candidats ?
Moi, je n'étais pas sur la passerelle du « Titanic » quand il a sombré le 7 mai 2012. Nous vivons les conséquences d'une très lente érosion de la puissance de l'Etat, de la cohésion sociale et nationale… Ces problèmes, que je sache, ne datent pas que de l'élection de François Hollande. Mes six concurrents veulent nous faire oublier ce qu'ils ont dit et fait quand ils étaient au pouvoir. Ils veulent aujourd'hui régler les problèmes qu'ils n'ont pas su régler hier. Contrairement à d'autres, mes convictions ne varient pas. Et je ne pompe pas certaines de mes idées chez le voisin, comme François Fillon le fait en reprenant mes thématiques et même mes mots.
[…] Il faut dialoguer avec le FN. Il ne m'appartient pas de dire qui fait partie de la République et qui n'en fait pas partie."