Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne ont donné hier leur accord à la préparation d'une révision limitée du traité de Lisbonne dans le but de créer un mécanisme permanent de gestion des crises réclamé par Paris et Berlin. Les dirigeants des Vingt-Sept se sont mis d'accord pour donner au président du Conseil européen Herman Van Rompuy le mandat de sonder les Etats membres sur cette possibilité et à la Commission européenne celui d'en étudier les aspects techniques.
Les Etats membres envisagent par ailleurs de recourir à l'article 48 du traité qui permettrait de ne pas faire recourir au Parlement européen, et ainsi d'éviter un processus trop long et potentiellement dangereux. La Commission s'est ralliée à l'idée d'une réforme du traité, qu'elle juge périlleux moins d'un an après sa douloureuse entrée en vigueur.
Au Parlement européen, aucune position officielle n'a encore été définie mais plusieurs groupes demandent que les eurodéputés soient pleinement impliqués dans la réforme. Certains d'entre eux souhaitent d'ailleurs en profiter pour y glisser d'autres sujets qui leur tiennent à coeur comme la révision du système électoral, ce que souhaitent absolument éviter les Etats membres. Quant aux peuples, il est fort probables qu'on ne leur demande pas leur avis.
C.B.
France-Info ce matin présente cette réforme comme pratiquement acquise, sans du tout épiloguer sur la manière dont elle serait obtenue (décision de la Commission? de Monsieur Van Rompuy? vote au Parlement Européen? vote des Parlements Nationaux? Consultation des électeurs par voie de référendum? silence absolu, la question ne semble pas être à l’ordre du jour pour les journalistes de service)
Papon
Pour la France la question ne se pose pas…
Jean Theis
Heureusement qu’on ne me demande pas de voter car je n’y comprends RIEN.
Toutefois, si c’était le cas, le SB nous expliquerait de quoi il retourne.